Signature à Montréal demain: TSN fait jaser

Signature à Montréal demain: TSN fait jaser

Par Nicolas Pérusse le 2025-11-13

L’affaire David Kämpf vient d’exploser à Toronto, et la nouvelle provoque déjà un choc dans la LNH.

Le centre de 30 ans, jadis considéré comme un plombier défensif fiable, va résilier son contrat d'un commun accord avec les Maple Leafs.

Il sera placé au ballottage et demain, il sera libre de signer avec n'importe quelle équipe.

Rappelons que le centre refusait de jouer pour le club-école des Maple Leafs. Il a été suspendu sans salaire. Finalement, son contrat sera résilié. Ce n’est plus une rumeur : c’est une fin de relation brutale entre un joueur épuisé et une organisation incapable de trouver une issue.

Kämpf accepte de sacrifier son salaire annuel de 2,4 M$ valide jusqu'en 2027 pour... jouer dans la LNH....

Ce qui rend l’histoire encore plus surprenante, c’est que selon le journaliste Chris Johnston (The Athletic, TSN), le Canadien de Montréal est grandement intéressé.

Un centre gaucher, bon défensivement, fiable au cercle des mises en jeu, capable de jouer à court d’un homme… 

Kämpf possède tout ce que cherche Montréal depuis des mois. C’est d’ailleurs ce qui a alimenté les premières spéculations lorsque l’organisation torontoise a commencé à perdre patience.

Mais aujourd’hui, le portrait est différent : le joueur ne vaut plus 2,4 millions. Il va toucher le salaire minimum. Il veut repartir à neuf. Et c’est ici que Montréal devient un joueur crédible dans le dossier.

La rupture à Toronto n’a rien de subtil. Les Maple Leafs ont perdu confiance en Kämpf la saison dernière. Son utilisation a chuté, jusqu’au point où il n’a pratiquement pas joué en séries éliminatoires.

Le message était clair, mais le joueur ne l’a jamais accepté. Quand Toronto l’a envoyé aux Marlies cet automne, il a  a explosé. Une suspension sans salaire est un geste extrême, utilisé uniquement lorsque la relation est déjà irrécupérable.

La situation financière a aggravé le tout : Kämpf avait droit à un énorme bonus au 1er juillet, et la possibilité d’une résiliation incluant un remboursement potentiel a compliqué les discussions avec les Lefas pour terminer le contrat.

Aucun directeur général ne voulait absorber une entente jugée trop lourd pour un joueur limité offensivement. Aucune transaction possible. Toronto et le joueur n’ont eu d’autre choix que de résilier l'entente.

Et Montréal, dans tout ça ? C’est là que la surprise surgit.

Johnston affirme depuis la semaine dernière que Montréal est l’une des rares équipes où Kämpf serait un « fit » logique.

Pas pour remplacer Evans, mais pour donner un coup de main à un club qui manque cruellement de centres gauchers et qui cherche désespérément à stabiliser ses unités spéciales. C’est vrai : Montréal n’a aucun centre gaucher naturel à part Evans. C’est un point faible identifié depuis le départ de Christian Dvorak.

Mais est-ce suffisant pour croire à une signature ? Pas vraiment. Peu de journalistes québécois francophones croient TSN en ce moment.

Johnston pensent que Kämpf deviendrait une aubaine au salaire minimum. Un vétéran fiable, compétent en désavantage numérique, capable d’alléger la charge de Jake Evans, qui joue actuellement plus de 80 % des mises en jeu en infériorité. Une statistique aberrante, insoutenable au long d’une saison complète.

De l’autre, ceux qui voient en Kämpf un élément de perturbation. Un joueur qui vient de refuser de se présenter au club-école de Toronto. Un joueur qui a créé une crise interne. Un joueur qui n’a pas le talent nécessaire pour secouer la hiérarchie du Canadien, ni pour grimper au sein d’un top-9 déjà saturé.

Et surtout : Montréal déteste avoir des extras. On ne remplace pas Joe Veleno par David Kämpf. On ne sort pas un jeune travailleur de l’alignement pour installer un vétéran qui n’a pas disputé un match utile dans la LNH depuis des mois.

C’est là que la logique se casse.

Alors, pourquoi cette rumeur persiste-t-elle autant ? Parce qu’un facteur demeure : l’incertitude autour de la profondeur au centre.

Montréal est dans les premiers de l’Est, mais personne ne croit que le trio de centres Dach-Kapanen-Evans peut tenir toute la saison sans renfort derrière Suzuki.

Et puisqu’aucune des options majeures ne se concrétise  (ni Kadri, ni O’Reilly, ni Wennberg, ni Thompson) le marché secondaire devient une avenue.

Kämpf pourrait représenter cette avenue. Un choix par défaut. Un pansement... une police d’assurance.

Mais au-delà des théories, il existe un détail important : Montréal ne veut pas briser sa chimie. C’est la phrase qui revient le plus souvent autour de l’équipe cette saison. La direction marche sur des œufs. Tout ce qui pourrait perturber la dynamique actuelle est évalué dix fois avant d’être envisagé.

Dans ce contexte, bien des observateurs croient que Kämpf n’est tout simplement pas le type de joueur que Montréal veut ajouter.à

Il n’aidera pas Demidov. Il n’améliorera pas le top-6. Il n’aura pas de rôle offensif. Il ne déplacera aucun joueur établi. Et si Evans est en santé, il n’aura même pas de rôle spécialisé.

Ce qui reste, c’est un joueur utile… mais sans place claire.

La question finale se pose donc brutalement : est-ce que le Canadien va vraiment signer David Kämpf demain ?

Pour nous, ce serait une surprise. Une vraie.

Mais nous n'avons pas les contacts de TSN et The Athletic qui continuent de citer le CH dans les favoris.

Mais si signature a lieu à Montréal demain, elle viendra d’une équipe désespérée pour du renfort en profondeur. Pas d’un club en pleine ascension qui protège férocement son identité.

David Kämpf sera libre demain.

Mais pour nous, Montréal ne semble pas être sa destination naturelle.

Et si la rumeur persiste autant du côt des anglophones, c’est peut-être parce que la situation est dramatique à Toronto… pas parce que le Canadien l’attend les bras ouverts.

À suivre...