Dawson Mercer largué par les Devils : Montréal sur le dossier

Dawson Mercer largué par les Devils : Montréal sur le dossier

Par André Soueidan le 2025-05-08
canadiens

Il y a des occasions qui ne reviennent pas deux fois. Et ce printemps, Kent Hughes pourrait bien être en train d’en voir une se dessiner tranquillement sous ses yeux.

Les Devils du New Jersey viennent de connaître une autre désillusion en séries. Et Tom Fitzgerald, leur directeur général, a été très clair lors de son bilan de fin de saison : « Nous ne reviendrons pas avec le même groupe. »

Traduction libre : plusieurs joueurs seront échangés.

Et c’est là que le nom de Dawson Mercer refait surface à Montréal.

Ce n’est pas la première fois. Voilà deux ans déjà que Mercer est lié au Canadien.

À l’époque, c’est Josh Anderson qui devait partir dans un échange éventuel. Mais les cartes ont changé depuis.

Anderson s’est réinventé cette année, tandis que Mercer, lui, a connu une deuxième saison consécutive à l’eau tiède. Et maintenant, les Devils doivent faire des choix.

Mercer a 23 ans. Il est encore sous contrat jusqu'en 2028 à  4 millions par année, avant de devenir joueur autonome avec compensation.

Il a le profil parfait du joueur en transition : encore jeune, encore prometteur, mais plus assez dominant pour qu’on le considère comme intouchable.

Et après deux saisons ordinaires – 33 points en 2023-2024 et 36 points en 2024-2025, toutes deux en 82 matchs – le doute s’est installé dans les bureaux du New Jersey.

Ce doute, Kent Hughes doit le transformer en opportunité.

Parce que Dawson Mercer, ce n’est pas n’importe qui.

À sa saison recrue en 2021-2022, il a mis 42 points au tableau. L’année suivante, à seulement 21 ans, il a fracassé le cap des 25 buts avec une récolte de 56 points, s’imposant comme une des plus belles surprises offensives du circuit.

On parlait alors d’un centre de deuxième trio pour les dix prochaines années. D’un pilier futur avec Jack Hughes et Nico Hischier.

Mais le développement n’est jamais linéaire. Depuis cette fameuse saison 2022-2023, Mercer stagne.

Il peine à trouver sa place entre les vedettes des Devils. Il a été déplacé, bousculé, rétrogradé dans l’alignement. Et aujourd’hui, l’organisation s’interroge.

C’est exactement là que le CH peut frapper.

Mercer est un ancien de la LHJMQ, un Québécois d’adoption passé par Drummondville et Chicoutimi.

Un joueur intelligent, responsable, intense. Il n’a jamais été une machine à statistiques en junior (64 points à sa meilleure saison), mais il a toujours été ce joueur complet que les entraîneurs adorent.

Et c’est justement ce qui manque à Montréal : un centre droitier capable de compléter un top 6, de jouer en désavantage numérique, d’épauler Suzuki sans faire d’ombre à la progression des jeunes comme Hage. Mercer, c’est une pièce qui s’emboîte.

Mais à quel prix?

C’est là toute la question. Josh Anderson n'est plus à vendre.

Si Kent Hughes veut vraiment faire l’acquisition de Mercer, il devra être créatif.

Les Devils cherchent des défenseurs. Ils veulent plus de robustesse, plus de stabilité défensive. Peut-être que le nom d’un gars comme Logan Mailloux entre dans l’équation.

Peut-être qu’on parle d’un package. Peut-être même que le Canadien devra inclure un espoir ou un choix.

Mais il y a de la place pour danser.

Parce que Mercer n’est pas un intouchable. Parce que les Devils, malgré tout leur talent, ne gagnent pas. Et qu’ils sont à la recherche de changements profonds.

C’est maintenant ou jamais pour Kent Hughes. L’ouverture est là. Le prix ne sera peut-être jamais aussi bas.

Et si Mercer doit être le prochain grand coup du Canadien, c’est maintenant qu’il faut foncer.

Et ce ne serait pas qu’un pari.

Ce serait une vision. Celle d’un centre polyvalent, fiable, en plein dans son apogée, qui viendrait compléter à merveille l’identité de ce jeune Canadien en pleine ascension.

Kent Hughes le sait.

Et Tom Fitzgerald, lui, attend le bon appel.

Le DG des Devils a été brutalement honnête devant les micros : ça ne reviendra pas pareil l’année prochaine.

L’effectif doit changer, des décisions majeures s’en viennent, et Dawson Mercer est dans la mire.

Pas parce qu’il est mauvais. Mais parce que dans la LNH, la stabilité coûte cher et Mercer, avec ses deux saisons décevantes, est devenu une monnaie d’échange parfaite.

Avec seulement cinq joueurs autonomes sans compensation et une situation salariale relativement saine, les Devils ont une fenêtre pour bouger.

Mais ils doivent signer Luke Hughes. Et surtout, ils doivent réparer un alignement qui a échoué lamentablement contre la Caroline pour une deuxième fois en trois ans.

Et quand Fitzgerald dit qu’il aime son groupe, mais qu’il doit le changer, ça ne veut pas dire échanger Curtis Lazar.

Ça veut dire des noms importants. Des gars qui ne sont plus intouchables. Et Mercer en fait partie.

À 23 ans, le centre originaire de Terre-Neuve pourrait profiter d’un changement de décor.

Le fit ne fonctionne plus au New Jersey. La pression a augmenté. Et Jack Hughes, lui-même, est pointé du doigt.

Si la superstar de l’organisation est désormais critiquée publiquement pour son incapacité à rester en santé, imaginez l’ambiance dans le vestiaire pour ceux qui plafonnent à 36 points.

C’est là que Kent Hughes doit foncer.

Le Canadien cherche un centre depuis trois ans.

Il a manqué Pierre-Luc Dubois. Il n’a pas encore de certitude avec Kirby Dach. Michael Hage, c’est pour dans deux ou trois ans.

En Mercer, il pourrait aller chercher un centre de 23 ans, avec de l’expérience, de la fougue, et un historique de production qui démontre qu’il peut encore se relever.

Mais attention : pour mettre la main sur Mercer, il faudra offrir quelque chose de concret.

Mais le plus important, c’est le timing.

Tom Fitzgerald est en mode réaction.

Il a admis devant tout le monde que le statu quo est mort. Qu’il doit agir. Qu’il échangera des morceaux.

Et pendant que les projecteurs sont tournés vers Jack Hughes et la santé de l’équipe, Dawson Mercer est le joueur parfait pour un départ en douceur.

Ni trop populaire, ni trop décrié. Juste assez décevant pour partir.

C’est maintenant ou jamais pour Kent Hughes.

L’ouverture est là.

Le prix ne sera peut-être jamais aussi bas.

Et si Mercer doit être le prochain grand coup du Canadien, c’est maintenant qu’il faut foncer.

Mercer a beau sortir de deux saisons décevantes, il reste un choix de premier tour de 2020, avec une vraie valeur sur le marché.

Le genre de joueur qu’on échange seulement si on est certain que le retour va accélérer la reconstruction ou cimenter une progression immédiate.

C’est là que Hughes devra être convaincant. Intelligent. Calculateur.

Parce que des Mercer disponibles, il n’y en aura pas dix cet été.

Et si le Canadien veut avancer sans retomber dans le piège des espoirs qui prennent cinq ans à éclore, il faut sauter sur l’occasion.

Mercer est prêt. Montréal aussi.

À suivre