Colère noire au Minnesota: Kent Hughes veut attirer Kirill Kaprizov

Colère noire au Minnesota: Kent Hughes veut attirer Kirill Kaprizov

Par David Garel le 2025-09-15

Le Wild du Minnesota voulait gérer ce dossier en douce, comme on gère une bombe qu’on espère désamorcer sans bruit. Mais le plan a explosé en plein vestiaire.

Kirill Kaprizov, superstar russe, cœur et âme du Wild, serait hors de lui. Pas à cause des négociations. Pas à cause de l’offre. Mais parce que l’information a coulé. Et que tout le monde, maintenant, sait qu’il a refusé un contrat de 128 millions de dollars sur huit ans.

Un refus monumental. Historique. Et surtout, une information que Kaprizov ne voulait pas voir dans les médias.

Tout a basculé la semaine dernière, quand Frank Seravalli a lancé la bombe : le clan Kaprizov aurait repoussé une offre de 16 M$ par saison sur huit ans.

En quelques minutes, les réseaux sociaux ont explosé. Les partisans du Wild, abasourdis. Le monde du hockey, en état de choc. Un joueur refusant le plus gros contrat pour un ailier de l’histoire de la LNH?

Et pendant que les fans débattaient… Kaprizov, lui, s’entraînait avec ses coéquipiers.

Selon Elliotte Friedman, c’est sur la glace même que le Russe a appris la fuite. Et une fois au vestiaire, chaque joueur, les yeux rivés à son téléphone, a vu la nouvelle. Les regards ont convergé vers Kaprizov. Malaise. Silence. Colère.

« Il était embarrassé. Vraiment. C’était maladroit. Et on sent qu’il a très mal pris que cette information soit sortie », a rapporté Friedman dans son balado 32 Thoughts.

Embarrassé? Non. Furieux. Parce que dans l’esprit de Kaprizov, quelqu’un l’a trahi.

Depuis ce jour, l’ambiance a changé au Minnesota.

Le DG Bill Guerin a tenté de calmer la tempête en niant l’histoire. Il a affirmé qu’aucune offre formelle n’avait été soumise. Un mensonge diplomatique? Un écran de fumée pour protéger son joueur? Peu importe. Le mal est fait.

Parce que si l’offre n’existe pas, pourquoi Kaprizov est-il aussi furieux qu’on en parle?

La vérité est claire : Kaprizov voulait négocier en silence. Il ne voulait pas que le public sache qu’il a refusé le contrat de sa vie. Il ne voulait pas être perçu comme un mercenaire ou un ingrat.

Mais voilà, la machine médiatique a explosé. Et le Wild est désormais pris dans un tourbillon incontrôlable.

En interne, les soupçons se multiplient. Qui a fait fuiter l’info? Le clan Kaprizov est convaincu que ça vient du bureau de Guerin. Pourquoi? Pour faire pression. Pour que le public s’en prenne au joueur. Pour le forcer à signer.

Un classique de la vieille école. Et une erreur stratégique monumentale.

Parce que Kaprizov est le Wild. Sans lui, il ne reste rien. Pas de structure offensive. Pas de vedette. Pas de rêve de Coupe Stanley. Juste une équipe grise, sans saveur.

Et maintenant que la confiance est brisée, tout est remis en question.

Kaprizov détient une clause de non-mouvement complète. Il peut bloquer tout échange. Il contrôle son destin.

Mais selon Alexei Shevchenko, journaliste réputé en Russie, le Wild lui aurait demandé sa liste d’équipes acceptables pour un éventuel échange.

Et là, c’est la panique.

Car cette demande prouve que Guerin envisage déjà l’impensable. Que les négos sont dans une impasse. Et que l’information du refus n’a fait qu’accélérer la fracture.

Pire encore? Kaprizov aurait fourni une liste. Et Montréal y figurerait.

Pourquoi Montréal?

Parce qu’au Centre Bell, l’heure est au renouveau russe. Ivan Demidov a déjà débarqué avec l’étiquette de sauveur. 

Et Montréal, avec Martin St-Louis à la barre, offre ce que Kaprizov n’a jamais eu au Minnesota : de la liberté. Une vision. Du talent autour de lui et non un système défensif.

« Montréal donne la liberté à ses vedettes de briller, de créer, de jouer instinctivement. Pour un artiste comme Kaprizov, c’est irrésistible », écrivait récemment un journaliste russe sur MatchTV.

Et ne l’oublions pas : le CH aura accumul près de 20 M$ d’espace sous le plafond salarial à la date limite. Et plus encore en 2026.

