Commotion au Centre Bell: Éric Duhaime ramasse Kent Hughes et Jeff Gorton

Commotion au Centre Bell: Éric Duhaime ramasse Kent Hughes et Jeff Gorton

Par Marc-André Dubois le 2025-03-13

La défaite du Canadien en prolongation contre Seattle aurait pu être évitée. Ce n’est pas une simple erreur de parcours, ni un coup du sort. 

C’est le résultat direct de l’inaction de Kent Hughes et Jeff Gorton, mais surtout d’un monopole qui empêche le CH d’être compétitif immédiatement.

Et Eric Duhaime, chef du Parti Conservateur du Québec, a mis le doigt sur le bobo lors d’une entrevue exclusive avec Hockey30. Avec le monopole de Geoff Molson, le CH ne respecte pas ses fans. Cet extrait vidéo donne la chair de poule:

Non seulement avec Duhaime on paierait moins d'impôts, mais il connaît son hockey sur le bout des doigts.

Et il ne s’est pas gêné pour dire tout haut ce que plusieurs pensent tout bas : le Canadien de Montréal profite d’un monopole et n’a aucune pression réelle pour performer à court terme.

Un marché protégé Qui encourage la médiocrité.

Eric Duhaime n’y est pas allé par quatre chemins. Selon lui, le manque de compétition au Québec permet au Canadien de se traîner les pieds sans conséquence.

« Tout monopole est mauvais, que ce soit en santé comme on voit au Québec ou en sport. Le Canadien n’a pas de rival. Personne ne lui met de pression."

Alors, ils peuvent se permettre d’attendre et de parler de leur plan à long terme sans jamais livrer de résultats immédiats. Si les Nordiques existaient encore, jamais Hughes et Gorton n’auraient osé rester inactifs à la date limite des transactions. 

Et il a raison.

Regardons les Leafs. Toronto est en concurrence avec les Raptors, les Blue Jays et même le Toronto FC. Ils n’ont pas le droit de se permettre des années de transition sans faire face à une tempête médiatique.

À Montréal? Le Canadien peut rater les séries pendant 10 ans et remplir le Centre Bell sans problème.

C’est exactement ce qui permet à Jeff Gorton et Kent Hughes de ne pas rendre de comptes.

Un manque d’ambition qui coûte cher.

La défaite contre Seattle illustre parfaitement ce que dénonçait Duhaime. Pourquoi le CH n’a-t-il pas renforcé son équipe à la date limite des échanges?

Pourquoi Hughes n’a-t-il pas ramené un centre comme Scott Laughton alors que l’offre des Leafs était largement égalable?

Pourquoi est-il parti dans l’Ouest avec un seul joueur en extra, Michael Pezzetta, alors que les blessures et les maladies étaient inévitables?

Résultat?

Joel Armia s’est blessé en plein match et Martin St-Louis n’avait personne à insérer dans la formation.

Eric Duhaime n’a pas tort quand il dit que Hughes et Gorton ont offert un point aux Kraken sur un plateau d’argent.

« Quand tu vois que le premier trio traîne l’équipe sur son dos, mais que les dirigeants ne font rien pour les aider, tu comprends que le problème est en haut.

Cette équipe pourrait être en séries cette année si elle avait un deuxième centre digne de ce nom. Mais Hughes a choisi d’attendre. Pourquoi? Parce qu’il peut se le permettre. Il n’a aucun compte à rendre. 

Si Québec avait une équipe de la LNH aujourd’hui, est-ce que Kent Hughes aurait osé rester les bras croisés?

Bien sûr que non.

Il aurait eu une pression immédiate de la part des fans, des médias et même de son propriétaire pour améliorer l’équipe.

Mais avec le monopole du Canadien, il peut vendre des promesses, des espoirs et des choix au repêchage sans jamais livrer sur le terrain.

Eric Duhaime a mis le doigt sur le vrai problème.

Ce n’est pas juste une question de patience ou de reconstruction. C’est une question de mentalité.

Le CH n’a pas besoin de bouger rapidement. Parce qu’il n’a pas peur de perdre ses partisans.

Et tant que cette situation perdurera, les partisans continueront d’avaler des défaites frustrantes comme celle contre Seattle… pendant que les dirigeants dorment sur leurs lauriers.

Juraj Slafkovsky n’a peut-être pas nommé directement Kent Hughes et Jeff Gorton hier soir, mais tout le monde a compris que sa frustration visait la direction du Canadien.

Quand un joueur de 20 ans prend la parole et exprime aussi clairement sa colère après un match aussi crucial, ce n’est pas anodin. Ce n’est pas une simple frustration passagère, c’est le reflet d’un profond malaise dans l’équipe.

