Commotion à TVA: Mike Ward dévoile la vérité sur Pierre-Karl Péladeau

Commotion à TVA: Mike Ward dévoile la vérité sur Pierre-Karl Péladeau

Par David Garel le 2025-09-16

Ouch. Le cauchemar de Pierre-Karl Péladeau devient réalité.

La sortie publique de Mike Ward dans La Presse en est un exemple parfait. Alors que Pierre Karl Péladeau multiplie les lamentations pour « sauver la télévision québécoise » et supplie Québec et Ottawa de renflouer ses chaînes déficitaires, l’humoriste de 52 ans trace une ligne claire : le temps des pleurniches est fini, place à l’adaptation.

Péladeau, on le connaît : discours catastrophiste, chiffres déprimants, plaidoyers pour plus de crédits d’impôt et de subventions.

TVA perd des parts de marché, TVA Sports a englouti entre 230 et 300 millions de dollars, et l’homme d’affaires ne cesse de répéter qu’il faut « protéger notre télé » contre Netflix, YouTube et TikTok.

En mai dernier, devant ses actionnaires, il avait même lâché un aveu brutal :

« Il ne faudrait pas s’étonner que TVA Sports cesse ses activités. Après avoir investi plus de 230 millions de dollars… don’t throw good money after bad! »

Face à ce chialage permanent, Mike Ward, lui, ne demande rien à personne. Il bâtit. Il vend. Il remplit. En juillet 2022, il a fracassé un record Guinness au Centre Bell avec 20 986 billets vendus pour son balado Sous Écoute.

Et en mai 2026, il récidivera. Deux soirs de suite. Le 29 pour la fin de sa tournée Modeste. Le 30 pour un nouvel enregistrement géant.

Pendant que PKP explique que « les jeunes n’écoutent plus la télé » comme si c’était une fatalité, Ward répond simplement :

« As-tu déjà écouté de la télé québécoise? Pourquoi un jeune écouterait ça? Il n’y a rien qui s’adresse à lui. »

Ce que Ward dit tout haut, tout le monde le pense tout bas. La télé québécoise s’adresse encore à un public de 50 ans et plus, gavé de quiz recyclés, de téléséries en pilote automatique et d’émissions de variétés formatées pour plaire aux annonceurs disparus.

Pendant ce temps, la génération TikTok, Instagram et YouTube consomme autrement. Trois minutes à la fois. Des concentrés, pas des longueurs.

Péladeau le sait, mais refuse de l’admettre. Sa stratégie est simple : pleurer pour obtenir un chèque. Ward, lui, n’a pas peur de la compétition.

« Souvent, les gros joueurs ont le côté victime facile. Au lieu de trouver des solutions, ça se met à pleurer. Je pense qu’il ne faut pas voir YouTube ou Netflix comme des ennemis. »

En une phrase, l’humoriste pulvérise tous les arguments corporatistes de Québecor.

Ward ne se contente pas de remplir le Centre Bell. Il structure sa machine comme une véritable industrie culturelle. Pour son prochain enregistrement géant, il a embauché Charles Éthier, le directeur de production de Céline Dion.

L’humoriste s’autoproclame « le Céline Dion des jokes de graines », et il en rit. Mais derrière la blague, il y a une réalité économique : il crée de l’emploi, attire des foules massives, développe un marché.

Quand Louis Morissette a annoncé la création de KO Sports, une plateforme de balados consacrés au hockey, au foot, au soccer et au golf, qui a-t-il salué en premier? Mike Ward. Parce que c’est lui qui a ouvert la voie.

Et Ward ne s'arrête pas là. Il veut vraiment enfoncer Péladeau jusqu'au cou.

« Il y a six ou sept ans, plusieurs gros diffuseurs voyaient les podcasts comme des petits niaiseux dans leurs sous-sols. Aujourd’hui, celui qui dit que c’est juste une mode est soit imbécile, soit de mauvaise foi. »

PKP se bat pour survivre, Ward bâtit pour durer.

