La saga entourant Patrick Roy et Lou Lamoriello a pris un nouveau tournant cette semaine, alors que Frédérick Roy, fils de l’entraîneur-chef des Islanders de New York, a décidé de mettre les points sur les i.
Exaspéré par les rumeurs persistantes qui circulent depuis plusieurs semaines, il a tenu à remettre les pendules à l’heure : non, Patrick Roy n’est pas sur le point d’être congédié, et non, il n’y a aucune tension entre son père et le légendaire directeur général des Islanders.
Depuis plusieurs mois, des bruits de coulisses laissent entendre que la relation entre Roy et Lamoriello est tendue.
Certains affirmaient même que l’ancien gardien vedette pourrait ne pas terminer la saison derrière le banc des Islanders, particulièrement après une séquence difficile en début de campagne.
Mais voilà que le fils de Roy a coupé court aux spéculations en entrevue avec Mikaël Lalencette du journal Le Soleil, en déclarant sans détour :
“Mon père est content, il adore la ville, il s’entend très bien avec Lou Lamoriello. Je le sens très heureux.”
Un message clair, envoyé à ceux qui s’amusaient à entretenir l’idée d’un divorce imminent entre Roy et l’organisation new-yorkaise.
Le moment choisi pour cette déclaration n’est pas anodin. Les Islanders traversent une période charnière de leur saison, et malgré un début de campagne difficile, ils ont réussi à redresser la barre avec sept victoires à leurs dix derniers matchs.
Cette résurgence a permis à l’équipe de se rapprocher à seulement quatre points des Red Wings et d’une place en séries éliminatoires.
Pourtant, malgré ce retour en force, les rumeurs de tensions entre Roy et Lamoriello n’ont jamais cessé. Certains observateurs voyaient même Roy comme un entraîneur sur un siège éjectable, en raison de l’impatience légendaire du DG de 81 ans.
Mais voilà que Frédérick Roy vient invalider cette hypothèse en affirmant haut et fort que tout va bien entre les deux hommes.
“Si mon père avait des problèmes avec la direction, croyez-moi, il ne se gênerait pas pour le dire.”
Une déclaration lourde de sens, qui en dit long sur la personnalité de Patrick Roy. L’ancien numéro 33 n’a jamais été du genre à cacher ses sentiments ou à jouer la carte du politiquement correct.
S’il était malheureux à New York, il ne perdrait pas de temps à le faire savoir, comme il l’a fait par le passé lorsqu’il a quitté l’Avalanche du Colorado en 2016.
Il est intéressant de noter que Frédérick Roy n’était pas obligé de commenter la situation. Mais en prenant l’initiative de défendre son père, il envoie un message clair, non seulement aux médias, mais aussi aux dirigeants des Islanders.
Car malgré les succès récents de l’équipe, la pression reste énorme sur les épaules de Patrick Roy. L’alignement des Islanders est loin d’être compétitif sur papier, et beaucoup considèrent que l’entraîneur fait des miracles avec ce qu’il a sous la main.
Or, si la tendance se maintient et que New York rate les séries, certains se demandent si Lamoriello pourrait utiliser Roy comme bouc émissaire.
Le fils de Roy semble vouloir éviter ce scénario en insistant sur le fait que son père est à la bonne place et qu’il a encore un avenir à long terme avec les Islanders.
Si Patrick Roy semble en sécurité pour l’instant, une autre rumeur continue de circuler avec insistance : celle de son ascension au poste de directeur général.
Depuis son retour dans la LNH, Roy ne s’est jamais caché : il rêve d’avoir un jour un rôle plus important au sein d’une organisation, et quoi de mieux que de remplacer un Lamoriello vieillissant lorsque ce dernier décidera de tirer sa révérence?
“Patrick a toujours voulu avoir un rôle décisionnel, et il a la personnalité pour imposer ses idées,” confie un proche du dossier.
“Si les Islanders veulent vraiment bâtir un projet à long terme, ce ne serait pas surprenant de voir Roy monter d’un cran dans l’organigramme.”
Cette théorie expliquerait pourquoi Roy ne semble pas particulièrement inquiet pour son avenir. Peut-être sait-il déjà que, tôt ou tard, il prendra les rênes des Islanders à un niveau supérieur.
Qu’on l’aime ou non, Patrick Roy est un leader qui impose le respect. Contrairement à d’autres entraîneurs plus effacés, il n’hésite pas à dire les choses telles qu’elles sont.
Son franc-parler et sa passion pour le hockey sont des qualités qui plaisent aux partisans, et c’est sans doute pourquoi il a déjà réussi à établir un lien fort avec la communauté new-yorkaise.
Roy représente exactement le genre d’entraîneur dont les Islanders ont besoin en ce moment : un homme de caractère, qui ne tolère pas la médiocrité et qui pousse ses joueurs à se surpasser.
Malgré toutes les rumeurs et les spéculations, une chose est certaine : Patrick Roy ne sera pas le premier à baisser les bras.
Et si son fils a jugé bon de monter au front pour défendre son père, c’est probablement parce que ce dernier croit dur comme fer en ce qu’il construit à New York.
Alors, pour ceux qui espèrent encore voir Roy prendre la porte, un conseil : il va falloir trouver un autre scénario, car selon Frédérick Roy, son père est là pour rester.
Si on lit entre les lignes des propos de Frédérick Roy, un message clair se dégage : Patrick Roy est bien installé à New York et pourrait y rester bien plus longtemps que certains ne l’imaginaient.
Avec son contrat qui arrive à échéance en 2026, deux scénarios semblent désormais plausibles. Soit les Islanders lui offrent une prolongation pour continuer à diriger l’équipe et bâtir sur les fondations qu’il a posées, soit Lou Lamoriello prend sa retraite et laisse la place à Roy pour qu’il devienne le nouveau directeur général de l’organisation.
Dans les deux cas, une chose est certaine : le rêve de voir Roy derrière le banc du Canadien de Montréal s’éloigne de plus en plus.
Pendant des mois, certains voyaient déjà le retour triomphal de l’icône québécoise dans la métropole, prenant la place de Martin St-Louis pour redonner une identité au CH.
Mais si Roy décide de prolonger son aventure avec les Islanders ou de prendre du galon dans l’organigramme de l’équipe, ce rêve risque de ne jamais devenir réalité.
Alors que les partisans du Canadien espéraient que Roy revienne un jour « à la maison », il semble de plus en plus probable qu’il finisse par bâtir son propre héritage à New York.
Et si l’on en croit son fils, c’est exactement ce qu’il veut.