David Savard effondré dans la chambre: il refuse de commenter

David Savard effondré dans la chambre: il refuse de commenter

Par David Garel le 2025-02-28

La victoire du Canadien contre les Sharks de San Jose, jeudi soir au Centre Bell, aurait dû être un moment de célébration pour tous les joueurs. 

L’ambiance était euphorique, la foule était en délire, et l’équipe semblait prendre du rythme à l’approche de la dernière ligne droite avant la date limite des transactions. 

Mais dans le vestiaire montréalais, un nuage noir flottait au-dessus d’un seul homme : David Savard.

Ce match n’était pas qu’une simple rencontre de saison régulière. C’était un test. Un test pour un vétéran que toute la Ligue nationale surveille avec attention.

Dès les premières minutes de jeu, on pouvait voir que Savard était ailleurs. Lui, habituellement si fiable, si précis dans ses décisions, semblait nerveux, fébrile, sur la corde raide.

Chaque fois qu’il touchait à la rondelle, il hésitait. Ses premières passes, d’ordinaire bien calculées, étaient remplacées par des dégagements précipités, des lobs imprécis, comme s’il cherchait inconsciemment à saboter son propre jeu.

On aurait dit qu’il voulait mal jouer, juste pour refroidir l’intérêt des équipes qui le surveillaient. 

Et il y avait du monde dans la galerie de presse. Beaucoup de monde.

Un dépisteur des Jets de Winnipeg était sur place.

Un dépisteur des Oilers d’Edmonton, qui suit Savard depuis des mois, était aussi présent.

L’Avalanche du Colorado avait envoyé un observateur, eux qui cherchent du renfort défensif pour les séries.

Deux dépisteurs des Stars de Dallas étaient aussi là, mais leur intérêt pour Savard semble avoir disparu depuis l’acquisition de Cody Ceci.

Oui, la galerie de presse était bondée, et pas seulement à cause de l’intérêt pour David Savard.

Deux dépisteurs des Devils du New Jersey étaient présents, mais leur mission était claire : évaluer Jake Evans, alors que le centre défensif qui pourrait parfaitement s’intégrer à leur style de jeu.

Les Blues de St. Louis avaient également envoyé un représentant, mais ils ne sont pas dans la course pour Savard.

Même constat du côté de Washington, Anaheim et Boston, qui ne se sont pas montrés intéressés par le vétéran défenseur droitier du CH. 

Calgary, en pleine course pour les séries, était aussi représenté, sans lien direct avec Savard. En tout, pas moins de 13 dépisteurs étaient présents au Centre Bell, et s’il y avait encore un doute sur l’intérêt massif pour les joueurs du Canadien, la soirée de jeudi l’a dissipé. 

Mais en ce qui concerne Savard, l’attention des recruteurs était bien ciblée : Edmonton, Winnipeg et le Colorado scrutaient chacun de ses mouvements.

Il était donc impossible pour Savard d’ignorer l’énorme pression qui pesait sur ses épaules. Il savait que chaque présence sur la glace était scrutée à la loupe.

Une fois la sirène finale retentit, les joueurs du Canadien ont célébré leur victoire. Mais pas Savard.

Quand les journalistes sont entrés dans le vestiaire, ils ont rapidement compris qu’ils allaient avoir affaire à un homme brisé.

Il voulait éviter le sujet. Il était sec dans ses réponses, très court. On sentait qu’il essayait de contenir son émotion, mais c’était évident qu’il était ébranlé. 

Savard, lui qui est pourtant toujours disponible pour les médias, a refusé de s’attarder sur les questions concernant son avenir.

« Il y a quelques discussions. Je veux rester ici, mais je comprends que c’est une business. On verra bien. »

Des mots qui sonnent creux, prononcés d’une voix éteinte. Il sait. Il sait que tout est déjà décidé.

