Le débat autour des éventuels échanges de Jake Evans et Mike Matheson a pris une tournure explosive lorsque Gilbert Delorme, analyste à RDS, a littéralement sauté une coche en ondes.
Refusant catégoriquement l’idée de se départir de ces deux joueurs clés, Delorme a été sans pitié pour critiquer les partisans et les experts qui prônent un échange dans le but d’accumuler des choix au repêchage.
« Ça me donne des boutons »
@rds.ca♬ son original - RDS
La colère de Delorme est montée d’un cran lorsqu’il a évoqué la rumeur voulant que Jake Evans, dont le contrat arrive à échéance cet été, puisse être échangé pour maximiser sa valeur.
Pour lui, cette logique est insupportable.
« Je fais des boutons quand les gens disent : "Ouais, mais là, tu sais, Evans finit son contrat, ça va être une bonne monnaie d'échange." Non ! Garde-les ! Il est bon avec nous autres. Pourquoi tu le renverrais ? Il est encore bon, il a 28 ans. Ça me tombe les nerfs. »
Selon Delorme, Evans représente bien plus qu’une simple pièce d’échange. Son jeu défensif solide, sa contribution en désavantage numérique et son rôle dans le vestiaire en font un joueur essentiel pour les Canadiens.
Des choix au repêchage ? « On a un trailer bien plein ! »
L’obsession pour l’accumulation de choix au repêchage a également irrité Delorme, qui estime que les Canadiens en ont déjà suffisamment en réserve.
« Ah, ça prend des choix, des choix, des choix. Hé, des choix, là, on a un trailer bien plein, deux roues au dompteur, bien plein, des choix repêchés. On n'a pas besoin de plus que ça, là. »
Cette déclaration fait écho à une réalité : le Canadien a effectivement accumulé plusieurs choix de repêchage ces dernières années.
Delorme suggère que l’équipe devrait plutôt miser sur la rétention de joueurs établis et performants, comme Evans, plutôt que de toujours penser à l’avenir.
Delorme a également bondi lorsqu’il a entendu parler d’un potentiel échange impliquant Mike Matheson, l’un des défenseurs les plus talentueux et constants des Canadiens cette saison.
Pour Delorme, échanger un joueur comme Matheson serait une erreur monumentale.
« Mike Matheson, j'aime ça que tu amènes le point, Mike Matheson, patine comme le vent. Mike Matheson, il a quel âge ? 30 ans, 31 ans ?
Des gars comme ça, là, c'est bon jusqu'à 36, 37 ans. Quoi, on va aller l'échanger ? On va l'échanger pourquoi ? »
Matheson, avec ses habiletés exceptionnelles de patinage et sa capacité à jouer des minutes importantes, est, selon Delorme, le type de joueur que les Canadiens doivent conserver pour bâtir autour, même en reconstruction.
« On va l’échanger pour quoi ? »
La frustration de Delorme s’est intensifiée lorsqu’il a abordé la question du retour potentiel pour ces joueurs, en particulier Matheson. Il a exprimé son mépris pour l’idée de se contenter de choix au repêchage tardifs.
« Ben, un deuxième choix repêchage, un troisième choix repêchage qui va être bon quand ? Mais que tu sois au CHSLD, Simonac, dans 15 ans, non, non, non. Hé, hé, hé, c'est pas du tout mieux que ça, là. »
Pour lui, sacrifier des joueurs performants pour des choix qui pourraient ne pas se concrétiser avant plusieurs années n’a aucun sens, surtout lorsque ces joueurs peuvent contribuer immédiatement et à long terme.
En conclusion, Delorme plaide pour une approche plus conservatrice et réfléchie. Plutôt que de céder à la tentation d’échanger des joueurs sous prétexte qu’ils sont en fin de contrat, il propose de les re-signer pour assurer une stabilité et un leadership à l’équipe.
