C'est la fin pour Norman Flynn

C'est la fin pour Norman Flynn

Par Marc-André Dubois le 2024-07-21

Norman Flynn, figure controversée et souvent critiquée, sera beaucoup moins visible à RDS lors de la saison 2024-2025.

Les nombreuses plaintes du public ont finalement eu raison de Flynn, poussant RDS à reconsidérer sa présence à l'antenne. On le verra quelques fois, juste pour dire, mais plusieurs de ses segments seront coupés.

Cette décision marque une reconnaissance de la part du Réseau des Sports que, malgré les cotes d'écoute générées par Flynn, son impact négatif sur la réputation de la chaîne ne peut plus être ignoré.

Flynn a traversé une tragédie personnelle en 2017 avec la perte de son fils, Cédric, âgé de 32 ans. Cet événement a suscité une vague de sympathie, mais il soulève également des questions sur les motivations de RDS à le maintenir en poste.

Était-ce par pitié ou par bonté de cœur? Quoi qu'il en soit, le pire cauchemar de Flynn est devenu réalité, laissant les amateurs de hockey perplexes et indignés.

Connue pour ses opinions audacieuses et ses prédictions controversées, Flynn avait récemment proposé une série de transactions pour le Canadien de Montréal, visant à échanger tout le premier trio.

Ses propositions incluaient l'échange de Nick Suzuki pour Wayne Simmonds, de Cole Caufield pour Kyle Palmieri, et de Juraj Slafkovsky pour Pierre-Luc Dubois, dans le but de renforcer l'équipe avec des vétérans expérimentés.

Malheureusement, ces transactions hypothétiques se sont révélées désastreuses dans leur conception même et Flynn ne s'en est jamais remis.

Wayne Simmonds a pris sa retraite peu après, Kyle Palmieri, bien qu'encore talentueux, est considéré comme vieillissant et incapable de maintenir son niveau de performance passé. Le coup le plus dur est venu de l'échange de Slafkovsky pour Dubois, qui est passé de Dieu à Montréal à un joueur nuisible et surpayé au sein de la LNH.

Pendant ce temps, les joueurs échangés par Flynn ont prospéré ailleurs. Nick Suzuki est devenu un pilier du Canadien, prenant même le rôle de capitaine, tandis que Cole Caufield est devenu une véritable vedette sur la glace.

Juraj Slafkovsky a également confirmé son potentiel prodigieux, au point de signer un contrat de 8 ans et 7,6 M$ par année, renforçant encore davantage les critiques envers Flynn.

Cette série d'erreurs de jugement a gravement terni la crédibilité de RDS en tant que source d'analyse sportive fiable.

Les plaintes du public se sont multipliées, remettant en question les compétences de Flynn en matière de hockey. Sa proposition d'échanger le cinquième choix au total pour un attaquant de top 6 a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, suscitant une réaction virulente du public. Et le pire, c'est que Flynn voulait faire cette transaction autant en 2023 qu'en 2024.

Les différentes réactions observées sur les réseaux sociaux depuis des années ne mentaient pas. Et ne passaient pas par quatre chemins. En rappel, voici le genre de commentaires qui suivent Flynn sur la toile.

"Il dit n'importe quoi. On dirait un chien enragé."

"Il n'aime pas les jeunes joueurs. Il est un dinosaure. C'est le temps de prendre sa retraite."

"Il est temps que RDS offre à ce clown son paquet de retraite."

"Comment RDS peut-il entendre ce type parler et penser que c’est une bonne idée de le garder ?"

"C’est une idée ridicule après l’autre."

"Ce qui est hilarant, c’est qu’il pense vraiment être la personne la plus intelligente dans la pièce."

La frustration n'est pas seulement présente chez les fans du Canadien de Montréal, mais également chez les partisans francophones des Sénateurs d'Ottawa.

Flynn incarne, pour ces derniers, un manque de talent et de connaissance du hockey, exacerbant la colère du public.

L'une des critiques les plus marquantes est survenue lorsqu'il a ignoré la transaction de Jeff Petry vers Detroit en début d'année 2023 sur les ondes de BPM Sports, alors qu'il parlait du défenseur comme un membre du Canadien de Montréal.

