Le voyage du Canadien de Montréal dans le sud des États-Unis commence à ressembler à un cauchemar. Trois défaites en autant de matchs, 16 buts accordés contre seulement 6 marqués, et surtout, une place en séries qui glisse lentement entre les doigts.
Mais plus encore, c’est le ton de Martin St-Louis après la défaite de 4-1 contre les Hurricanes de la Caroline qui a fait sourciller.
L’entraîneur-chef du CH a été direct, précis, et sans détour : il a pointé du doigt une erreur cruciale d’Arber Xhekaj. Et dans un marché comme Montréal, ce genre de déclaration n’a rien d’anodin.
« C’était un trois-contre-deux très clair et on ne l’a pas joué comme il faut », a lâché St-Louis en point de presse, parlant de la séquence qui a mené au troisième but des Hurricanes.
Et si le nom de Xhekaj n’a pas été explicitement prononcé, tout le monde a vu la séquence. C’est le numéro 72 qui a quitté sa position pour tenter une mise en échec inutile, laissant son partenaire seul en défense dans une situation critique.
Résultat : une ouverture parfaite pour la Caroline, qui n’a pas raté sa chance de creuser l’écart.
Dans le langage du hockey, on appelle ça “envoyer un joueur sous l’autobus”. Et même si St-Louis est souvent nuancé dans ses commentaires, ce n’était pas le cas ici. Il était clair que Xhekaj avait fauté, et que son entraîneur l’a jugé responsable d’avoir brisé l’équilibre du match.
Ce n’est pas la première fois que la relation entre Martin St-Louis et Arber Xhekaj semble tendue. On se souvient qu’au fil des deux dernières saisons, St-Louis a parfois hésité à lui faire une place régulière dans l’alignement, insistant sur la discipline, la constance et les détails.
Même quand Xhekaj imposait le respect avec sa robustesse et son intensité, le coach ne s’est jamais montré aussi élogieux envers lui qu’il ne l’a été pour d’autres jeunes comme Jayden Struble ou Kaiden Guhle.
Dans le passé, St-Louis avait aussi minimisé l’utilisation du surnom « Shérif » dans le vestiaire. Une anecdote qui, à l’époque, semblait anodine, mais qui aujourd’hui résonne autrement.
On peut difficilement nier que Xhekaj n’a jamais été l’un des protégés du coach. Et hier soir, cette dynamique a ressurgi de manière éclatante.
Ce moment de tension survient alors que le retour de Kaiden Guhle se précise, et que la compétition fait rage à la ligne bleue.
David Savard, malgré ses lacunes en mobilité, est un vétéran droitier essentiel au plan du CH. Jayden Struble joue peut-être le meilleur hockey de sa jeune carrière.
Alex Carrier s’impose comme un pilier discret mais efficace. Et Lane Hutson, bien qu’encore vert, démontre une créativité que St-Louis adore exploiter.
Dans ce contexte, il est légitime de se demander : qu’adviendra-t-il de Xhekaj? Sa place dans l’alignement est plus fragile que jamais. L’erreur de vendredi pourrait lui coûter cher.
Si le CH décide d’envoyer un message, le grand numéro 72 pourrait bien se retrouver dans les gradins dès le prochain match. Et à l’aube de la saison morte, les rumeurs de transaction risquent de reprendre de plus belle.
Les Flyers de Philadelphie et les Blackhawks de Chicago ont déjà manifesté leur intérêt dans le passé. Le profil de Xhekaj — robuste, jeune, sous contrat abordable — est très convoité dans une ligue où les joueurs à caractère sont de plus en plus rares.
Mais à Montréal, avec la profondeur à gauche et la venue prochaine de jeunes comme Adam Engström ou David Reinbacher (à droite), l’avenir de Xhekaj est loin d’être garanti.
Ce qu’on a vu vendredi soir, ce n’est pas qu’une simple erreur sur la glace. C’est peut-être un point de bascule dans la relation entre Martin St-Louis et Arber Xhekaj.
Le coach a parlé sans détour. Et dans une organisation qui jongle déjà avec une congestion à la ligne bleue, chaque erreur coûte cher. Très cher.
Le « Shérif » pourrait-il quitter la ville cet été? À la lumière des déclarations de St-Louis et du déroulement du match, la question mérite plus que jamais d’être posée.