Et contrairement aux diffuseurs traditionnels, Ward ne compte pas gâcher sa liberté.

« Jamais je ne vendrai Sous Écoute. »

Puis, avec humour, il nuance :

« Ma blonde m’a dit d’arrêter de dire ça parce que ce n’est pas vrai. » Bien sûr, un chèque à la Rogan ou à la Call Her Daddy pourrait lui faire changer d'idée.

Quand Mike Ward parle de « Rogan money » ou de « Call Her Daddy money », il ne lance pas ces noms au hasard. Ce sont les deux plus gros contrats de l’histoire de la baladodiffusion mondiale.

En 2024, Joe Rogan a renouvelé son entente avec Spotify pour environ 250 millions de dollars américains afin de garder The Joe Rogan Experience en exclusivité sur la plateforme.

Quelques années plus tôt, en 2021, Alex Cooper, créatrice du balado Call Her Daddy, avait touché 60 millions pour un premier contrat avec Spotify, avant de décrocher en 2024 un deuxième jackpot : 125 millions de dollars avec SiriusXM.

Des sommes astronomiques qui font rêver n’importe quel diffuseur. Mike Ward, lui, n’a pas besoin de tendre la main au gouvernement pour survivre. Il sait que son balado Sous Écoute peut aspirer à une valorisation gigantesque si jamais il acceptait de le vendre.

Contrairement à Pierre Karl Péladeau, qui pleure à répétition pour obtenir des subventions afin de sauver TVA et TVA Sports, Ward prouve qu’un contenu québécois peut conquérir le marché et générer des revenus massifs uniquement grâce au public, sans dépendre d’un chèque de l’État.

Ce qui compte pour lui, c’est l’indépendance. Pas de politiciens invités. Pas de "compromission". Pas de pub imposée par un diffuseur.

« Connecter avec le côté humain d’un humoriste, c’est bon. Connecter avec le côté humain d’un politicien, ça ne sert pas mes auditeurs, ça sert juste le politicien. »

À l’inverse, PKP fait exactement le contraire : un marketing politique permanent, des campagnes « Fermer notre télé, c’est éteindre notre culture » financées à grands coups de millions, et des pressions pour que Québec et Ottawa lui renvoient l’ascenseur.

Dans le fond, Mike Ward et Pierre Karl Péladeau incarnent deux modèles culturels irréconciliables.

Péladeau, milliardaire héritier, qui contrôle un empire mais supplie les gouvernements d’allonger toujours plus d’argent public pour maintenir artificiellement en vie des chaînes qui ne trouvent plus leur public.

Ward, humoriste "self-made", qui a traversé les tempêtes (son procès, la Commission des droits de la personne, la haine médiatique) pour bâtir une plateforme indépendante, libre et surtout… rentable.

Un empire contre un outsider. Mais c’est l’outsider qui gagne.

Ce qui rend cette opposition si puissante, c’est qu’elle arrive au pire moment pour Québecor. Déjà humilié par la perte des droits de la LNH au profit de Bell et Rogers, PKP doit maintenant encaisser les propos d’un humoriste qui, sans le vouloir, ridiculise toute sa stratégie.

Mike Ward est en train de prouver, chiffres à l’appui, qu’on peut bâtir une industrie audiovisuelle québécoise florissante sans subventions et sans dépendre de la télé traditionnelle.

Alors, quand il dit : « Plus il y a de podcasts, mieux c’est. Ça ne devient pas une industrie s’il n’y a qu’un joueur », il envoie un message clair à Québecor : l’ère des monopoles est révolue.

En 2026, Mike Ward remplira deux soirs de suite le Centre Bell avec un balado. Pendant ce temps, Pierre Karl Péladeau se battra encore pour convaincre Ottawa et Québec de financer TVA et TVA Sports.

L’image est cruelle, mais implacable : pendant que PKP mendie au gouvernement, Mike Ward vend des billets.

Pendant que Québecor ferme des postes, Ward ouvre des portes.

Pendant que Péladeau pleure, Ward rit. Et c’est lui qui gagne...