Le Centre Bell a été le théâtre d’un moment surréaliste hier après-midi.
Alors que le Canadien continuait sa descente aux enfers, une scène digne d’un film dramatique a capté l’attention des spectateurs et des caméras.
Patrik Laine et Joel Armia, deux compatriotes finlandais, se sont vivement disputés sur la glace, leur altercation résonnant jusqu’aux gradins.
Oui, vous avez bien lu. Deux joueurs du même pays, supposément unis par leur langue et leur culture, en sont venus à un point de rupture en plein match. Et cette scène n’avait rien d’un échange amical.
Les témoins décrivent un Laine furieux, gesticulant et lançant des mots incompréhensibles pour la majorité des spectateurs.
Armia, de son côté, ne s’est pas laissé faire, répliquant avec la même intensité. Et pour ceux qui ne connaissent pas le finnois, il faut savoir une chose : c’est une langue qui, même quand on parle normalement, peut sonner comme une dispute.
Alors imaginez quand deux joueurs à bout de nerfs se mettent à s’échanger des "mots mal commode" sur le banc et sur la glace.
La tension était déjà évidente depuis plusieurs matchs. Martin St-Louis a décidé d’envoyer Laine sur un trio avec Owen Beck et Joel Armia, une combinaison qui n’a aucun sens du point de vue offensif.
Laine n’est pas un joueur nord-sud. Il aime prendre son temps, ralentir le jeu, exécuter des passes précises en périphérie. Son style est basé sur la finesse et la créativité.
À l’inverse, Armia est un bulldozer. Un gars qui fonce tout droit, qui va dans les coins, qui travaille le long des rampes et qui se jette devant le filet sans réfléchir.
Owen Beck, lui, essaie simplement de suivre le tempo, mais il est clair qu’il a plus d’affinités avec Armia qu’avec Laine.
Dès les premières présences du trio, on a vu que ça n’allait pas fonctionner.
Armia et Beck "travaillaient le net". Ils faisaient exactement ce que Martin St-Louis leur demandait : jouer nord-sud, envoyer la rondelle au filet, créer du chaos.
Pendant ce temps, Laine essayait encore et encore de faire des jeux latéraux, de ralentir le rythme, de trouver une ouverture parfaite qui n’arrivait jamais.
Et plus le match avançait, plus les frustrations montaient.
Vers la fin de la deuxième période, on a vu un Laine exaspéré, lever les bras au ciel après une séquence où Armia avait foncé tête première au filet au lieu de lui remettre la rondelle.
Armia, voyant la réaction de son compatriote, s’est retourné et lui a répondu avec la même intensité. C’est là que tout a dégénéré.
Sur le banc, Laine et Armia se sont crié dessus en finlandais pendant de longues secondes. Il était impossible de comprendre ce qui se disait, mais les gestes et les expressions faciales parlaient d’eux-mêmes : les deux joueurs étaient en désaccord total.
Le malaise était total. Owen Beck, assis entre les deux, regardait droit devant lui, visiblement mal à l’aise. Les autres joueurs faisaient semblant de ne pas entendre, et même Martin St-Louis a choisi d’ignorer la scène.
Ce n’est pas un secret : Patrik Laine veut jouer avec Cole Caufield et Nick Suzuki.
Depuis le premier jour, il réclame une chance sur le premier trio. Il pense qu’avec un fabricant de jeu comme Suzuki et un sniper comme Caufield, il pourrait enfin produire à la hauteur de son talent.
Mais Martin St-Louis ne veut rien savoir. À ses yeux, Laine ne mérite pas cette opportunité. Il voit en lui un joueur trop lent, trop passif, trop incapable de s’impliquer physiquement.
« Il faut qu’il travaille pour mériter sa place », a déclaré St-Louis à plusieurs reprises.
Mais qu’est-ce que Laine doit prouver encore ?
Il est l’un des meilleurs buteurs naturels de sa génération. Il a un tir d’élite. Il sait comment marquer, il l’a prouvé dans toutes ses équipes.
Pourtant, il est condamné à jouer avec des plombiers. Comment s’intégrer quand on vous place avec des gars qui ne jouent pas du tout le même style ?
Tout le monde blâme Laine, mais le problème est ailleurs. On dit qu’il ne s’implique pas, qu’il est nonchalant, qu’il ne se bat pas.
Mais comment peut-on s’attendre à ce qu’il produise dans une équipe qui le traite comme un moins que rien ?
Même Joel Armia, un compatriote, ne semble plus vouloir jouer avec lui. Et quand deux Finlandais se disputent sur la glace, il y a de quoi se poser de sérieuses questions.
