Contrat de huit ans: Lane Hutson dépose sa demande

Contrat de huit ans: Lane Hutson dépose sa demande

Par Marc-André Dubois le 2025-07-24

Lane Hutson n’est toujours pas signé… et pourtant, son agent n’a jamais été aussi confiant.

Dans les coulisses, Sean Coffey ne recule pas d’un pouce. Il ne veut pas égaler le contrat de Noah Dobson à 9,5 millions par saison. Il veut le dépasser. Ne serait-ce que par 100 000 $ par année. Parce que dans ce jeu de prestige, chaque dollar devient symbolique.

Et ça, Kent Hughes l’a bien compris. Mais il ne l’accepte pas encore.

Le problème, c’est que Hughes croyait bien faire en signant Dobson. Il croyait que ce serait la clé pour convaincre Hutson d’accepter un rabais maison. Une structure hiérarchique simple : Dobson à 9,5 M$, Hutson à 9 M$, et tout le monde est content. Mais c’était mal comprendre le clan Hutson.

Tony Marinaro l’a dit en pleine onde : l’agent de Lane Hutson ne veut rien savoir d’un contrat égal à celui de Dobson.

« Ce que Dobson a accompli en cinq ans, Hutson l’a fait à sa première année. Il a un Calder. Il est électrisant. Et on parle d’un contrat sur huit ans… vous croyez sérieusement qu’il va signer pour moins que ça? Come on! »

Sean Coffey a entendu ce message. Il en est probablement l’auteur spirituel.

C’est clair. Lane Hutson ne signera pas pour moins de 9,5 M$. Et probablement pas pour 9,5 M$ tout court. Parce qu’à 9,5 M$, ce n’est qu’un égal. Et Hutson n’est pas venu à Montréal pour être l’égal de quiconque.

Il est venu pour devenir le visage d’une génération.

Alors que faire? Brian Wilde de Global TV, l’a dit lui aussi : si le CH ne cède pas, Hutson attendra. Il a encore une saison de contrat devant lui, et s’il répète ses exploits, il pourrait exiger encore plus en 2026.

Et honnêtement, il aurait raison.

Il n’est pas rare de voir un joueur miser sur lui-même. Auston Matthews l’a fait.. Kaprizov a été aussi un génie. Il a refusé un contrat de 8 ans en 2021 pour signer 5 ans à 9 M$ par saison… et là, il va frapper le jackpot de 15 M$ par saison.

Et Sean Coffey le sait très bien. Il a des étoiles dans les yeux à la simple idée que Lane Hutson devienne le Kirill Kaprizov de la défense.

Et comment le blâmer?

Kaprizov, c’est un joueur générationnel. Hutson aussi.

Kaprizov, c’est un magicien offensif. Hutson aussi.

Kaprizov, c’est un joueur qui a refusé un contrat trop long à un prix trop bas. Et c’est exactement la position de Hutson aujourd’hui.

Mais là, Kent Hughes est pris dans un piège. Il ne veut pas perdre la face. Il ne veut pas plier trop vite. Parce que s’il donne 9,6 M$ à Hutson, tout le monde dans la chambre va le voir. Et ça va faire des jaloux.

Mais Sean Coffey ne veut rien entendre. Il connaît son pouvoir. Et il le brandit comme une épée : Hutson n’acceptera pas de rabais maison.

Et là, l’argument choc arrive.

Pourquoi Hutson signerait-il maintenant?

Pourquoi ne pas simplement attendre l’été 2026, après une autre saison à 60 points, un top 10 Norris, peut-être un trophée… et là, il pourra exiger 11 ou 12 M$ par saison?

Ou 13 ou 14 millions?

Parce que dans deux ans, le plafond salarial sera plus haut.

Parce que dans deux ans, Jason Robertson veut 11 à 12 M$, Adrian Kempe veut 10 M$, et tout le monde sait que le marché sera déchaîné.

Alors pourquoi Hutson bloquerait-il son potentiel?

Il y a donc deux choix sur la table.

Option 1 : signer maintenant à 9,6 M$ par saison, sur 8 ans. Ce qui ferait de lui le défenseur le mieux payé de l’histoire du Canadien.

Ce qui le placerait au-dessus de Subban, au-dessus de Dobson. Ce qui lui garantirait la sécurité financière à long terme. Ce serait une belle entente.

Option 2 : attendre, et demander 11 ou 12 M$ en 2026. Ce qui risquerait de créer une tension encore plus forte avec la direction. Mais ce qui pourrait faire de lui l’un des défenseurs les mieux payés de la LNH tout court.

Sean Coffey a choisi l’option 2, pour l’instant. Et il campe sur ses positions.

Et attention : si Hutson signe pour plus que 9,5 M$, il faudra gérer l’impact dans le vestiaire. 

Si Hutson brise la structure, tout le monde va s’effondrer. 

Mais Kent Hughes le sait. Il le craint. Et il doit faire un choix maintenant : garder sa structure salariale, ou faire plaisir à sa star générationnelle.

Et honnêtement? Il va devoir céder.

Parce qu’Hutson ne pliera pas.

Le feu est "pris". La tension monte. Tony Marinaro s’inquiète, Brian Wilde aussi. Les fans sentent que quelque chose cloche.

Pourquoi Lane Hutson n’est-il toujours pas signé au 25 juillet?

Parce que Kent Hughes ne voulait pas aller plus haut que Dobson.

Mais maintenant, il n’a plus le choix.

Offrir 9,6 M$ à Hutson, c’est le prix de la paix.

Et ce serait aussi, peut-être, le début d’une ère nouvelle à Montréal. Parce que ce que Carey Price a été devant le filet à 10,5 M$ par année, Lane Hutson peut l’être à la ligne bleue.

Et ça, son agent l’a très bien compris.

L’acquisition de Noah Dobson restera à jamais gravée dans l’histoire du Canadien de Montréal comme la plus grande transaction de l’ère Kent Hughes.

Un défenseur droitier de première paire, à 25 ans, au sommet de sa forme, déjà parmi les meilleurs de la LNH à sa position, c’est un coup de maître.

Hughes est parvenu à arracher à Mathieu Darche ce que plusieurs pensaient intouchable, et à l’attacher à long terme pour 9,5 millions de dollars par année.

C’est la transaction qui a propulsé la reconstruction du CH dans une nouvelle dimension, un geste audacieux qui a changé le ton, la cadence, et les aspirations d’une équipe trop longtemps "pognée" dans la médiocrité.

Mais chaque médaille a sa défaite. Et dans le cas de Noah Dobson, ce contrat qui semblait d’abord être une aubaine s’est transformé en épine douloureuse dans le pied de Kent Hughes.

Car il est désormais devenu la barre.

La barre que Lane Hutson refuse de ne pas dépasser. La barre qui, au lieu de simplifier les négociations avec le clan Sean Coffey, a envenimé les discussions.

Hughes croyait créer une hiérarchie claire. Il a plutôt déclenché une guerre de prestige, où le clan Hutson, armé du Calder et d’un talent générationnel, exige à voix haute plus que Dobson.

Ainsi va la réalité cruelle des grands coups de génie : ils finissent toujours par avoir un prix.