« Un gars, il est bon, et parce que son contrat finit, on est obligé de l'échanger ? On peut-tu le re-signer, Carlick ? »
L’intervention passionnée de Gilbert Delorme montre une vision différente de celle des partisans ou des experts qui privilégient une approche axée sur l’avenir.
Pour Delorme, la solution est simple : conserver des joueurs comme Evans et Matheson, qui apportent une valeur immédiate et tangible à l’équipe.
Si son discours peut sembler émotif, il soulève néanmoins des questions valides sur l’équilibre entre la reconstruction et la compétitivité.
Après tout, un mélange de jeunesse prometteuse et de vétérans établis est souvent la clé du succès pour une équipe aspirant à un avenir prospère.
Mais dans un marché comme Montréal, où les décisions sont scrutées et débattues, la position de Delorme ne manquera pas de diviser.
Cependant, au-delà de ses arguments passionnés, une question plus fondamentale se pose : à quel point cette intensité d'émotions personnelles pourrait-elle nuire à sa santé?
Delorme, rappelons-le, a traversé une épreuve de santé majeure il y a deux ans lorsqu’il a subi un AVC. Bien qu'il soit revenu à son rôle d'analyste avec sa fougue légendaire, les récentes montées de tension sur les ondes de RDS inquiètent certains de ses proches et collègues.
Sa colère énorme, lorsqu’il défend la rétention des vétérans tels qu’Evans et Matheson, reflète une intensité qui, bien que captivante, pourrait avoir des conséquences sur son bien-être.
Plusieurs observateurs ont noté que le stress et l’énervement répétés, exacerbés par des débats aussi polarisants, peuvent représenter un facteur de risque pour une personne ayant déjà souffert d’un AVC.
Même si Delorme semble en bonne santé, ces épisodes de colère, surtout lorsqu’ils sont récurrents, pourraient entraîner une rechute.
En coulisses, certains collègues de RDS murmurent que Delorme devrait adopter une approche plus modérée dans ses interventions.
Une source anonyme confie :
« Gilbert, on l’aime pour sa passion, mais on s’inquiète parfois pour lui. Il donne tout dans ses analyses, mais il devrait penser à lui avant tout. »
Pour Delorme, cette opposition à la stratégie de reconstruction des Canadiens dépasse largement le simple cadre sportif.
Elle semble symboliser un attachement profond à ce que représente l’équipe, à ses racines et à une vision plus classique du hockey.
Dans ses discours, on ressent la frustration d’un homme fatigué des cycles interminables de reconstructions, qui souhaite voir le Canadien renouer avec une identité forte, bâtie autour de joueurs solides et engagés.
Mais cette croisade, aussi légitime soit-elle, pourrait aussi être motivée par des blessures personnelles.
Le stress et l’émotion qui transparaissent dans ses propos révèlent une personne profondément investie, mais qui pourrait avoir du mal à canaliser ses énergies.
Il serait peut-être temps pour Delorme de prendre un pas de recul et de se recentrer sur ce qui compte vraiment : sa santé.
Les partisans du Canadien continueront à débattre, les choix stratégiques seront toujours critiqués, mais Gilbert Delorme est irremplaçable dans le paysage médiatique québécois.
Sa voix compte, mais elle ne doit pas devenir un fardeau.
Les proches de Delorme devraient l’encourager à gérer ses frustrations autrement, peut-être en limitant le ton combatif qui caractérise ses interventions.
En adoptant une posture plus posée, il pourrait continuer à enrichir les débats sans mettre sa santé en péril.
Montréal est un marché unique, où chaque décision du Canadien est disséquée. Dans cet environnement, des voix comme celle de Delorme jouent un rôle crucial pour alimenter la discussion.
Mais même les figures médiatiques les plus respectées doivent parfois reconnaître leurs limites.
Alors que le débat sur les échanges d’Evans et de Matheson fait rage, il serait peut-être sage que Gilbert Delorme se rappelle que, parfois, prendre une pause pour soi-même est aussi une manière de gagner une bataille.
Car sans lui, ces débats ne seraient tout simplement pas les mêmes.