Depuis la blessure de Kirby Dach, le Canadien de Montréal est en mode panique pour trouver un vrai deuxième centre.
La direction savait depuis longtemps que Dach n’était pas la solution, mais la confirmation est venue brutalement : blessé au même genou qu’en 2023, sa carrière pourrait être en danger, et son avenir à Montréal semble plus incertain que jamais.
C’est dans ce contexte que le nom de Sam Bennett revient avec insistance dans les rumeurs. Joueur robuste, efficace en séries, il coche toutes les cases du centre parfait pour épauler Patrik Laine et Demidov sur la deuxième ligne. Mais voilà, Bennett veut encaisser gros, et Jean-Charles Lajoie n’en revient tout simplement pas.
Sur les ondes de TVA Sports, Lajoie a frappé fort avec une déclaration qui enflamme les débats :
« Si un DG lui donne 8,5M$ par saison, il doit être congédié dans la seconde. »
Des paroles brutales, qui posent une question essentielle : Sam Bennett vaut-il vraiment ce prix-là?
Sam Bennett est actuellement l’un des joueurs les plus sous-payés de la LNH. Depuis trois ans, il ne touche que 4,25M$ par saison, une véritable aubaine pour les Panthers de la Floride.
Mais son prochain contrat sera son dernier gros pacte, et il veut faire sauter la banque.
Selon les informations qui circulent, Bennett vise un salaire doublé, ce qui le placerait dans une fourchette de 8 à 8,5M$ annuellement sur sept ans.
Jean-Charles Lajoie refuse catégoriquement d’envisager une telle somme pour un joueur comme Bennett :
En clair, Lajoie estime qu’une offre de 7M$ par saison serait raisonnable, mais dépasser ce chiffre serait une aberration totale.
Pour lui, le Canadien ferait une énorme erreur en offrant 8,5M$ à Bennett, car il pourrait rapidement devenir un futur boulet salarial, exactement comme Brendan Gallagher.
Lajoie ne veut même pas lui donner un contrat de 7 ans et 7 millions de dollars par année.
« Bennett est un “fit” naturel pour le CH. Hélas, pas dans une perspective de contrat de sept ans, encore moins à 7 ou 7,5 millions $ par saison. »
La comparaison avec Gallagher n’est pas anodine. On se souvient que lorsque Marc Bergevin avait signé Gallagher à 6,5M$ par saison, plusieurs analystes avaient crié au désastre.
Et aujourd’hui? Le contrat est une catastrophe, Gallagher est incapable de suivre le rythme, et il devient un fardeau salarial pour l’équipe.
Lajoie craint exactement le même scénario avec Bennett.
Si Jean-Charles Lajoie ne veut rien savoir d’un contrat au-delà de 7M$, la réalité du marché est très différente.
Le Canadien n’est pas une destination de rêve pour les joueurs autonomes.
Les taxes sont plus élevées qu’ailleurs.
Le climat n’aide pas.
La pression médiatique est énorme.
C’est pourquoi Kent Hughes devra surpayer pour convaincre Bennett de signer à Montréal. Et si c’est 7 à 8,5M$ qu’il faut mettre sur la table, alors il faut le faire.
Bennett n’a rien d’un futur Gallagher. Il est physiquement dominant, il livre la marchandise en séries, et il excelle dans les moments importants.
Dans un marché comme Montréal, il est impossible d’obtenir un joueur de ce calibre sans offrir un gros salaire.
Dire que Kent Hughes mérite d’être congédié immédiatement s’il offre 8,5M$ à Sam Bennett est une sortie choc, mais est-elle justifiée?
Lajoie adore provoquer et polariser. Il l’a fait avec Martin St-Louis en annonçant sa démission avant Noël, et maintenant, c’est au tour de Kent Hughes.
Mais la vérité est ailleurs.
Si Hughes signe Bennett à 7 M$ sur sept ans, ce n’est pas une catastrophe, c’est une nécessité. Et s'il doit lui donner 8 M$ par année, on le fait demain matin.
Et il a raison.
Ce serait une attaque redoutable, qui ferait du Canadien un sérieux prétendant aux séries.
Alors oui, le prix est élevé, mais dans un marché comme Montréal, c’est le prix à payer. Kent Hughes doit assumer ses choix
Si Kent Hughes croit vraiment que Sam Bennett est la pièce manquante du Canadien, il ne doit pas écouter les critiques.
Peu importe ce que Jean-Charles Lajoie pense, le Canadien doit être agressif.
Si Hughes hésite trop, il pourrait perdre Bennett au profit d’une autre équipe et regretter amèrement son indécision.
Alors, 8,5M$?
Si c’est le prix pour obtenir un joueur qui va transformer l’équipe, qu’il le fasse. Il peut être rassuré, il ne sera pas congédié dans la seconde.
Jean-Charles Lajoie est un habitué des déclarations fracassantes. Il aime le sensationnalisme, il aime diviser, et surtout, il aime penser qu'il a la vérité infuse.
Mais comme trop souvent, il est déconnecté de la réalité du marché de la LNH.
Jean-Charles Lajoie aime jouer les devins. Il a annoncé la démission inexistante de Martin St-Louis. Et maintenant, il avertit Kent Hughes de son congédiement fictif.
Démoniser Sam Bennett, un joueur qui coche toutes les cases du centre parfait pour épauler Patrik Laine et Ivan Demidov...ça fait réagir...pour le meilleur et pour le pire...
Si l’histoire nous a appris quelque chose, c’est que plus Jean-Charles Lajoie crie fort, plus il se trompe.
Dire que Kent Hughes devrait prendre la porte de sortie s’il offre 8,5M$ à Sam Bennett, c’est une ligne-choc destinée à faire réagir.
C’est une phrase qu’on lance sans réfléchir aux véritables enjeux, sans comprendre les dynamiques du marché, sans considérer la pression d’un marché comme Montréal.
Car la vérité, c’est que le Canadien devra surpayer s’il veut convaincre un joueur d’impact de s’amener. C’est une réalité dure, mais incontournable.
Et si Jean-Charles Lajoie n’est pas content, tant pis pour lui.
Parce que les clubs qui gagnent dans la LNH sont ceux qui prennent des risques calculés. Pas ceux qui se laissent dicter leur stratégie par des chroniqueurs en manque de visibilité.
Jean-Charles Lajoie aime jouer les grands sages du hockey, distribuer les blâmes et prédire les catastrophes. Il adore dire qui doit perdre son emploi, qui doit être mis dehors, qui doit être écarté. Mais si on demeure réaliste, c’est lui qui va perdre son micro bien avant Kent Hughes.
Les rumeurs sont de plus en plus insistantes : son émission ne survivra pas après 2026. Ses cotes d’écoute sont désastreuses et même TVA Sports ne semble plus voir en lui une figure d’avenir.
Pendant ce temps, Kent Hughes est solidement en poste, respecté par Geoff Molson, appuyé par Jeff Gorton, et en train de bâtir une équipe compétitive.
Alors, qui mérite vraiment d’être congédié ici?
Jean-Charles Lajoie devrait peut-être se concentrer sur son propre avenir, car le couperet tombera sur lui bien avant que Kent Hughes ait à se soucier de son poste.