Pierre-Yves McSween, tout comme Mikhail Sergachev après son échange désastreux par le Canadien de Montréal, risque de hanter Cogeco Média et le 98,5 FM pour des années à venir.
En juillet dernier, le populaire chroniqueur économique a vu son contrat brusquement résilié, un geste qui rappelle la décision incompréhensible du Canadien d'échanger un défenseur de premier plan avec de l'attitude et une mentalité de gagnant, Sergachev, pour Jonathan Drouin – un échange qui figure parmi les pires de l’histoire du hockey.
De la même manière, le départ de McSween sera vu, à long terme, comme une erreur stratégique majeure.
Sa remplaçante, Michèle Boisvert, bien que compétente, est considérée par beaucoup comme beige, inodore et incolore, incapable de remplacer la voix distincte et influente de McSween.
L'analogie avec le désastre de l'échange Drouin-Sergachev ne peut être ignorée : tout comme Sergachev a aidé Tampa Bay à remporter deux Coupes Stanley, McSween va rapidement prouver à Cogeco qu'ils ont fait une énorme erreur.
Depuis son départ du 98,5 FM, McSween ne cache pas son ressentiment. On le comprend à cent pour cent. Comment peut-on se débarrasser du chroniqueur le plus populaire dans son domaine?
Ce sentiment de trahison résonne étrangement avec celui de Sergachev après son échange, lorsque le jeune défenseur a rapidement démontré toute sa valeur sous les couleurs du Lightning, alors que Drouin peinait à répondre aux attentes placées en lui à Montréal, exactement comme Michèle Boisvert, qui ne va pas à la cheville de la légende qu'elle tente de remplacer.
Pierre-Yves McSween, après son départ forcé du 98,5 FM, a exprimé son incompréhension face à la décision de Cogeco Média.
Ayant bâti une solide réputation au fil des années en tant que chroniqueur économique vedette, McSween n’a pas caché sa frustration concernant les circonstances de son congédiement.
Dans une interview récente, il a révélé à quel point cette rupture inattendue avait bouleversé ses projets estivaux.
« J’ai gâché mes vacances d’été à négocier une fin de contrat », a-t-il confié. (crédit: 7 jours)
Cette phrase en dit long sur la tournure des événements. Plutôt que de profiter de l'été pour se reposer, McSween a dû faire face à des négociations complexes et éprouvantes, cherchant à comprendre les motivations derrière cette décision brutale de la part de Cogeco.
Plusieurs promesses lui avaient été faites quelques mois auparavant, renforçant son sentiment de trahison.
« Je me suis fait promettre des choses au mois de mai, mais le mois d’après, ça n’existait plus », explique-t-il avec amertume.
Ce revirement de situation a laissé McSween perplexe, incapable de saisir pourquoi une station comme le 98,5 FM choisirait de se séparer de son chroniqueur le plus populaire dans le domaine de l'économie.
En fait, McSween était le plus populaire de la station derrière Paul Arcand.
Qu’est-ce qui fait qu’on se dise "je vais prendre le chroniqueur le plus populaire dans son champ d’expertise et je vais le jeter aux poubelles" ? »
Cette interrogation révèle toute l’incompréhension de McSween face à une décision qui semble dénuée de logique sur le plan des affaires.
Malgré cette période difficile, McSween reste déterminé à rebondir.
« Ça m’est arrivé comme un coup de deux par quatre en pleine face. Maintenant, il faut que je me réveille », dit-il, soulignant sa résilience face à cette épreuve.
Refusant de s’apitoyer sur son sort, il voit dans cette situation une opportunité de prendre un nouveau départ.
Le chroniqueur, fort de sa notoriété, ne manque pas d’offres pour poursuivre sa carrière, et il est déjà en discussion avec différents diffuseurs, notamment Qub Radio.
« J’ai discuté récemment avec différents diffuseurs et il est fort probable que je revienne à la radio. Je ne peux toutefois rien confirmer pour l’instant », précise-t-il, laissant entrevoir son retour imminent dans le monde médiatique.
