C’était un moment de pure tension, un de ces instants où le malaise devient si lourd qu’on pourrait le couper au couteau.
Martin St-Louis, déjà au bout du rouleau, a complètement perdu patience devant les médias aujourd’hui.
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase? Une énième question sur Patrik Laine, son fantôme de 6 pieds 5 qui flotte sur la glace sans jamais s’impliquer à cinq contre cinq.
La journée avait déjà mal commencé. La nouvelle de l’intervention chirurgicale de Kaiden Guhle a secoué l’organisation.
Une lacération au quadriceps, une absence indéterminée, une défense déjà fragile qui perd un pilier. St-Louis était visiblement irrité, à fleur de peau, incapable de cacher son ras-le-bol.
Mais c’est le dossier Patrik Laine qui l’a fait exploser.
Déjà, lorsque les médias ont abordé la nonchalance criante de Laine, l’entraîneur-chef a répondu du bout des lèvres.
"Comment tu abordes les choses avec lui quand ça va moins bien?"
Sa réponse?
« Avec de la vérité. Ça part tout avec ça. »
Son regard en disait long.
Ce n’était pas un message d’encouragement. C’était une sentence. Un constat brutal d’un entraîneur qui n’en peut plus de voir Laine s’éteindre comme une chandelle à cinq contre cinq.
Un but en avantage numérique ici et là ne masque pas le fait que Laine n’est qu’une ombre sur la glace dès que les équipes jouent à égalité.
C’est à ce moment que le pauvre Anthony Martineau, journaliste de TVA Sports, a fait l’erreur fatale.
Il a voulu revenir sur le cas Laine.
« Juste revenir sur le cas de Laine, tu as un peu tourné ça sur le plan collectif. Quand tu as un gars comme lui qui montre que sur l’avantage numérique il est aussi efficace, mais que ses chiffres à cinq contre cinq sont pratiquement à l’inverse, qu’est-ce que tu aimerais le voir faire différemment? »
Un silence pesant s’est installé.
Martin St-Louis a pris une inspiration.
Et là, il a explosé.
« Est-ce que c’est encore une question? Tu me poses la même question, je l’ai répondu, c’est continuer à travailler. »
BANG.
Vous devez absolument voir cette séquence vidéo où St-Louis a ramassé le pauvre journaliste.
Le ton, sec. Le regard, noir. St-Louis n’a même pas laissé le temps aux journalistes de réagir. Il a quitté la salle de presse, furieux, laissant un Anthony Martineau abasourdi sous les projecteurs.
C’était brutal. Un moment de pure ras-le-bol en direct.
Le message est clair : St-Louis est à bout de patience.
Patrik Laine le fatigue. Son manque d’implication, son incapacité à performer à cinq contre cinq, son désintérêt apparent… tout ça gruge l’entraîneur-chef du Canadien.
Ce n’est pas la première fois que Laine teste la patience d’un entraîneur. À Winnipeg, Paul Maurice avait fini par jeter l’éponge. À Columbus, John Tortorella n’avait pas hésité à le clouer au banc.
Et maintenant, c’est Martin St-Louis qui atteint son point de rupture.
Si le Finlandais ne se réveille pas rapidement, son aventure montréalaise pourrait tourner au cauchemar plus vite qu’on ne le pense.
Mais au-delà de Laine, il y a aussi Anthony Martineau.
Le journaliste de TVA Sports n’a rien fait de mal. Sa question était pertinente. Mais il s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment.
Et il a mangé une raclée publique.
Martineau n’a pas l’habitude de se faire remettre à sa place aussi violemment. Il pose souvent des questions franches, mais toujours dans le respect. Cette fois, il a eu l’audace de relancer sur Laine, et il s’est fait démolir.
Sur les réseaux sociaux, le malaise était palpable.
Une chose est sûre : Martin St-Louis est à prendre avec des pincettes.
Sa patience est à bout.
Il a perdu Guhle pour une période indéterminée. Il voit Laine flotter comme un fantôme sur la glace. Il doit gérer une équipe qui peine à garder le rythme en séries.
Le coach du Canadien est sous pression.
Et quand St-Louis explose, ça fait mal.
Aujourd’hui, c’est Patrik Laine et Anthony Martineau qui ont encaissé.
