Congédiement à Cogeco: une animatrice en larmes ouvre la porte

Congédiement à Cogeco: une animatrice en larmes ouvre la porte

Par David Garel le 2025-02-11

Le malaise est absolu à Cogeco. L’indignation monte.

La tempête ne cesse de s’abattre sur le réseau. Après avoir humilié Jeremy Filosa pour un simple doute sur l’alunissage, la station est désormais plongée dans une controverse d’une gravité inédite. 

Louis Lacroix, journaliste d’expérience, a déclenché une onde de choc en publiant sur ses réseaux sociaux un commentaire à connotation ouvertement racistelors de la mi-temps du Super Bowl.

« J’écoutais le football, tranquille, pis tout d’un coup, des gangs de rue ont pris le contrôle de ma télé. »

Des propos inqualifiables. Un manque de jugement incroyable. Un mépris décomplexé qui renvoie aux pires stéréotypes raciaux.

Et pourtant… alors que Jeremy Filosa a été mis sur la sellette, suspendu, humilié, puis rééduqué pour une déclaration inoffensive, Louis Lacroix est toujours en poste.

L’indignation a explosé partout au Québec. Les réseaux sociaux sont en feu, des journalistes montent au créneau, des voix influentes exigent des comptes. 

Mais c’est l’intervention bouleversante d’Isabelle Racicot, animatrice à Rythme FM, qui a véritablement exposé l’hypocrisie totale du système médiatique québécois.

Dans un segment déchirant, Isabelle Racicot, qui anime sur Rythme FM – une station qui fait partie du même groupe que le 98,5 FM – n’a pas pu contenir ses émotions.

@rythme105.7♬ son original - RYTHME 105.7

En larmes, la voix tremblante, elle a dénoncé un commentaire qui touche profondément à l’identité et à la dignité des Noirs au Québec.

« Là où moi, j’ai eu de la peine hier, puis j’ai eu de la frustration, c’est qu’un animateur qui a écrit pendant le spectacle de la mi-temps : ‘J’écoutais le football tranquille, pis tout d’un coup, des gangs de rue ont pris le contrôle de ma télé.’ »

« Pourquoi je trouve ça insultant ? Pourquoi ça vient me chercher ? D’abord, parce que vous parlez de mes enfants. »

« Parce que le raccourci que les Noirs sont tous des criminels, c’est fatigant. »

Sa voix brisée par l’émotion a mis des mots sur la douleur ressentie par toute une communauté.

Pendant qu’elle parlait, on pouvait entendre la sidération chez ses collègues, conscients qu’un tel commentaire, s’il avait été tenu par quelqu’un d’autre, aurait mené à une suspension immédiate.

Le plus grand scandale dans toute cette affaire, c’est l’inégalité flagrante de traitement entre Filosa et Lacroix.

Jeremy Filosa, un journaliste sportif respecté, a été écarté, rééduqué, et humilié publiquement pour une opinion anodine.

Louis Lacroix, lui, tient des propos racistes, les supprime après avoir été pris en flagrant délit, et tout ce qu’il récolte, c’est une simple excuse tiède.

Pourquoi une telle différence de traitement ?

Comment Cogeco peut justifier qu’un employé qui a osé exprimer une pensée personnelle sur la lune soit suspendu des mois durant, alors qu’un autre peut s’en tirer après avoir tenu des propos aussi toxiques?

Où est Philippe Cantin? Lui qui se pose en grand justicier du 98,5 FM, pourquoi ne dénonce-t-il pas cette situation ? Pourquoi ne clame-t-il pas que les propos de Lacroix sont inacceptables?

La réalité est ans pitié : Cogeco n’a aucune crédibilité.

Quand Isabelle Racicot, une employée du même groupe, monte en onde en larmes pour dénoncer l’inaction de son propre employeur, c’est que la situation est devenue intenable.

Le public n’oubliera pas : Louis Lacroix doit partir.

La grogne monte. Les internautes exigent des comptes. Les captures d’écran de son commentaire se multiplientet circulent sans relâche. Peu importe qu’il ait supprimé son message, le mal est fait.

Louis Lacroix n’a plus sa place dans un grand média québécois.

Et ce n’est pas une simple excuse qui suffira. Des excuses sans conséquences, c’est un feu vert pour banaliser le racisme dans nos médias.

Cogeco a mis Jeremy Filosa en croix pour une bêtise. Maintenant, qu’ils fassent preuve du même zèle.

Si Cogeco garde Lacroix en poste, c’est toute la station qui sera marquée du sceau de l’hypocrisie.

Dans un contexte où l’objectivité médiatique est déjà en crise, où les accusations de favoritisme et de copinage pleuvent sur Cogeco, cette affaire pourrait bien être le coup de grâce.

Il y a des erreurs qu’on ne peut pas laisser passer.

Louis Lacroix doit partir. Point final. 

En attendant, Jeremy Filosa, lui, doit regarder cette situation en silence, complètement impuissant.

Comment doit-il se sentir en ce moment ?

Il a été suspendu et forcé de suivre une formation comme s’il était un novice après 25 ans de carrière. Il a été écarté des ondes pendant des mois pour une simple déclaration sur la lune, alors que Lacroix a traité une performance artistique d’un rappeur noir comme une prise de contrôle par des gangs de rue… et il n’a toujours pas été suspendu.

Et ce qui rend cette situation encore plus insupportable, c’est que Jeremy Filosa est personnellement touché par cette controverse.

Sa femme, Anne-Lovely Etienne, est Haïtienne.

Et il doit aujourd’hui voir son employeur protéger un collègue qui a insinué que des Noirs sur scène représentaient des gangs de rue.

Imaginez la colère. Imaginez l’injustice qu’il ressent en ce moment.

Filosa, qui a été traîné dans la boue pour un doute sur l’alunissage, doit maintenant voir ce même employeur excuser les propos les plus ignobles.

Comment peut-il encore se lever chaque matin et travailler pour une entreprise qui applique une justice à deux vitesses ?

Il est désormais clair que Cogeco ne pourra pas esquiver cette controverse. La déclaration de Louis Lacroix a dépassé les bornes, et les excuses ne suffisent pas.

Le public regarde. Les médias regardent. Les collègues regardent.

Si Jeremy Filosa a été suspendu aussi brutalement pour une bêtise, alors il est impensable que Louis Lacroix s’en tire sans conséquence.

Cogeco doit maintenant choisir :

Prouver qu’ils sont cohérents et appliquer la même rigueur à Lacroix qu’ils l’ont fait à Filosa.

Ou assumer publiquement leur hypocrisie et leur complaisance face à des propos racistes.

Une honte...sans précédent...