Commotion à Montréal: la grippe de Patrik Laine a été inventée

Commotion à Montréal: la grippe de Patrik Laine a été inventée

Par David Garel le 2025-08-14

Ce qui s’est passé avec Patrik Laine cet hiver est un véritable retournement de scénario, et c’est seulement aujourd’hui que le puzzle commence à s’assembler.

On se souvient tous du mois de janvier 2025, quand Laine manquait match après match sous prétexte de « symptômes grippaux ».

À l’époque, ça paraissait louche. Comment un joueur professionnel, suivi par une équipe médicale de haut niveau, pouvait-il rester absent aussi longtemps pour une simple grippe ?

La vérité, c’est que ce n’était pas une grippe. Selon nos informations, confirmées après plusieurs appels à des sources internes, ces absences étaient directement liées à des problèmes de santé mentale.

L’étiquette « virus » n’était qu’une couverture mise en place par le Canadien pour protéger le joueur sur le plan communicationnel, éviter l’exposition médiatique et lui laisser l’espace nécessaire pour se relever.

Maxime Truman, dans son texte percutant, a ouvert une première brèche en rappelant que Laine venait tout juste de donner une entrevue de fond sur la santé mentale dans le sport.

Sans jamais dire explicitement que janvier était lié à ça, il a laissé entendre que l’organisation montréalaise avait agi avec une classe exemplaire dans la gestion de ces enjeux.

Il affirme dans son entrevue que certaines organisations de la LNH ne prennent pas au sérieux le bien-être psychologique de leurs joueurs.

Une flèche dirigée droit vers les Jets de Winnipeg, mais aussi vers les Blue Jackets de Columbus. Et si ses propos sont aussi tranchants, c’est qu’ils viennent d’un homme qui a vécu l’humiliation publique, la stigmatisation médiatique… et la trahison silencieuse.

Parce c’est bel et bien l’organisation des Jets qui avait fait fuiter à l’époque des informations confidentielles sur sa supposée « dépendance aux jeux vidéo ».

Ce n’étaitpas une rumeur, mais bien une opération de salissage, initiée pour miner sa réputation auprès des partisans, tout en justifiant son départ éventuel.

C’est dans ce contexte trouble que remonte à la surface un épisode révélateur de l’époque où Patrik Laine évoluait à Winnipeg : l’affaire des télévisions.

Ce sont les Jets de Winnipeg eux-mêmes qui auraient fait fuiter à des journalistes que Laine, lors des voyages sur la route, avait pris l’habitude de louer des télévisions pour sa chambre d’hôtel.

Pas pour faire la fête. Pas pour se distraire. Juste pour s’assurer d’avoir un écran suffisamment grand et de qualité pour jouer à ses jeux vidéo en soirée... et durant toute la nuit.

L’organisation a utilisé ce prétexte pour alimenter la rumeur d’un joueur distrait, mal encadré, et incapable de prioriser son sport.

Et c’est précisément ce genre de pratiques, sournoises et malveillantes, que Patrick Laine dénonçait en entrevue lorsqu’il a affirmé que le Canadien de Montréal avait été la première organisation à réellement respecter sa santé mentale, contrairement à d’autres équipes de son passé.

Et il faut entendre aussi ce qu’il ne dit pas : que pendant des années, il a été laissé seul, isolé, vulnérable, pendant que les médias profitaient de caricatures faciles sur son caractère et son engagement.

Et c’est là que le récit prend tout son sens : derrière les rideaux, le CH a non seulement protégé Laine, mais lui a permis de retrouver l’équilibre.

La vérité, c’est que le Canadien de Montréal a été le seul clubs à refuser de participer à l'effondrement public de Patrick Laine.

L’organisation a choisi de protéger son joueur, d’inventer un prétexte, les fameux « symptômes grippaux », pour lui permettre de se rétablir loin des caméras.

Et aujourd’hui, cette décision porte ses fruits. On voit un Laine en paix avec lui-même, en forme, souriant, prêt à contribuer.

Aujourd’hui, il se présente à Brossard en meilleure forme physique et mentale que l’an dernier, affichant un sourire sincère et une envie de jouer un rôle majeur.

Le plus impressionnant, c’est de voir à quel point Laine a transformé cette épreuve en carburant. Les 33 points en 52 matchs de la saison dernière ne sont peut-être pas indignes, mais ce n’est pas le calibre du sniper qui a été repêché 2e au total en 2016.

Cet été, tout change : il s’entraîne avec Ivan Demidov tous les jours, il multiplie les séances sur glace, et la chimie entre les deux est évidente.

On le sent habité par cette phrase qu’il a lui-même prononcée dans la bande-annonce de La Reconstruction : « Ceux qui parient contre moi vont perdre leur argent. » Ce n’est plus un mensonge ; c’est devenu sa vérité.

Et ce message, il ne le lance pas seulement aux médias ou aux partisans : il est aussi dirigé à Martin St-Louis. On se rappelle que l’entraîneur l’avait publiquement ciblé l’hiver dernier, avec des décisions de banc et des commentaires qui laissaient entendre que Laine n’avait pas le niveau d’engagement requis.

Aujourd’hui, le Finlandais répond de la meilleure façon : par sa préparation, par sa présence constante, et par ses performances à l’entraînement où il marque à volonté.

L’autre point clé, c’est que ce retour mental et physique arrive à un moment charnière. La saison 2025-26 est la dernière de son lucratif contrat, et Laine a déjà laissé filtrer qu’il aimerait rester à Montréal, quitte à accepter un rabais.

Sa femme est heureuse ici, et il semble avoir trouvé un équilibre de vie que Columbus n’avait jamais pu lui offrir. Si ses performances suivent, il pourrait bien forcer Kent Hughes et Jeff Gorton à repenser tout leur plan à long terme.

Ce qui paraissait impensable en janvier, un Laine réhabilité, aimé du vestiaire et en contrôle de son jeu, est aujourd’hui en train de se produire.

Et ce n’est pas seulement une bonne nouvelle pour le joueur ; c’en est une pour tout le Canadien, qui pourrait compter sur un véritable atout offensif au moment où la fenêtre de compétitivité commence à s’ouvrir.