Plus 16 M$ par saison? Aucun problème. Kent Hughes a déjà démontré qu’il était prêt à sortir le chéquier pour un joueur générationnel.

Surtout ce qui circule, le plafond salarial va doubler d'ici neuf ans. (de 95 M$ à 170 M$).

Kent Hughes est en train de se bâtir une structure salariale qui va pouvoir frapper un coup de circuit!

Kaprizov ne voulait pas que la nouvelle du refus sorte, justement pour ne pas donner d’indices à ses "haters". Pour ne pas montrer qu’il hésite à rester. Pour ne pas montrer qu'il est juste un mercenaire qui ne pense qu'au "cash".

Et en exposant cette information, le Wild a réduit sa marge de manœuvre. Autant au niveau business qu'au niveau social.

Le joueur est fâché. Le public est divisé. Et les autres DG… sentent l’odeur du sang.

Plusieurs équipes auraient déjà contacté l’agent Paul Theofanous pour « prendre des nouvelles » en cas d’échange. Parmi elles? Les Kings, les Rangers, les Hurricanes et bien sûr… Montréal.

Kent Hughes n'a rien fait pour clamer les rumeurs. C’est peut-être la phrase la plus révélatrice du tournoi de golf du Canadien :

« Au bout du compte, nous ne croyons pas avoir fini de bâtir notre équipe. Si nous devons surpayer un joueur en particulier qui, selon nous, sera crucial dans le futur de notre formation, nous le ferons. »

En disant cela, le DG du CH a officiellement ouvert la porte aux grandes manœuvres, y compris celle de payer le gros prix pour un joueur générationnel comme Kirill Kaprizov.

Contrairement aux Rangers ou à d’autres formations coincées entre des vétérans surpayés et un bassin d'espoirs très mince, le Canadien dispose d’un noyau jeune déjà en place, d’un espace salarial enviable, et surtout d’un bassin d’espoirs prêt à séduire n’importe quel DG. 

Si surpayer signifie sacrifier plusieurs choix de 1ère ronde et/ou un espoir de premier plan, Hughes semble prêt à assumer ce prix pour un joueur comme Kaprizov. Ce n’est pas une faiblesse. C’est une stratégie assumée.

Hughes a répété tout l'été aux DG que Michael Hage ou David Reinbacher était intouchables. Changera-t-il d'idée pour Kaprizov?

Dans le contexte où le Russe pourrait quitter le Minnesota, le CH est peut-être, objectivement, mieux positionné que n’importe quelle autre équipe de la LNH pour bouger au moment opportun.

« TOUT LE MONDE VEUT GAGNER. MOI AUSSI. »

Ce sont les mots de Kaprizov, il y a quelques semaines.

Des mots simples, mais lourds. Parce que derrière la tempête, une vérité persiste : Kirill Kaprizov veut gagner une Coupe Stanley. Et il ne croit plus que c’est possible au Minnesota.

Élimination au premier tour. Manque de profondeur. Manque de punch offensif.

Rien n’indique que le Wild est proche du sommet. Et le joueur le sait.

Aujourd’hui, le silence est toxique au Minnesota.

Pas de démenti ferme du joueur. Pas de point de presse de Guerin. Pas de confirmation, ni de réfutation.

Juste des murmures. Des regards gênés. Et un Kirill Kaprizov qui rumine sa colère.

Parce que la confiance, une fois trahie, ne revient jamais totalement.

Et même si une entente est encore possible, l’ambiance a changé.

Les partisans ne regardent plus Kaprizov de la même façon. Lui, non plus.

Et Montréal? Observe. Prépare. Attend.

Ce qu’on appelle aujourd’hui une fuite pourrait bien, dans quelques mois, être vue comme l’étincelle qui a tout fait basculer.

Un simple scoop, une information lancée par un insider, qui a révélé au grand jour une fracture profonde entre Kaprizov et l’organisation.

Et si Bill Guerin n’apaise pas les tensions, il devra bientôt justifier pourquoi la superstar russe du Wild a enfilé un autre chandail… celui des Rangers, des Kings, des Hurricanes... ou du Canadien...

Parce qu’au rythme où vont les choses, la colère de Kaprizov ne fera que grandir. Et quand un joueur de ce calibre décide qu’il en a assez… il ne reste plus grand-chose à faire.

Le Minnesota a ouvert la boîte de Pandore. Et c’est le Centre Bell qui pourrait en récolter tous les trésors.