Daniel Sprong est devenu le plan B, pour ne pas dire le plan C du Canadien de Montréal.
Alors que Kent Hughes explore toutes les options pour obtenir un attaquant de premier plan sur le marché des transactions, que ce soit Rutger McGroarty ou Nikolaj Ehlers des Jets, Martin Necas de la Caroline, ou Trevor Zegras des Ducks, les prix demandés pour ces transactions restent exorbitants.
Hughes refuse catégoriquement de sacrifier un jeune "stud" à la défense comme Logan Mailloux, Kaiden Guhle ou David Reinbacher. C'est dans ce contexte que le nom de Daniel Sprong commence à circuler à Montréal.
Le marché des agents libres de la LNH en 2024 a été particulièrement animé. Les contrats et les salaires alloués donnent le vertige.
190 signatures et plus d'un milliard de dollars ont été dépensés seulement lors de la première journée de l'ouverture du marché. Kent Hughes n'a pas voulu entrer dans cette danse folle.
Disons que les Canadiens de Montréal ont été relativement discrets, pour ne pas dire inexistants. Mis à part la prolongation de contrat de Juraj Slafkovsky et la signature d'Alex Barre-Boulet pour un an, aucune grosse transaction n'a été réalisée, ni sur le marché des agents libres, ni sur le marché des échanges.
Les attentes étaient que les Canadiens s'améliorent offensivement principalement par des transactions, et Kent Hughes travaille effectivement sur plusieurs fronts.
Mais s'il n'arrive pas à effectuer LA transaction que tout le monde attend, une option intéressante et peu chère reste disponible en tant qu'agent libre : Daniel Sprong.
Oui, même si le nom n'est pas aussi séduisant que les Ehlers, McGroarty, Necas ou Zegras, Daniel Sprong pourrait apporter au Canadien ce que l'équipe recherche: des buts.
Le principal besoin des Canadiens est sans aucun doute de trouver un buteur. Et Daniel Sprong, même s'il ne fait que changer d'équipe depuis qu'il est dans la LNH, est capable de marquer des buts et amasser des points.
Au cours des deux dernières saisons avec le Kraken de Seattle et les Red Wings de Détroit, il a marqué 39 buts et amassé 89 points en 142 matchs.
Neuf de ces buts ont été inscrits en avantage numérique, et quatre étaient des buts gagnants. Ce niveau de production est d'autant plus impressionnant qu'il n'a joué en moyenne que 12 minutes par match.
Personne ne peut nier sa capacité à trouver le fond du filet. Sprong est non seulement un buteur, mais aussi un excellent patineur avec une grande vitesse et des bonnes mains, ce qui serait un excellent "fit" dans le système de jeu de Martin St-Louis.
Il est également un fabricant de jeu respectable. De ses 25 passes la saison dernière, 14 étaient des passes primaires (la dernière passe avant le but marqué).
Sprong possède tous les outils offensifs pour aider la 2e unité d'avantage numérique du CH. Qu'il joue aux côtés de Kirby Dach sur la deuxième ligne ou qu'il prenne la place de Josh Anderson ou de Brendan Gallagher sur la 3e ligne, Sprong saura donner un boost à l'attaque.
À bien y penser, on le verrait sur la 3 ligne, car on ne veut pas qu'il prenne la place de Joshua Roy avec Kirby Dach et Alex Newhook sur le 2e trio.
Peu importe où il se retrouve dans l'alignement, Sprong améliorerait sur-le-champ l'avantage numérique du CH.
Avec ses neuf buts et 26 points en avantage numérique au cours des deux dernières saisons, Sprong ferait du CH une plus grande menace avec l'avantage d'un homme.
Il excelle dans l'art du tir sur réception. Il pourra se pratiquer avec Cole Caufield lors des entraînements. Il possède un excellent tir, il montre une intelligence sur la glace, alors que ses coéquipiers ont toujours vanté son "HOCKEY IQ".
Le fait qu'il puisse aussi être un fabricant de jeu donnerait au CH un joueur sous-estimé et plus complet qu'on puisse penser.
Surtout, Montréal est la ville de Daniel Sprong. Né à Amsterdam aux Pays-Bas, sa famille a déménagé à L'Île-Bizard à Montréal, alors qu'il avait seulement 7 ans. (il a joué son hockey junior dans la LHJMQ avec les Islanders de Charlottetown.)
"Je suis né à Amsterdam, mais mon cœur et ma vie sont à Montréal. C’est là où sont mes meilleurs amis, c’est là où j’ai grandi, c’est là où je suis devenu un homme, on peut le dire maintenant. J’ai 27 ans, donc je pense que je ne peux plus dire que je suis un gamin." (crédit: The Hockey News)
« C'est une ville géniale pour y vivre. Le hockey allait bien, mes parents étaient heureux, tout le monde était heureux de vivre là-bas, alors je pense qu'année après année, nous avons simplement continué à y rester, et finalement, nous y sommes toujours. Montréal sera toujours ma ville. »
Kent Hughes ne voulait pas affecter sa masse salariale à long terme. Cela tombe bien. L'agent de Sprong serait à la recherche d'un contrat de deux ans à un salaire annuel de 3,5 M$. À seulement 27 ans, Sprong n'affecterait aucunement le plan de reconstruction.
Sprong est un excellent un plan de secours si Kent Hughes n'arrive pas à effectuer la transaction tant recherchée. Il ne coûera pas cher et pourra occuper différents rôles, lui qui peut monter ou descendre dans l'alignement selon les besoins.
De savoir qu'il vient de Montréal en plus...le "fit" est tout simplement parfait...
La famille de Daniel Sprong a déménagé d'Amsterdam au Québec uniquement parce que ses parent pensaient que c'était la seule façon pour que leur fils de 7 ans atteigne un jour la LNH.
« Ça a commencé comme une blague, » affirme l'attaquant.
« Nous allions essayer pendant un an. Nous allions rejoindre une équipe de hockey et essayer pendant une saison. Nous sommes tombés amoureux de l'hiver, nous sommes tombés amoureux de Montréal. C'est une ville très européenne. C'est devenu notre ville à jamais. »
À Amsterdam, où le football est roi, les opportunités pour les jeunes joueurs de hockey étaient limitées.
« Nous avons une patinoire dans la ville qui fermait pendant deux, trois mois en été, donc il fallait aller patiner à heure en dehors de la ville, »
« Je me souviens juste d'y avoir joué un peu et de voyager en Finlande pour quelques tournois ou de jouer contre des équipes là-bas avec l'équipe néerlandaise. »
Montréal a tout changé pour lui. C'est grâce au Québec s'il est devenu un joueur de la LNH. S'il signe avec le Canadien de Montréal, on pourrait en faire un film.
C'est écrit dans le ciel....