Slafkovsky est un compétiteur. Il a tout donné hier soir, il a joué un match intense, il a été impliqué, il a frappé, il a tenté de créer des occasions offensives, mais au final, il a vu son équipe s’effondrer parce qu’il manquait une pièce essentielle : un centre capable de prendre le relais lorsque Suzuki est à bout de souffle.

Ce qui est frappant dans les propos de Slafkovsky, ce n’est pas seulement la frustration, c’est le sous-entendu. Un jeune joueur comme lui, qui a toujours démontré un immense respect envers ses dirigeants et son entraîneur, ne parle pas comme ça sans raison.

Il sait que si le Canadien avait eu un vrai deuxième centre hier soir, ce match aurait été gagné bien avant la prolongation.

Il sait que si Hughes et Gorton avaient bougé à la date limite des transactions, cette équipe aurait été plus équipée pour faire face à ces moments critiques où chaque détail compte.

Au lieu de ça, il a vu son équipe mener 4-2 et s’effondrer en fin de match, incapable de tenir le coup parce que les joueurs-clés n’avaient plus rien dans le réservoir.

Ce que Slafkovsky ne dit pas, mais que tout le monde comprend, c’est que Hughes et Gorton ont failli à leur devoir. Il n’y a pas eu d’acquisition d’un centre de qualité à la date limite des transactions.

Il n’y a pas eu de mouvement pour aller chercher un joueur capable de stabiliser l’attaque. À la place, l’organisation a décidé de faire confiance à un effectif trop mince, en espérant que Suzuki puisse tout porter sur ses épaules. C’était une grave erreur, et les résultats parlent d’eux-mêmes.

Quand Éric Duhaime a affirmé que le monopole du Canadien sur le marché québécois leur permettait de fonctionner sans aucune pression, plusieurs ont ri ou ont minimisé ses propos.

Mais après un match comme celui d’hier soir, il est impossible d’ignorer à quel point il a touché un point sensible. Dans n’importe quel autre marché de la LNH, une équipe en pleine course aux séries qui ne fait aucun mouvement significatif à la date limite serait sous une pression monstre. 

Les partisans exigeraient des comptes. Les propriétaires forceraient la main du directeur général. Mais à Montréal? Rien. Hughes et Gorton ont laissé leur équipe à court de ressources, et ils n’ont aucune réelle conséquence à subir.

C’est là que Duhaime a raison. Le fait que les Nordiques de Québec n’existent plus est une catastrophe pour le hockey québécois. Parce que le Canadien n’a aucune concurrence, aucune pression externe qui le force à performer immédiatement.

Ils peuvent se permettre d’attendre, de tester des joueurs, de perdre des matchs en se disant que la reconstruction prend du temps. Mais pendant ce temps, les joueurs qui se donnent sur la glace voient leurs efforts être gâchés par cette inaction. Slafkovsky en est la preuve vivante.

Quand Duhaime affirme que le monopole du Canadien leur permet de fonctionner sans rendre de comptes, il ne fait que dire tout haut ce que plusieurs pensent tout bas.

Pourquoi le Canadien n’a-t-il pas ressenti la pression d’aller chercher un joueur de centre à la date limite?

Pourquoi n’ont-ils pas bougé alors qu’ils avaient 12 choix de repêchageet une banque de jeunes joueurs qui leur permettaient de faire une transaction raisonnable?

Pourquoi ont-ils préféré rester immobiles alors que chaque point en ce moment est crucial? 

Parce qu’ils n’ont pas peur des conséquences.

Le plus grand danger pour le Canadien, ce n’est pas de rater les séries cette année. C’est de perdre la confiance de ses joueurs-clés.

Suzuki a été forcé de jouer des minutes incroyablement élevées ces dernières semaines. Slafkovsky s’attendait à ce que son équipe reçoive un coup de main et s’est rendu compte que la direction l’avait laissé tomber.

Ce sont des éléments qui peuvent laisser des traces. Parce que si, à 20 ans, Slafkovsky commence déjà à sentir que son organisation ne fait pas tout pour l’aider à gagner, ça peut vite devenir un problème.

Hier soir, Slafkovsky a parlé pour toute une équipe. Il a dit ce que plusieurs joueurs pensent tout bas. Le Canadien avait une chance d’améliorer son sort et ne l’a pas saisie. 

Il reste encore quelques semaines à cette saison, et Montréal est toujours dans la course, mais les joueurs savent que ce parcours aurait pu être plus facile. Slafkovsky l’a compris, et il l’a dit avec toute la rage qui l’habitait.

Si la direction du Canadien ne prend pas acte de cette frustration et ne corrige pas le tir cet été, ce sera une immense erreur.

Parce qu’un jour ou l’autre, même la patience des meilleurs joueurs a ses limites.