Colère noire à Toronto: Auston Matthews perd patience

Colère noire à Toronto: Auston Matthews perd patience

Par David Garel le 2025-07-02

Toronto brûle. Et dans les flammes d’un échec de gestion historique, une colère gronde, celle d’un homme qu’on croyait loyal jusqu’à la fin, mais qui pourrait bientôt réclamer sa propre libération : Auston Matthews.

La star américaine n’est pas nave. Il voit le cirque. Il voit la gestion chaotique, la fuite de Mitch Marner à Vegas sans vrai retour, la signature absurde de Michael Pezzetta comme renfort estival, et surtout : le vide. Le néant. L’abandon. 

Ses alliés tombent un à un. Hyman est parti depuis longtemps à Edmonton. Marner s’est envolé vers Vegas. Tavares ralentit. Et lui, il est prisonnier d’un navire qui coule.

Il ne le dira pas en conférence de presse. Pas encore. Mais selon plusieurs sources proches de l’organisation, Matthews est furieux.

Pas déçu. Furieux. Il a demandé des réponses. Il a demandé un plan. Il a reçu un plombier. Il a vu son passeur préféré, Mitch Marner, échangé contre Nicolas Roy afin de ne pas le perdre pour rien dans un deal humiliant, à saveur de soumission devant Vegas.

Et maintenant, tout le monde autour de lui, dans le vestiaire, dans la ligue, dans les médias, se demande combien de temps il va encore tolérer cette mauvaise blague.

C’est maintenant clair. Si Toronto s’écrase à nouveau en séries au printemps 2026, un autre "choke" dans une longue lignée de chokes, Matthews pourrait exiger une transaction dès la fin de la saison. 

Ce serait le coup de grâce. Le point final d’un cycle qui n’aura livré que des illusions, des slogans de perdants et des défaites cuisantes.

Et attention : il y a déjà un club prêt à tout pour l’accueillir.

Les Kings de Los Angeles surveillent la situation de très près. Leur DG, Ken Holland, sait que le moment approche. Et il est prêt à offrir un pont d’or pour amener Auston Matthews en Californie. On parle ici d’un package qui inclurait Quinton Byfield, Brandt Clarke, et plusieurs choix de première ronde.

Un échange aussi colossal qu’inévitable. Car Matthews a déjà des racines à Los Angeles. Son grand ami, Justin Bieber, y habite.

Ils sont souvent ensemble l’été. Ils partagent le même cercle social. Et Bieber rêve de voir Auston porter le logo des Kings sur Sunset Boulevard. 

Pour Matthews, ce serait une libération. Une renaissance. Un marché médiatique géant, mais sans la folie destructrice de Toronto. Une équipe prétendante qui a besoin d'un centre de premier plan. 

Si cela se produit, les Maple Leafs devront vivre avec l’idée d’avoir tout perdu. Hyman. Marner. Matthews. Une génération de superstars, écœurées par l’incapacité de la direction à les entourer intelligemment.

Brad Treliving a raté tous les grands noms de l’autonomie. Et maintenant, il risque de perdre le capitaine. Matthews ne s’éteindra pas doucement dans la médiocrité.

 Il partira. Et il emportera avec lui la dernière trace de crédibilité d’un club qui n’en a plus.

Et si Auston Matthews quitte Toronto à l’été 2026, ce ne sera pas une surprise. Ce sera une libération.

Car le capitaine a vu l’organisation se saboter année après année, dans un environnement où les journalistes les plus proches de l’équipe agissent plus comme des fans frustrés que comme des analystes.

Le capitaine, lui, voit son entourage s’effondrer, et il sait que ce qui reste à Toronto, c’est une illusion de plan, pas une vision.

Il regarde la profondeur de l’équipe avec inquiétude… et résignation.

Car pendant que Vegas signe Marner à 12 millions par année, que la Floride verrouille tous ses piliers pour des prix d’ami, que Montréal vole Noah Dobson et s’apprête à grimper avec Zachary Bolduc, Toronto signe Michael Pezzetta. Zéro point. 25 matchs.C’est ça, la signature du 1er juillet. Un message clair pour Matthews : tu es seul.

Et ce qui est encore plus alarmant? Toronto n’avait même pas les moyens de miser sur Noah Dobson. Le défenseur droitier offensif le plus convoité de l’été. Un joueur que la franchise n’a pas eu depuis Borje Salming, il y a cinquante ans.

Mais Toronto n’avait rien à offrir. Aucun actif pouvant convaincre Mathieu Darche.. Aucun espoir prêt. Aucun choix à céder. Résultat : Dobson est allé à Montréal. Et Matthews, lui, n’a même plus le droit d’espérer.

Il regarde Marner à Vegas et il pense sûrement qu'il voudrait y être à sa place.

Et dans sa tête, le compte à rebours a commencé.

On croyait pouvoir convaincre Marner de rester, de pardonner le chaos des dernières années et de signer une dernière fois pour son club d’enfance. Mais les Leafs se sont fait joué dans le dos par Vegas, alors que Marner avait déjà trouvé sa maison dans la ville du vice. (maraudage)

Ensuite, Toronto s’est mis à rêver de grandeur… en regardant vers la Floride. Aaron Ekblad ? Reste en Floride à rabais. Sam Bennett ? Verrouillé à Sunrise pour huit ans. Et maintenant Brad Marchand ? Il a lui aussi refusé Toronto, préférant signer un contrat de six ans avec les Panthers, à 37 ans. 

Un contrat qui va l’amener à 43 ans. C’est dire à quel point les joueurs préfèrent vivre sous le soleil de la Floride, avec la stabilité, l’anonymat médiatique et… l’espoir de gagner.

À Nashville, même son de cloche. Le propriétaire aurait mis son véto : il n’est pas question de donner Marchessault et Stamkos à Toronto. Il veut que les Predators soient compétitifs. Résultat ? Deux autres cibles évaporées.

Il ne restait qu’un nom sur la liste : Michael Pezzetta. Et c’est là que tout bascule dans l’absurde. Zéro point. 25 matchs. Joueur de quatrième trio au mieux. L’homme qui dénonçait les impôts du Québec… pour aller payer le même taux en Ontario.

Voilà le plan des Leafs. Un plan en ruines. Un plan de papier sablé, qui ne tient plus rien ensemble. Ils n’ont pas amélioré leur top 6, ils ont perdu leur meilleur fabricant de jeu, et leur capitaine regarde autour de lui, seul, dépassé. 

Un plan bidon, fondé sur du vent. Et pour Auston Matthews, ce plan avorté est peut-être le signal qu’il est temps de partir.