Qui sera le prochain?
Si le coach du CH a explosé en conférence de presse, s’il a failli arracher la tête d’Anthony Martineau pour avoir osé poser une deuxième question sur Patrik Laine, ce n’était rien comparé à la démolition en règle signée Georges Laraque.
Sur les ondes de BPM Sports, l’ancien bagarreur du Canadien, reconnu pour être un gars d’équipe, un protecteur, a tout simplement mis Laine en pièces.
Quand Laraque parle, c’est rarement pour descendre un joueur en flammes. Il est direct, oui, mais il ne s’acharne jamais gratuitement.
Mais cette fois? Il en avait plein son casque.
« Mais à 5 contre 5, je trouve qu’on ne le voit pas assez. Il ne crée rien. Il devrait être dominant. N’oubliez pas, le gars, il fait quand même 9 millions.
Quand tu fais un contrat comme ça, t’es supposé être le meilleur joueur de l’équipe. »
BOOM.
Et il ne s’est pas arrêté là.
« Je veux voir un gars qui se défonce comme Dach le fait en ce moment, qui patine plus avec la rondelle, qui s’implique.
Je comprends pourquoi Columbus l’ont donné aux Canadiens. Je vois de moins en moins Laine être comme un gars dans l’équipe qui fait partie du noyau et que je mets à sa deuxième tour l’an prochain. »
Et là, c’est toute la vérité qui frappe en plein visage.
La réalité, c’est que Patrik Laine n’est pas un joueur du noyau du Canadien.
Il est un mercenaire. Un joueur de talent, un tireur d’élite, mais pas un guerrier.
C’est d’ailleurs ce que St-Louis veut lui faire comprendre, ce qu’il tentait de lui inculquer en lui criant « Wake up! »sur le banc hier soir. Ce que les fans commencent aussi à comprendre.
Mais Laraque, lui, il ne tourne pas autour du pot.
Il n’a pas peur de dire les vraies affaires. Son collègue, Stéphane Gonzalez, a tenté de prendre la défense de l'attaquant.
« Patrick Laine, c’est un buteur, point. Mais il n’est peut-être pas à 100 % non plus. Il a décidé de ne pas prendre l’opération. Il est revenu. La majorité de ses buts, c’est en avantage numérique.
Là où il ne bouge pas. Mais de pouvoir patiner plus rapidement, de pouvoir, tu sais, il est peut-être encore en train de guérir à travers tout ça. »
Gonzo laisse une porte ouverte. Il accorde le bénéfice du doute à Laine.
Peut-être qu’il n’est pas encore complètement remis de sa blessure.
Peut-être que son explosion, son engagement à 5 contre 5, vont revenir avec le temps.
Mais en attendant? Il est un fantôme.
Si Patrik Laine ne change pas son attitude, le divorce avec Martin St-Louis risque d’être inévitable.
St-Louis, lui, veut des joueurs qui s’arrachent le cœur sur la patinoire. Qui ne se traînent pas les patins.
Laine, c’est tout le contraire.
Et honnêtement? Ça commence à sentir mauvais.
Si Laine est la cible principale, il ne faut pas oublier la colère du coach qu’a mangée Anthony Martineau en pleine figure.
Il voulait poser une bonne question. Il s’est fait écraser.
Il aurait pu se contenter d’un simple hochement de tête et passer à un autre sujet, mais il a voulu relancer sur Laine, et Martin St-Louis l’a démoli.
Aujourd’hui, Martineau doit se sentir comme un étudiant en journalisme qui a posé une question stupide à un professeur frustré.
Mais le plus ironique dans tout ça?
C’est que sa question était excellente.
Parce qu’au fond, tout le monde se demande ce que St-Louis va faire avec Laine.
Le clouer au banc?
Le confronter dans le vestiaire?
Tout ce qu’on sait, c’est que Laine ne pourra pas continuer à flotter comme ça toute la saison.
La réalité est simple : Patrik Laine est en train de se mettre tout le monde à dos.
Si Laine ne change pas son approche, s’il ne prouve pas rapidement qu’il mérite d’être un élément central du Canadien, la fin risque d’être brutale.
S’il continue à se traîner les patins comme ça, il va devenir un boulet.
Et à Montréal? On n’a pas de place pour les passagers.