Même s'il garde le cap sur l'avenir, McSween ne peut cacher le fait que cette situation lui laisse un goût amer. Son départ forcé, après presque dix ans de collaboration avec Cogeco, reste un événement marquant dans sa carrière.
Mais comme il l’a prouvé par le passé, Pierre-Yves McSween est bien décidé à transformer cette épreuve en tremplin pour de nouveaux projets.
L'automne s’annonce crucial pour McSween, qui semble sur le point de signer un contrat avec Qub Radio, une nouvelle opportunité où il pourra non seulement regagner une tribune, mais aussi démontrer à ses anciens employeurs qu’ils ont commis une bévue impardonnable.
Tout comme Sergachev qui continue de briller à Tampa Bay, McSween va sans doute continuer à marquer de son empreinte le paysage médiatique québécois, tandis que Cogeco devra affronter les conséquences de son départ.
La saga McSween est loin d’être terminée, et comme pour Sergachev, il ne fait aucun doute que Cogeco se mordra les doigts d’avoir pris une telle décision.
Il devient clair que celui qui incarne le rôle de Marc Bergevin dans cette histoire n’est autre que Patrick Lagacé. Tout comme Bergevin, responsable d’avoir orchestré l'une des pires transactions de l’histoire du Canadien, Lagacé se retrouve maintenant au centre de cette décision controversée : le congédiement de Pierre-Yves McSween.
Mais Lagacé n’a pas agi seul dans cette « transaction » médiatique; son adjoint, Philippe Cantin, a joué un rôle tout aussi important. Ensemble, ils ont décidé d’écarter McSween, mais il ne fait aucun doute qu’ils s’en voudront toute leur vie pour ce choix.
Dans une déclaration récente, Lagacé a tenté de minimiser la situation, cherchant à dissiper les rumeurs qui entourent cette décision.
« Il y a eu de gros changements qui sont survenus au 98,5. Il y a de la fébrilité dans l’air. Les gens sont sous tension, ils sont anxieux."
"Il y a des différences d’opinions, comme dans 99,9 % des compagnies, et c’est normal. Mais de là à laisser entendre qu’il y a des règlements de compte, ça, on le nie complètement », a-t-il déclaré, tentant de faire diversion sur les véritables enjeux (crédit: Le Devoir).
Pourtant, malgré cette déclaration, les faits demeurent : tout comme Bergevin a pris une décision aux lourdes conséquences pour le Canadien, Lagacé et Cantin ont commis une erreur qui risque de les hanter à jamais.
Philippe Cantin, bien qu’ayant marqué l’histoire du journalisme sportif au Québec, est ici impliqué dans une affaire qui entache sa réputation.
Anciennement reconnu pour son intégrité et sa capacité à analyser les événements sportifs avec une objectivité sans faille, Cantin a toujours évité les controverses.
Son style d’écriture captivant, sa capacité à décortiquer les décisions sportives – notamment ses mémorables confrontations avec Marc Bergevin – ont fait de lui une figure incontournable.
Il a même formé toute une génération de journalistes sportifs, dont François Gagnon, qui lui doit une grande partie de sa carrière.
Cependant, en participant à l’éviction de McSween et MC Gilles, Cantin se retrouve mêlé à des accusations de manœuvres internes qui ont terni son image.
Bien que cela ne puisse effacer ses années de contributions exemplaires au journalisme, cette sombre affaire laisse des traces.
Cantin, autrefois respecté pour son franc-parler et son intégrité, est maintenant vu comme le «suiveur» de Patrick Lagacé, enclin à suivre les ordres et à participer aux règlements de compte.
Cette décision de se séparer de McSween, tout comme l’échange désastreux de Bergevin qui a envoyé Sergachev à Tampa Bay, est une erreur historique.
Tandis que McSween rebondit et se prépare à prendre sa revanche médiatique, Lagacé et Cantin, eux, devront affronter les conséquences de leur « transaction » qui semble déjà, jour après jour, de plus en plus difficile à justifier.