La récente déclaration de Daniel Brière, directeur général des Flyers de Philadelphie, concernant le choix de Jett Luchanko au repêchage et la comparaison avec Nick Suzuki, a rapidement enflammé les réseaux sociaux.
Plusieurs partisans des Flyers n'ont pas hésité à exprimer leur mécontentement, accusant Brière de penser comme un perdant.
"Si Luchanko devient la moitié de Suzuki, on va être heureux."
Cette phrase, prononcée par Brière lors d'une entrevue à son bureau avec Mathias Brunet de La Presse, a particulièrement fait réagir.
Pour de nombreux fans, le simple fait de viser une version "moitié" de Suzuki montre un manque d'ambition de la part du DG.
Les critiques n'ont pas tardé à pleuvoir :
« Brière doit viser l'excellence, pas se contenter de la moitié ! » ou encore « Il faut un leader avec une mentalité de gagnant à Philadelphie, pas quelqu'un qui espère juste faire presque aussi bien qu'un autre. »
Mais Brière ne regrette rien. Au contraire, il défend fermement son choix de laisser passer le défenseur Zeev Buium au profit de Luchanko, et de récupérer un choix de troisième tour utilisé pour repêcher Spencer Gill.
"Non, rien de rien : je ne regrette pas mon choix," affirme-t-il.
"Luchanko était un joueur que tout notre staff aimait. À valeur égale, on préférait le centre, compte tenu de notre organigramme pour l’avenir."
Le DG des Flyers met en avant l'expertise de son équipe de dépisteurs, soulignant que les évaluations se basent sur des mois d'observation et non sur des opinions extérieures.
"Les journalistes se fient à quelques experts qui ont vu jouer ces gars-là ici et là. Moi, je me base sur 13 dépisteurs amateurs qui passent une année complète à voir ces joueurs."
Il reste à voir si Luchanko pourra prouver que Brière a fait le bon choix. Mais pour l'instant, les attentes des partisans sont élevées, et la comparaison avec Nick Suzuki continuera de planer sur les épaules du jeune joueur.
Si Daniel Brière semble convaincu de son choix, il n’en demeure pas moins que ce pari sur Jett Luchanko et Spencer Gill pourrait bien définir son mandat à la tête des Flyers de Philadelphie.
En effet, en optant pour un échange qui lui a permis de reculer d'un rang au repêchage et de sélectionner deux joueurs au lieu d’un, Brière a pris un risque calculé, mais potentiellement lourd de conséquences.
La décision de laisser passer Zeev Buium n'a pas été bien accueillie par tous, surtout que le défenseur était considéré par de nombreux observateurs comme un choix plus sûr, un joueur capable de solidifier la ligne bleue de n’importe quelle équipe dès son arrivée dans la LNH.
Buium, avec son jeu physique et ses habiletés en relance, semblait être le complément parfait pour l'avenir de la défense des Flyers, une équipe qui, historiquement, a souvent misé sur des défenseurs robustes et solides.
Pour plusieurs, voir Buium partir au Minnesota Wild avec le choix obtenu grâce à l’échange de Brière a été un coup dur.
"Buium aurait pu être notre DÉFENSEUR NUMÉRO UN" commentait un fan sur Twitter, regrettant ce qu'il considère être une occasion manquée.
Le pari de Brière repose maintenant sur les épaules de Luchanko et Gill. Le premier, un centre talentueux mais encore en développement, devra montrer qu’il peut effectivement rivaliser avec les meilleurs et éventuellement justifier la comparaison "DE MOITIÉ" avec Nick Suzuki.
Si Luchanko ne parvient pas à atteindre le niveau attendu, le choix de Brière sera critiqué pour avoir manqué de vision à long terme.
Spencer Gill, de son côté, devra prouver qu'il vaut plus que son rang de sélection tardive. En le comparant à un joueur potentiellement de premier tour, Brière a déjà mis la barre très haute pour ce jeune défenseur de Rimouski.
Si Gill ne réussit pas à se hisser parmi l'élite, cette décision de troquer un potentiel premier défenseur pour un centre et un défenseur prometteur mais non confirmé pourrait bien revenir hanter le DG des Flyers.
Daniel Brière est conscient que chaque choix au repêchage est scruté à la loupe, surtout dans une ville comme Philadelphie où les fans sont passionnés et exigeants.
Si ses décisions se révèlent payantes, il pourrait bien redorer le blason des Flyers, une équipe en quête de succès depuis plusieurs années.
Dans le cas contraire, ces choix risqués pourraient entacher sa réputation et renforcer l’idée que Brière, malgré son passé de joueur étoile, pourrait ne pas être l’homme de la situation pour mener les Flyers vers les sommets.
Pour l’instant, Brière reste droit dans ses bottes, confiant dans le processus qui l’a amené à choisir Luchanko et Gill. Mais le temps dira si ce pari audacieux sera couronné de succès, ou si Brière devra finalement regretter d’avoir laissé passer un joueur comme Zeev Buium pour tenter un coup de maître à double tranchant.
Même si Luchenko devient "la moitié de Nick Suzuki".