Colère noire au Centre Bell: Anthony Beauvillier à Montréal

Colère noire au Centre Bell: Anthony Beauvillier à Montréal

Par David Garel le 2025-06-23

On pensait la tornade médiatique retombée après le coup de massue de Brière à Philadelphie. Et pourtant, voilà que Kent Hughes, sous pression extrême, semble prêt à répondre… avec Anthony Beauvillier.

Oui, vous avez bien lu. Un gars de 28 ans, 5 pieds 11, 180 livres, déjà échangé 5 fois en deux saisons, débarque comme solution miracle. Sérieusement?

Selon ce qui circule sur la toile, les chances sont immenses pour que Beauvillier devienne un membre du Canadien de Montréal le 1er juillet.

Ça sent le plan B désespéré d’un management sur la corde raide : 

« Si on ne peut pas avoir le joueur dont tout le monde rêve (Zegras), on va aller chercher un Québécois sympathique, mais terminé. » 

Ce réflexe rappelle furieusement les heures sombres de la "gestion Bergevin-era", où l’on recyclait des Québécois finis à la corde, des contrats de bas étage, des joueurs qui avaient déjà joué leur rôle. Mathieu Perreault, tu connais?

Mais Beauvillier? Ce n’est plus un jeune plein d’avenir. Non. Depuis 2021, c’est un téléphone qui sonne en plein vestiaire, un gars qui reçoit est passé par Washington, Pittsburgh, Nashville, Chicago, puis Vancouver.

Et pour quel résultat? Un joueur de 20 points par saison, un rôle secondaire, sans jamais s’ancrer dans aucune équipe. C’est le parfait symbole d’un joueur qu’on prend… parce qu’on n’a rien d’autre sous la main.

Les premières rumeurs indiquent que Beauvillier a un intérêt pour revenir à Montréal. Il a dit à Jean‑Charles Lajoie :

« Je veux savoir le nombre d’années, je veux savoir combien, mais si le téléphone sonne et que c’est le Canadien, je vais y penser grandement. »

« Ouais, pourquoi pas. Tant que tu me passes un coup, je réponds. » Mais ça, c’est déjà plus que ce qu’on a obtenu de Hughes ces derniers mois.

Car avant, il y avait eu les rumeurs sur Zegras. Un nom qui jonglait entre espoir et certitude. La fenêtre s’est refermée lorsque Daniel Brière a raflé Zegras pour presque rien, laissant Montréal sur le carreau.

Panique à Brossard : on était convaincu que Kent Hughes allait tout exploser pour ramener ce centre essentiel derrière Suzuki. La contre-offensive? Une chandail à se faire donner gratuitement : Beauvillier. Le grand remplacement.

Ce matin, les partisans se réveillent avec un sentiment confus : la frustration s’est transformée en rage. Comment expliquer aux fans que Beauvillier, c’est le plan d’urgence après un fiasco monumental avec Zegras?

Un casting de cliché « couleur locale », version Québec fatigant...misère...

C’est fou, mais la mécanique est familière : ramener le gars d’ici, le Québécois, le « petit gars proche des fans ». Mais ici, Beauvillier, c’est le symbole de la descente vers le bottom-6.

Un gars qui a été étiqueté comme bottom-9 par plusieurs recruteurs. Un profil souvent cité comme « plus fiable défensivement », mais pas du tout comme un moteur offensif. Et surtout, à 28 ans, ce n’est plus un projet : c’est un raccourci, un bouche-trou.

20 buts...à ses cinq dernière saisons...

Une belle moyenne de 4 buts par saison.

Et maintenant : on le relance à nouveau, dans un rôle de bouche-trou.

Ce n’est plus une option, c’est une capitulation.

Cet effort rappelle l’époque où Marc Bergevin nous servait des "patchs" comme Mathieu Perrault,  histoire de dire : « On travaille sur quelque chose, mais en attendant, on vous donne un bonbon québécois ».

Mais ça ne mène nulle part. Ça ne stabilise pas un vestiaire. Ça ne donne pas d’identité à une équipe. Ça ne réinvente pas un système. Et ça ne convainc surtout personne.

Beauvillier à Montréal, c’est comme mettre un pansement sur une fracture ouverte. Une illusion de progrès. Ça masque, mais ça ne résout pas.

Les jeunes au camp, eux, vont percevoir un message toxique. Beuvillier pour emplir un chandail?

On préfère l’expérience d’un prévisible bon gars local, plutôt que la jeunesse explosive capable de tout changer. Mettez-vous à la place de Cole Caufield qui a vu son chum Zegras prendre le chemin de Philadelphie aujourd"hui.

Ça sème la confusion, et ça brise a confiance. Parce qu’on enlève un espoir prometteur pour un vétéran vieillissant en mal de stabilité.

À Montréal, la culture est axée sur l’autre côté : on valorise la jeunesse, on valorise l’émotion, on valorise le potentiel. Beauvillier? Ici, il transporte l’ombre d’un échec passé. Marc Bergevin, sors de ce corps.

Les rumeurs enflent: Kent Hughes va préférer le « choix facile » : un Québécois malmené sur la planète LNH, mais un Québécois d’alignement auquel on peut donner le micro pour calmer le vestiaire. 

Avec un Zegras flamboyant, un Michkov affuté, et un message clair à Philadelphie: “Nous sommes ici pour construire, pas pour compenser.” 

Pendant ce temps, Montréal se contente d’un pansement sur une fracture.

La culture est devenue floue: à Montréal, on ne sait plus s’il s’agit de compétition pour les séries ou de simple cheminement. Ça ressurgit comme un trou noir dans l’alignement.

Environ à la même heure, Brière annonce Zegras : un centre de 60 points, un joueur explosif, un signe clair qu’on passe à l’ère offensive. On agit. On ose. On court.

Il faut se poser la question : À quoi sert Beauvillier si ce n’est à calmer la tempête? À masquer un échec. À acheter du temps. À faire semblant que « quelque chose se bouge ».

Anthony Beauvillier pensait peut-être que son statut de joueur québécois allait suffire à faire de lui un favori des fans du CH. Erreur monumentale. 

« Ce serait un honneur de jouer pour mon équipe d’enfance » est une phrase qui a eu l’effet inverse de celui escompté.

Elle a provoqué une tempête de sarcasme et de colère. Parce que dans l’esprit collectif des fans, Beauvillier est déjà rangé sur l’étagère des Québécois recyclés, ces joueurs qui s’imaginent qu’un lien sentimental avec le logo du CH suffit à les relancer.

Ken et Jeff, il est temps d’arrêter la comédie. Montréal mérite mieux. Un centre étoile. Un modèle offensif. Une pensée ambitieuse. Pas un patchwork de nostalgie locale.

Parce que le vestiaire, l’équipe, et la province entière méritent mieux que la solution Beauvillier. Vous êtes mieux de corriger votre erreur dans le dossier Zegras.

Sinon, le Québec ne vous pardonnera jamais.