La vérité, c’est que Patrik Laine est un joueur incompris. Il ne jouera jamais comme un attaquant de puissance. Il ne foncera jamais au filet comme un Gallagher.
Il ne changera jamais son style de jeu. Alors, que fait-il encore à Montréal ?
Le Canadien est dans une impasse. Martin St-Louis ne veut pas de Patrik Laine. Patrik Laine ne veut plus jouer pour Martin St-Louis.
Le divorce est inévitable. Mais maintenant, il faut gérer cette catastrophe.
Le racheter ? Trop coûteux. L'échanger ? Impossible dans l’état actuel des choses. Lui faire réchauffer le banc encore plus ? Ça ne ferait qu’empirer le malaise.
Et pendant ce temps, les tensions continuent de s’accumuler. Hier après, le Centre Bell a été témoin d’un moment surréaliste.
Et ce n’est que le début du cauchemar.
Ce qui rend cette dispute encore plus frappante, c’est le lien profond qui unissait autrefois Patrik Laine et Joel Armia.Ce ne sont pas de simples coéquipiers jetés ensemble par hasard. Ce sont des amis d’enfance.
Ils ont grandi dans le même système de hockey en Finlande. Armia était un modèle pour Laine, un mentor lorsque celui-ci a débarqué dans la LNH avec les Jets de Winnipeg en 2016.
À l’époque, Armia avait pris le jeune sniper sous son aile, lui montrant les rouages du hockey nord-américain, l’aidant à s’adapter à une nouvelle culture et à une nouvelle ligue.
Ils ont passé des années ensemble à Winnipeg. Ils ont partagé des vestiaires, des voyages d’équipe, des moments de victoire et des périodes de doute.
Si quelqu’un dans le vestiaire du Canadien devait comprendre et défendre Patrik Laine, c’était bien Joel Armia. Et pourtant, hier soir, c’est justement ce lien-là qui s’est brisé sous les yeux de tout le monde.
Ce clash n’est pas seulement une histoire d’amitié qui se fissure, c’est la démonstration parfaite d’un problème de fond : Patrik Laine est incapable de s’intégrer dans le système de Martin St-Louis.
Joel Armia est un joueur nord-sud. Il fonce au filet, il joue simple, il applique la philosophie que St-Louis impose à l’équipe. Et ça fonctionne… tant que ses coéquipiers jouent de la même façon.
De l’autre côté, Patrik Laine joue en périphérie. Il ne se battra jamais dans les coins. Il veut jouer sur ses instincts, créer des ouvertures, avoir un fabricant de jeu qui le comprend et le nourrit en rondelles.
Et c’est là où le malaise devient insoutenable.
Armia travaille comme un forcené pour appliquer le système. Il va chercher des rondelles, mais quand il les envoie vers Laine, ce dernier n’est jamais au bon endroit.
Laine, lui, ne comprend pas pourquoi on ne joue pas selon son style. Il attend que ses coéquipiers s’ajustent à lui, mais au final, c’est lui qui finit par être en retard sur le jeu.
Cette frustration mutuelle a explosé hier.
Quand deux amis, deux compatriotes, en viennent à se crier dessus en plein match, c’est que quelque chose de fondamental est brisé.
Et ce n’est pas seulement entre eux. C’est entre Patrik Laine et l’ensemble de cette équipe. Mais au final, le vrai coupable est Martin St-Louis et son entêtement
C’est lui qui, ad vitam aeternam, refuse d’adapter ses trios pour placer Patrik Laine dans des dispositions offensives optimales.
C’est lui qui s’acharne à faire jouer l’un des meilleurs snipers de la LNH avec des plombiers et des grinders. C’est lui qui persiste à l’envoyer avec des joueurs qui n’ont pas du tout son profil, l’empêchant de se mettre en valeur.
Et quand ça ne fonctionne pas ?
Il le punit. Il le cloue au banc. Il l’enterre encore plus. Comment Laine est-il censé prouver sa valeur si on l’empêche systématiquement d’évoluer dans un contexte qui lui permettrait de briller ?
Pourquoi ne lui donne-t-on pas une seule vraie chance sur le premier trio avec Suzuki et Caufield ?
Pourquoi Martin St-Louis s’acharne-t-il à le faire échouer plutôt que de lui donner les outils pour réussir ?
Hier soir, le Centre Bell a assisté à l’implosion d’une relation qui aurait dû être un refuge pour Patrik Laine. Et ce n’est pas Armia qui l’a trahi. C’est Martin St-Louis qui l’a forcé à en arriver là.
Le message est clair : tant que St-Louis sera derrière le banc, Laine ne sera jamais mis dans une position où il peut s’épanouir.
Le divorce est inévitable.
Et cette fois, c’est une fracture irréparable.