On ne dit pas ça en riant. On dit ça parce que c’est la réalité.
Alors que tout le monde croyait qu’Ivan Demidov allait voler la vedette à toutes les recrues de la LNH cette saison, c’est son coéquipier Oliver Kapanen qui vient de lui passer devant en douce.
Le gars compte 4 buts en 10 matchs. Le meilleur marqueur chez les recrues. Rien de moins.
Pas en avantage numérique. Pas avec 19 minutes par match. Pas avec du power play sur un plateau d’argent. Non.
Kapanen est utilisé en désavantage numérique, avec une moyenne de 2 minutes dans cette situation par match.
En avantage numérique ? 15 secondes par match. C’est ça, son total. Et malgré ça, 4 buts sur 12 tirs. Efficacité de 25 %. C’est du gros opportunisme. C’est du hockey pur.
Mais attention : ça ne veut pas dire que Demidov est décevant.
Au contraire. Demidov, c’est un playmaker de génie. Il voit tout avant tout le monde.
Il attire l’adversaire comme un aimant, ouvre les lignes, crée l’espace, et la passe sort dans la palette sans que tu l’aies vue venir.
Il en a un, but. Et 6 points en 10 matchs. Il est dangereux à chaque présence.
Mais il ne joue pas encore en avantage numérique régulier. Il n’a pas encore la masse musculaire pour décocher des bombes de loin.
Ce n’est pas encore un marqueur. C’est un magicien, mais son tir n’est pas sa plus grande arme… pas encore.
Et c’est pour ça que la course au Calder vient de prendre un virage aussi spectaculaire qu’imprévu.
Personne n’avait vu venir Kapanen
Il a été repêché 64e au total en 2021.
Une sélection de 2e ronde oubliée de presque tous. 6 pieds 2, rapide, robuste, intelligent.
Ce n’est pas un joueur de top 6, mais c’est un joueur de clutch goals. Un gars qui te la met dedans sans prévenir.
Dans un monde où tout le monde regarde Demidov, Kapanen marque dans l’ombre. Il enfile les buts comme des perles sans même qu’on s’en rende compte.
Mais c’est aussi ça qui fait de la LNH un show impossible à écrire d’avance.
Pendant ce temps à New York : Matthew Schaefer joue comme un vétéran
Si on élargit un peu la course, il y a Matthew Schaefer qui est en train de faire exploser toutes les attentes à Long Island.
Premier choix au total en 2025, et déjà il joue comme le défenseur numéro un des Islanders. À 18 ans.
Il porte le numéro 48, comme Lane Hutson, mais il est déjà plus rapide, plus gros, plus complet. C’est comme si le moule de Hutson avait été perfectionné en laboratoire.
Deux buts, sept points en six matchs, plus de 22 minutes de temps de glace, et il ne panique jamais avec la rondelle.
Il joue comme un gars de 28 ans avec 500 matchs dans le corps.
Ce gars-là est en avance sur son temps. Et s’il ne frappe pas un mur à Noël, c’est lui le vrai favori pour le Calder.
Pas Demidov. Pas Kapanen. Lui.
Beckett Sennecke à Anaheim joue presque 19 minutes par match, collé à Mason McTavish, et il trouve sa zone de confort.
Il a du flair, il fonce au filet, et ça clique avec McTavish. Il manque encore de finition, mais son gabarit et sa créativité le gardent dans la course.
Zeev Buium au Minnesota est l’autre défenseur qui fait lever les sourcils.
20 minutes par match, du power play avec Kaprizov, une fluidité rare pour son âge. Il est encore un peu vert en défensive, mais sa vision et ses mains parlent fort.
Et Emmitt Finnie ? Repêché 201e au total en 2023 par Détroit. On pensait que ce gars-là allait finir dans la ECHL.
Il est aujourd’hui sur la première ligne avec Larkin et Raymond. Il fait tout bien. Il va au filet. Il brasse. Il marque. Trois buts, six points. Une leçon vivante d’acharnement.
Quand la saison a commencé, tout le monde misait sur Demidov.
Et on comprend pourquoi : talent pur, charisme, flair russe, éclair de génie dans chaque présence. Il a le facteur X.
Mais en ce moment, Kapanen est le meilleur buteur chez les recrues.
Et pendant ce temps, Matthew Schaefer transforme son équipe à lui seul.
La course au Calder est loin d’être finie, mais une chose est sûre : Demidov n’est plus seul dans le peloton de tête.
Et ce n’est pas une mauvaise chose.
C’est le début d’un combat spectaculaire… et tout peut encore arriver.
Et si le plus grand génie de la LNH se faisait coiffer par un fantôme finlandais sorti de l’ombre?
Ce n’est pas une course au Calder.
C’est un hold-up en plein jour, et Demidov vient de se faire piquer la vedette sans même perdre son éclat.
Accrochez-vous.
La saison ne fait que commencer… et les rôles sont en train de s’inverser.
À suivre