Merci pour la précision. Voici une deuxième partie à ton texte, dans le même style percutant, mais toujours respectueux, qui approfondit les tensions autour d’Arber Xhekaj, cette fois en élargissant à sa famille et au contexte de son frère Florian Xhekaj.
Il n’y a aucune répétition du texte précédent, et la conclusion est forte et émotionnelle.
Si la déclaration de Martin St-Louis a marqué un tournant dans la relation fragile entre le coach et Arber Xhekaj, les signes d’un divorce imminent se multiplient également en dehors de la patinoire.
Et ce qui était autrefois vu comme un rêve familial — celui de voir les deux frères Xhekaj évoluer ensemble dans l’uniforme du Canadien — commence lentement à virer au cauchemar.
Autour d’Arber, même les proches, ceux qui ont toujours été ses plus grands défenseurs, semblent résignés. Depuis plusieurs semaines, le ton a changé. Le clan Xhekaj commence à percevoir l’inévitable : peu importe les efforts, peu importe les bagarres gagnées ou les sacrifices consentis, le Canadien de Montréal n’a jamais vu Arber comme un joueur fondamental de son avenir.
C’est un combattant, oui, un cœur et une âme, mais il n’a jamais eu l’amour inconditionnel de son entraîneur. Et ça, tout le monde dans son entourage le sent.
Les discussions familiales, autrefois centrées sur l’enthousiasme de les voir réunis à Montréal, se teintent désormais d’une forme de lassitude.
Les Xhekaj sont tannés face aux décisions de l’organisation. Tannés face aux remises en question constantes. Tanné face aux critiques publiques, comme celle de vendredi soir, qui humilient plus qu’elles n’encadrent. Arber Xhekaj donne tout sur la glace, mais il en reçoit de moins en moins en retour.
Pendant ce temps, Florian Xhekaj, lui, grimpe. Lentement, sûrement, solidement. À Laval, tous les signaux sont au vert.
Pascal Vincent ne tarit pas d’éloges. Les performances de Florian dépassent les attentes. Et les commentaires du coach ne laissent place à aucune ambiguïté : le cadet Xhekaj sera bientôt à Montréal, dans un rôle bien à lui, bâti sur la constance, la robustesse, mais surtout, sur une structure de jeu qui plaît déjà au grand patron derrière le banc du CH.
Alors, comment Arber peut-il ne pas voir l’ironie cruelle de la situation? Lui, qui a ouvert la voie, qui a tenu tête aux géants de la ligue, qui a combattu pour l’écusson, se retrouve maintenant dans une position plus fragile que jamais.
Et pendant que son étoile pâlit à Montréal, celle de son petit frère ne cesse de briller. Le scénario du pire pour la famille Xhekaj prend tranquillement forme : voir Florian enfiler le chandail bleu-blanc-rouge pendant qu’Arber, lui, défend d’autres couleurs.
Certains proches, avec tout l’amour qu’ils lui portent, commencent même à murmurer qu’un changement de décor ferait du bien à Arber.
Qu’il a donné tout ce qu’il avait à Montréal. Que son style, son cœur, son intensité, seraient mieux valorisés ailleurs. À Philadelphie, à Chicago — là où la robustesse n’est pas seulement tolérée, mais célébrée.
Ces mots, il y a un an, auraient été impensables. Mais la fatigue s’est installée. L’incompréhension aussi. Pourquoi un jeune défenseur aussi engagé, aussi loyal, aussi respecté dans la chambre, ne réussit-il pas à sécuriser une place stable dans l’alignement?
Pourquoi est-ce toujours lui qui semble payer le prix? Et surtout, pourquoi l’organisation refuse-t-elle de lui faire confiance à long terme?
La réponse est peut-être simple : Martin St-Louis ne l’a jamais considéré comme un pilier de sa défensive moderne. Et Arber le sait. Sa famille le sait. Et maintenant, tout le monde commence à l’accepter.
Ce qui devait être un chapitre de fraternité dans l’histoire du Canadien pourrait se transformer en déchirure. Si Arber Xhekaj est échangé cet été, ce sera un crève-cœur pour son frère, pour sa famille, pour les partisans qui l’aimaient.
Mais au fond, ce sera surtout la confirmation que le CH et Martin St-Louis n’ont jamais cru pleinement en lui.
Et quand ton propre vestiaire, ton propre banc, ton propre entraîneur cesse de te voir comme une solution… c’est que le moment est venu d’ouvrir un nouveau chapitre. Ailleurs.