TVA Sports semble rejoindre l'avis de plusieurs observateurs en affirmant que David Reinbacher est « invisible » depuis le début des camps du Canadien.
Un terme fort, surtout quand on le compare à des joueurs comme Brendan Gallagher et Josh Anderson, souvent considérés comme « indésirables » par certains fans, mais qui, malgré tout, réussissent à se rendre visibles sur la glace.
Reinbacher, lui, est loin de cette réalité. Depuis le tournoi des recrues, il a échoué à capter l’attention, un constat qui soulève des questions : est-ce un bon signe ou une source d'inquiétude?
Selon Anthony Martineau de TVA Sports, Lane Hutson, lui, n'a eu aucun mal à se démarquer. Encore une fois, l'Américain a été, sans équivoque, le meilleur joueur sur la glace, dictant le jeu avec aisance.
Son talent offensif et sa capacité à contrôler le rythme des matchs lui permettent de faire tout ce qu'il veut sur la patinoire, volant la vedette à chaque occasion.
Justin Barron, de son côté, a aussi brillé. Son match a été marqué par un engagement sans faille, mobile en zone offensive et souvent à l’origine d’opportunités de marquer. On voit là un joueur déterminé à faire sa place.
Quant à l’unité Slafkovsky-Suzuki-Caufield, elle a fait preuve d’une bonne synergie, même si l’opportunisme manquait un peu en comparaison avec le match précédent.
Néanmoins, Juraj Slafkovsky a montré une belle implication dans les replis et une intensité notable, ce qui promet pour la saison à venir.
Le trio Gallagher-Evans-Armia, souvent critiqué, s'est quant à lui montré efficace, marquant quelques buts au fil des jours.
Ces trois joueurs sont en excellente forme, et leur chimie est évidente. Joel Armia, en particulier, semble en grande forme et plaisant à regarder.
En revanche, le cas de Reinbacher inquiète. Après les critiques sévères de Georges Laraque, qui l’a qualifié d’« invisible » lors du tournoi des recrues, voilà que Francis Bouillon, entraîneur au développement du Canadien, enfonce le clou.
Bouillon, qui travaille directement avec les espoirs, a admis que Reinbacher n’a impressionné personne durant le tournoi, un constat préoccupant pour un défenseur sélectionné au cinquième rang du repêchage de 2023.
Si les fans peuvent parfois exagérer, les propos de Bouillon, un membre de l'organisation, sont d'autant plus troublants.
Alors que Logan Mailloux et Adam Engström ont montré quelques éclairs de talent, avec une constance saluée dans le cas du Suédois, c’est surtout Lane Hutson qui a éclipsé ses coéquipiers à la ligne bleue.
Reinbacher, en comparaison, semble étouffé par la pression, son style de jeu conservateur étant largement passé inaperçu.
Toutefois, Bouillon a nuancé ses propos en soulignant que ce n’est que le début pour le jeune défenseur autrichien.
Il rappelle que Reinbacher excelle dans plusieurs aspects du jeu et qu’il a su tirer son épingle du jeu lors des matchs à Laval. Mais cette montée de pression à Montréal pourrait bien avoir un impact sur sa confiance.
Georges Laraque a peut-être été brutal dans ses critiques, mais force est d’admettre qu’il avait raison : Reinbacher n’a pas su briller.
Pourtant, il serait injuste de condamner un joueur après seulement deux matchs de recrues. Le développement d’un défenseur prend du temps, et il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives sur l’avenir de Reinbacher.
Mais une chose est certaine : il ne commencera pas la saison à Montréal. Et ça va prendre du temps avant de le voir en haut.