Le retour de la Coupe des Présidents à Montréal en 2024 devait être un moment de gloire pour la métropole, mais la relation entre la PGA et la mairesse Valérie Plante est désormais au bord du gouffre.
Malgré des efforts colossaux déployés pour ramener ce prestigieux tournoi dans la ville, la PGA sent que la mairesse les laisse tomber une fois de plus.
La situation est d’autant plus tendue que cette absence de soutien ne date pas d’hier. En 2022 déjà, Valérie Plante avait brillé par son absence lors d’un événement crucial lié à la PGA, et cette année, elle semble suivre le même chemin, ignorant même leurs appels.
Pour la PGA, cette situation est incompréhensible, surtout compte tenu des efforts stratégiques menés en coulisses par des acteurs de premier plan comme Jack Nicklaus.
Ce dernier, véritable légende vivante du golf avec ses 18 titres du Grand Chelem, a joué un rôle clé dans la décision de ramener la Coupe des Présidents à Montréal.
Lors de la candidature officielle du Royal Montréal, Nicklaus avait vanté les mérites du club et souligné le succès de l’édition 2007, ce qui a permis à Montréal de se hisser au-dessus des candidatures asiatiques, notamment du Japon et de la Chine, deux géants également en lice pour l’organisation du tournoi.
Ce témoignage de Nicklaus a littéralement scellé le sort de la candidature montréalaise.
Cependant, malgré ce travail de titan, Valérie Plante semble ne pas comprendre l'importance de l'événement. Ses absences répétées aux événements liés à la PGA et son manque de communication avec les organisateurs ont provoqué la colère de l'organisation.
Plusieurs sources proches du dossier confirment que des dirigeants de la PGA ont tenté à plusieurs reprises de joindre la mairesse pour discuter de l’événement et de sa logistique, mais sans succès.
Valérie Plante semble tout simplement ignorer leurs appels.
« On ne peut pas la joindre, elle fait la sourde oreille », confie un proche du comité organisateur au Journal de Montréal.
L’absence de Valérie Plante lors de l’inauguration du Village des partisans en plein cœur du centre-ville de Montréal a soulevé une vague de critiques.
L’événement, organisé dans le cadre de la prestigieuse Coupe des Présidents, se voulait un moment crucial pour promouvoir la ville et renforcer son attractivité touristique.
Le contexte ne pouvait être plus propice : l’énorme anneau de la place Ville-Marie, érigé au coût de 5 millions de dollars en 2022, servait de toile de fond pour accueillir des dignitaires de premier plan, tels que Ryan Hart, directeur général de la Coupe des Présidents, Caroline Proulx, ministre du Tourisme du Québec, Mylène Gagnon, vice-présidente de Tourisme Montréal, et Annie Koutrakis, secrétaire parlementaire du ministre fédéral du Tourisme.
Alors que ces figures importantes posaient sous un soleil radieux pour marquer le coup d'envoi du festival, la mairesse de Montréal a brillé par son absence.
Valérie Plante a choisi d’envoyer Vicki Grondin, conseillère municipale de Lachine, pour la représenter. Cette absence a fait grincer des dents, notamment parce que cet événement se déroulait dans l’arrondissement de Ville-Marie, là où se trouve l’hôtel de ville.
De plus, plusieurs personnalités publiques ont exprimé leur incompréhension, notamment Serge Sasseville, conseiller indépendant de l’arrondissement.
« Ce n’est pas un petit tournoi de miniputt ça là », a-t-il déclaré avec force, soulignant que la Coupe des Présidents n’est pas seulement un événement sportif, mais une vitrine internationale pour Montréal. (crédit: Journal de Montréal)
Sasseville a ajouté que le centre-ville, qui fait face à de nombreux défis, aurait bien besoin de l’engouement généré par un tournoi de cette envergure.
En effet, depuis l'octroi de l’événement en 2020, la Coupe des Présidents a été présentée comme une opportunité unique pour la métropole, avec des retombées économiques estimées à 60 millions de dollars et des dons de plus de 5 millions destinés à des œuvres de charité.