Le verdict des insiders est clair et net : « Il va être échangé »

Le 98.5 FM a été ce matin. Yanick Bouchard a affirmé à Patrick Lagacé que Savard allait être échangé.

« Il y avait 11 formations de la Ligue nationale qui étaient représentées au Centre Bell pour la rencontre. Je sais que David Savard a été appelé à commenter tout ça et lui, il veut rester ici. Mais c’est certain que c’est un joueur ciblé par des formations qui veulent faire un bout de chemin en séries. » -

Les Oilers restent les favoris, et l’idée que Savard puisse carrément changer de vestiaire le 6 mars avant le match à Edmonton est plus que plausible.

Mais attention. Winnipeg et le Colorado, qui cherchent un défenseur droitier fiable et visent la Coupe Stanley, sont très agressifs dans ce dossier.

L’Avalanche du Colorado n’a pas encore remplacé Josh Manson, dont la santé demeure préoccupante. Avec Cale Makar et Devon Toews, l’Avalanche possède une défense élite, mais le côté droit manque cruellement de robustesse et d’expérience en séries.

Derrière Makar à droite, on a les pauvres Oliver Kylington et Sam Malinski. Savard serait une solution parfaite pour solidifier leur deuxième ou troisième duo défensif.

Les Jets de Winnipeg sont à la recherche d’un défenseur droitier physique pour compléter leur brigade défensive en vue des séries. 

Savard amènerait du leadership, de l’expérience et une présence physique qui seraient précieuses dans une série contre des équipes lourdes comme Edmonton, Dallas ou Vegas.

Si les Oilers d’Edmonton sont favoris dans ce dossier, leur désavantage numérique est l’un des pires de la ligue, et ils manquent cruellement d’un spécialiste du PK capable de bloquer des tirs et de gérer la pression en zone défensive.

Kent Hughes pourrait tenter d’inclure Jake Evans ou Joel Armia dans la transaction pour obtenir un retour plus intéressant.

Edmonton n’a pas de choix de 1er tour en 2025, mais ils possèdent Noah Philp, un centre défensif très apprécié par l’organisation, ainsi qu’un choix de 2e ronde, qui pourrait être la pièce maîtresse d’une transaction.

Si David Savard espérait encore rester avec le Canadien, il doit maintenant se rendre à l’évidence : son départ est inévitable. Le fait que The Montreal Gazette affirme qu’il sera échangé n’est qu’une confirmation supplémentaire.

Pendant ce temps, sa famille vit un cauchemar. Les enfants de Savard entendent leurs amis parler de son départ inévitable, sa femme est épuisée par le stress, et lui-même est complètement anéanti.

Malgré tout, Savard pourrait transformer son cauchemar en rêve. Il pourrait gagner une deuxième Coupe Stanley, que ce soit à Colorado, Edmonton ou Winnipeg. Mais d’ici là, il devra supporter l’attente insupportable qui le torture jour après jour. Son départ n’est plus une question de “si”, mais de “quand”.

Toronto et Ottawa sont aussi intéressés, mais ils n'étaient pas présents hier au Centre Bell. On sait déjà que Savard ne sera pas échangé à Ottawa vu la course aux séries.

S’il y avait encore un doute sur son départ, il n’y en a plus. 

Pendant que les médias et les dépisteurs s’affairent à disséquer chaque aspect de son jeu, la famille de David Savard vit un véritable cauchemar.

Ses enfants entendent parler des rumeurs à l’école. Sa femme doit répondre aux questions incessantes des proches et des amis. Et lui, il doit cacher son stress en public alors qu’il sait très bien ce qui l’attend.

Le couperet va tomber d’ici quelques jours. Savard ne sera plus un Canadien de Montréal.

Et malgré les plaidoyers publics de ses coéquipiers, malgré son rôle de mentor pour les jeunes, malgré son envie profonde de rester, la décision est déjà prise.

Il ne reste plus qu’à attendre l’annonce officielle.