Choc pour David Savard: un choix de 2e ronde en fumée

Choc pour David Savard: un choix de 2e ronde en fumée

Par Marc-André Dubois le 2025-03-06

La nouvelle est tombée : David Savard reste à Montréal.

Pour certains partisans, c’est une excellente nouvelle. Savard est un leader, un modèle pour les jeunes défenseurs et un vétéran respecté dans le vestiaire.

Mais pour d’autres, la décision de Kent Hughes de ne pas l’échanger est incompréhensible, surtout en voyant ce que les Devils du New Jersey viennent de payer pour Brian Dumoulin.

Une opportunité ratée ?

Les Devils ont acquis Brian Dumoulin des Ducks d’Anaheim en échange d’un choix de deuxième ronde et d’un espoir (Herman Traff).

Une transaction qui fait grincer des dents à Montréal, car si Dumoulin — un défenseur gaucher de 33 ans — vaut un choix de deuxième tour et un prospect de moindre valeur, alors la valeur David Savard, un défenseur droitier (beaucoup plus rare), vient de monter en flèche.

Le marché des défenseurs vient d’être redéfini avec l’échange de Brian Dumoulin.

Une transaction qui envoie un message clair : David Savard aurait pu, lui aussi, rapporter un choix de deuxième ronde au Canadien de Montréal.

Les comparaisons entre Dumoulin et Savard sont inévitables.

Dumoulin joue en moyenne 19 minutes 24 secondes par match cette saison.

Savard, lui, est utilisé en moyenne 17 minutes 46 secondes par Martin St-Louis.

Les deux sont des défenseurs défensifs, mais Savard a l’avantage d’être droitier, une denrée rare dans la LNH. 

Dumoulin a gagné deux Coupes Stanley avec Pittsburgh, Savard en a une avec Tampa Bay.

Dumoulin est légèrement plus efficace en relance, mais Savard excelle dans les mises en échec et les tirs bloqués.

Sachant tout cela, la question se pose : pourquoi Kent Hughes refuse-t-il d’échanger Savard pour un choix de deuxième ronde?

Pierre LeBrun a confirmé que David Savard ne sera pas échangé.

Cela signifie que Kent Hughes a refusé une offre d’un choix de deuxième ronde pour un défenseur vieillissant, dont le contrat se termine bientôt.

Hughes priorise une possible qualification en séries plutôt que d’obtenir un actif pour l’avenir.

Avec Logan Mailloux et David Reinbacher qui cognent à la porte, le maintien de Savard semble de plus en plus étrange.

Le cas de Joel Armia est similaire.

Hughes pourrait l'échanger contre un choix de deuxième ronde. Mais il semble vouloir garder son équipe intacte pour maximiser les chances d’une place en séries.

Pour David Savard, ces dernières heures sont un enfer mental.

Il sait qu’il aurait pu partir.

Il sait que les Jets, l’Avalanche et les Oilers ont appelé pour lui.

Il doit se demander pourquoi Hughes refuse de l’échanger alors que tout pointe vers une transaction logique.

Pour sa famille, c’est aussi un cauchemar. Ils savent qu’un choix de deuxième ronde aurait suffi pour le voir partir. Ils ont vécu avec le stress des rumeurs pendant des semaines.

Ils sont à quelques heures de pousser un soupir de soulagement, mais Savard, lui, doit gérer son égo blessé.

Le fait que Kent Hughes refuse un choix de deuxième ronde pour un vétéran en fin de carrière est une décision controversée.

Certains diront que Savard est trop important pour l’équipe.

D’autres diront que Hughes manque une occasion en or d’obtenir un bon actif pour la reconstruction.

En décidant de conserver David Savard malgré un marché des transactions bouillonnant, Kent Hughes envoie un message clair au vestiaire : le Canadien croit encore en ses chances de faire les séries cette saison. Mais ce choix, qui fait plaisir aux joueurs, pourrait bien être une grave erreur du point de vue de la gestion des actifs.

Si le DG du CH avait voulu capitaliser sur la valeur de Savard, il avait de multiples options. On sait que plusieurs équipes voulaient s’attacher ses services :

Les Jets de Winnipeg auraient été prêts à inclure un choix de première ronde dans une transaction combinant David Savard et Joel Armia. Winnipeg, premier dans la LNH, aurait offert le 32e choix, ce qui reste tout de même un élément majeur pour l’avenir, surtout que Hughes aurait pu obtenir ce choix pour aller chercher un joueur établi.

Les Oilers d’Edmonton étaient en quête de renfort défensif, surtout pour leur désavantage numérique déficient. On rapporte que Hughes aurait pu obtenir un choix de deuxième ronde et Ty Emberson, un jeune défenseur droitier qui aurait pu être une belle acquisition pour Montréal.

L’Avalanche du Colorado surveillait aussi Savard, mais on ignore les offres exactes qu’ils auraient pu formuler.

Reste qu'il y avait la place pour une surenchère.

Certains diront que c’est un beau message envoyé à la chambre. On sait que Brendan Gallagher, Martin St-Louis et plusieurs joueurs du CH ont plaidé publiquement pour le garder.

Savard est un leader respecté, un modèle pour les jeunes défenseurs. Mais est-ce vraiment la meilleure décision sur le long terme ?

Le Canadien n’est pas encore une équipe de premier plan, et sacrifier une pièce de valeur pour un maigre espoir de qualification en séries est de la folie.

Sur les réseaux sociaux, c’est la stupeur. Beaucoup de partisans n’en reviennent pas et s’interrogent :

Pourquoi Hughes n’a-t-il pas tenté d’obtenir un choix de deuxième ronde pour Savard ?

Aurait-il pu combiner Savard et Joel Armia pour obtenir un choix de première ronde ?

Est-ce que la course aux séries a influencé Hughes au point de refuser un bon retour ?

La frustration peut se sentir socialement.. Un choix de deuxième tour pour un défenseur vieillissant, c’est exactement le type de transaction qui permettrait aux Canadiens de raffermir leur reconstruction sans compromettre l’avenir.

Si le CH rate les séries, on se souviendra que Kent Hughes a refusé un choix de deuxième ronde pour David Savard. Une occasion en or manquée pour accélérer la reconstruction.

Mais si Montréal réussit à se qualifier et que Savard joue un rôle clé dans cette poussée, alors Hughes pourra dire qu’il a eu raison.

Dans tous les cas, les prochaines semaines seront sous haute tension. Le Québécois reste, mais à quel prix pour l’avenir du Canadien ?