Ce tournoi, qui n’avait pas été accueilli au Québec depuis 2007, devait marquer le retour en force de Montréal sur la scène sportive internationale.
Pourtant, selon certaines sources, la mairesse n’a jamais vraiment montré un grand intérêt pour cet événement. D’ailleurs, elle avait déjà manqué une soirée prestigieuse en décembre 2022 au Reine-Elizabeth pour souligner l’arrivée de la Coupe des Présidents, une absence remarquée par les acteurs du monde politique et des affaires.
En réponse aux critiques, le cabinet de la mairesse a précisé que Valérie Plante « offre son appui aux organisateurs pour faire de ce tournoi un succès », mais les Montréalais n’ont pas manqué de relever qu’une simple présence symbolique aurait suffi à envoyer un message fort de soutien.
Alors que Montréal doit déjà gérer les problèmes d’accessibilité à l’île Bizard qui terni l'image de la ville, cette nouvelle controverse ajoute une autre couche de complexité à la gestion des grands événements dans la métropole.
Malgré tout, Caroline Proulx, la ministre du Tourisme du Québec, a exprimé sa pleine confiance dans les organisateurs pour assurer le succès de la Coupe des Présidents et ce, même si la mairesse de Montréal est tout simplement absente, dans tous les sens du terme.
Pour la PGA, cette attitude est un manque flagrant de respect envers un tournoi sacrée de leur organisation.
Ce n’est pas la première fois que Plante se dérobe face à des événements de grande envergure. En 2022, elle avait déjà manqué une soirée prestigieuse organisée au Reine-Elizabeth pour souligner l’arrivée de la Coupe des Présidents, un autre faux pas qui avait marqué les esprits à l’époque.
Aujourd'hui, la situation semble encore plus désastreuse, car un vol d'une valeur de plus de 25 000 dollars d'articles de golf officiels, destinés à la Coupe des Présidents, a eu lieu au prestigieux hôtel Reine-Elizabeth, jetant une ombre supplémentaire sur l'organisation du tournoi.
Pour la PGA, ce vol est « la cerise sur le sundae », venant couronner une série d’incidents malheureux qui ternissent l’image de la ville.
Valérie Plante, que certains soupçonnent de détester le golf tellement elle se montre absente pour l'un des plus grands évènements de ce sport au monde entier, semble considérer que la Coupe des Présidents n’est tout simplement pas assez important pour mériter sa présence ou son soutien actif.
Cette attitude dédaigneuse a profondément blessé les organisateurs, qui ont pourtant tout fait pour offrir à Montréal une plateforme unique et prestigieuse.
Neil Macrae, un autre membre clé du comité organisateur, explique que cette absence d’engagement de la part de la mairesse est un coup dur après tant d’années de travail acharné.
« Ça a pris des années à ramener cet événement ici, et voir que la ville ne suit pas, c’est désespérant », a-t-il confié.
La PGA, elle, ne pardonnera jamais à Valérie Plante. Le fait que Montréal ait été préférée à des destinations internationales de prestige, comme le Japon, n’était pas une mince affaire.
En 2020, le Royal Montréal avait finalement décroché la Coupe des Présidents après des mois de travail acharné et une présentation impressionnante de plus de 100 pages, regroupant des témoignages de personnalités telles que Jean Chrétien et Mike Weir, ainsi que des soutiens des gouvernements et d'athlètes de renom.
Tout ce travail a été réduit à néant par l’attitude indifférente de Plante.
On peut comprendre la PGA d'en avoir a plus qu'assez de Valérie Plante. Ses absences répétées et son manque de soutien envers la Coupe des Présidents ont profondément affecté la relation entre la ville et les organisateurs.
Ce qui devait être un triomphe pour Montréal est maintenant entaché par des faux pas diplomatiques et des incidents regrettables.
Pour la PGA, c’est une trahison, et il est peu probable qu’elle accorde une autre chance à la métropole tant que Valérie Plante est en poste.