Critique de Dany Dubé: Samuel Montembeault chute au 98,5 Sports

Critique de Dany Dubé: Samuel Montembeault chute au 98,5 Sports

Par David Garel le 2025-12-12

Même Dany Dubé abandonne sur le cas de Samuel Montembeault.

Jeudi soir, en direct des ondes du 98,5 Sports, Dany Dubé a analysé Samuel Montembeault et Jakub Dobeš avec une froideur que même leurs statistiques ne parviennent plus à contredire.

Non seulement il a souligné la performance spectaculaire de Jacob Fowler, mais il a surtout mis le doigt sur la blessure ouverte : la mitaine du Canadien est une catastrophe sauf quand elle appartient à Fowler.

Depuis des semaines, Montréal vit dans le déni collectif d’un fait pourtant flagrant :

Montembeault et Dobeš sont devenus des passoires du côté de la mitaine. Toute la LNH le sait. Surtout du côté du pauvre Montembeault, qui se fait fait même niaiser sur la glace par l'adversaire.

Tout le monde a vu la publicité McDonald's honteuse où Montembeault arrête la rondelle avec son bloqueur, en compagnie de Mike de Chez Rona.

Même McDo savait qu'il était pourri de la mitaine.

Toute la LNH la vise constamment quand le pauvre Québécois est devant les buts.

Et jeudi soir, dans un moment de vérité télévisuelle, Dubé l’a dit sans détour et avec une précision meurtrière.

« Ce qui m’a interpellé, c’est l’utilisation de la mitaine de Fowler. » 

En une seule phrase, Dubé a résumé la gêne que tout Montréal ressent depuis des mois.

Pendant que Montembeault laisse filer des rondelles molles au-dessus du gant, pendant que Dobeš panique dès qu’un tir franc arrive côté mitaine, la recrue de 21 ans, elle, attrape la rondelle comme si c’était un exercice de lancers décousus dans un gymnase d’école secondaire.

Dany Dubé n’a pas seulement félicité Fowler.

Il l’a utilisé comme miroir brutal pour exposer l’incapacité chronique des deux gardiens « établis » du CH.

On ne parle plus d’un détail technique.

On parle d’un écart de talent incroyable... comme si Montembeault et Dobes ne faisaient pas partir de la même ligue que le prodige.

Lorsque l’analyste explique ce qui l’a renversé chez Fowler, il décrit exactement ce que Montembeault n’a jamais maîtrisé et que Dobeš a perdu en montant à Montréal.

Selon Dubé, trois éléments distinguent un gardien élite d’un gardien qui survit :

La lecture du jeu: Fowler l’a. Montembeault la perd depuis deux ans.

La technique de déplacement: Fowler glisse, Montembeault dérape.

Le puck-tracking, la capacité de suivre la rondelle dans la circulation: Fowler semble équipé d’un GPS interne, Montembeault semble chercher la rondelle dans un brouillard permanent.

Dubé a nommé ces trois aspects en les comparant ouvertement à Montembeault…mais tout le monde a compris.

« Les deux gardiens du Canadien, actuellement, s’il y a un élément technique qu’ils ne contrôlent pas, c’est les retours de lancers. Fowler a été très bon. »

«C'est un indicateur de la qualité: Un, de la lecture du jeu du gardien. Deux, de sa technique pour se déplacer. Et trois, son puck-tracking, soit, la capacité de trouver les corridors de tir au moment où il y a de la circulation devant lui.»

Samuel Montembeault devient un punchline technique dans la LNH

Durant sa montée vertigineuse il y a un an, Montembeault parvenait encore à masquer cette lacune.

Aujourd’hui, elle est exposée à chaque match, dans toutes les vidéos de pré-scouting, dans toutes les réunions de banc adverse.

Les équipes adverses le ciblent méthodiquement : tir côté mitaine, trafic devant lui, retour juteux, but sur le rebond.

Dany Dubé n’a pas eu besoin de prononcer le mot « blague ». Son analyse le disait déjà. La LNH rit de Montembeault.

Et jeudi soir, Dubé a mis des mots sur ce malaise :

Le plus cruel, dans l’analyse de Dubé, c’est qu’il ne fait pas que dénoncer des faiblesses.

Il souligne comment un kid de 21 ans arrive à Montréal et maîtrise déjà les aspects du jeu qui détruisent les carrières de Montembeault et Dobeš.

Fowler gobe les tirs côté mitaine comme si c’était des papillons, annule les retours avec une lecture exceptionnelle, dompte le trafic comme un vétéran de dix ans, calme l’équipe, ce que ni Montembeault ni Dobeš n’ont jamais réussi à faire,

Il respire la confiance, pendant que les deux autres respirent la peur.

Dubé l’a tellement bien expliqué qu’on avait l’impression qu’il faisait la démonstration technique d’un chirurgien qui compare deux scanners : l’un net comme du cristal, l’autre flou... inutilisable.

La hiérarchie vient d’être éclatée devant tout le pays.

Fowler n’a pas gagné qu’un match.

Il a changé un organigramme.