« Fort probable qu’on va entendre avant le début de la saison qu’il s’en va ailleurs. Ou pendant le camp d’entraînement. Je doute qu’il joue même un match de la saison régulière avec Montréal."

"Ça, c’est ma pensée c’est juste en attendant.il reste juste à savoir où est-ce que Petry va se ramasser avant le début de l’année. » 

Ce manque de connaissance flagrant a été un moment de trop pour de nombreux amateurs. BPM Sports avait alors pris la décision de montrer la porte de sortie à Flynn, mais RDS a choisi de le maintenir à son poste, amplifiant ainsi les tensions sur la toile.

La situation avait créé une solide controverse et avait soulevé des questions sur les critères de sélection et de maintien en poste des analystes sportifs chez RDS.

Les partisans exigent des commentateurs compétents pour apprécier pleinement leurs matchs. L'insatisfaction croissante envers Flynn suggèrait que des changements pourraient être nécessaires pour restaurer la confiance des fans dans le réseau de diffusion sportive le plus populaire au Québec.

De nombreux jeunes journalistes talentueux n'ont pas la chance de se faire une place en raison de la présence de "vieux de la vieille" comme Flynn.

Alors que Flynn attirait les cotes d'écoute par ses propositions farfelues, la réputation de RDS en souffre. Les amateurs de hockey se demandent si Flynn est sérieux ou s'il joue simplement le rôle de "clown de service".

La controverse autour de Flynn ne cessait de grandir. Ses critiques ouvertes envers Martin St-Louis, en particulier en ce qui concerne la gestion de Jonathan Drouin, ont exacerbé les tensions.

Flynn avait critiqué St-Louis pour avoir laissé Drouin sur le banc après une arrivée tardive à une réunion d'équipe, une décision qui, selon Flynn, était une humiliation publique, alors que le Québec en entier avait pris le bord du coach.

Plus récemment, ses propositions d'échanges ridicules ont continué de créer la controverse. Les performances impressionnantes de Slafkovsky, comparées aux difficultés de Dubois à Los Angeles, ont mis en évidence les erreurs de jugement de Flynn.

Les audios de Flynn circulent largement sur la toile, alimentant les moqueries et les critiques. Flynn n'a jamais eu aucun répit, car ses propositions d'échanges sont toujours synonymes de controverse parmi les amateurs de hockey de la province.

Norman Flynn demeure un exemple vivant de la manière dont une série de faux pas peut laisser une empreinte au fer rouge sur la réputation d'un commentateur.

RDS s'est finalement réveillé et a compris qu'ils ne pouvaient pas sacrifier leur intégrité journalistique pour quelques cotes d'écoute.

Le Québec demandait des changements, et RDS devait réagir rapidement pour gérer cette crise de relations publiques et restaurer la confiance du public.

La saga Norman Flynn va se terminer en 2024-2025? Dans tous les cas, il sera de moins en moins visible sur les ondes du réseau des sports.

La goutte qui a fait déborder le vase est claire comme de l'eau de roche: la fois où Flynn a franchi une ligne...un point de non-retour.

Lors de l'émission du "5 à 7" en novembre dernier, Flynn a affirmé avec fierté que, selon ses sources, Patrick Roy avait déjeuné à Ottawa pour discuter de son futur rôle de coach des Sénateurs.

Flynn, torse bombé et tête haute, croyait enfin tenir une primeur digne de ce nom. Il avait même affirmé qu'il détenait un scoop.

Sa déclaration a rapidement fait le tour des médias, du Québec jusqu'aux États-Unis. Patrick Roy, aperçu à Kanata, près de l'amphithéâtre des Sénateurs? Une nouvelle énorme... ou une invention pure et simple?

Évidemment, c'était la deuxième option. Les journalistes nord-américains n'ont pas tardé à exprimer leur colère envers Flynn, et ils avaient des raisons solides pour ne pas le croire. Au final, ils avaient raison sur toute la ligne.

Personne ne l'a cru. Ni sur le web, ni à la radio, ni dans la presse écrite, ni à la télévision, et même pas ses collègues à RDS.

Il fallait juste que Patrick Roy réfute catégoriquement. La goutte...qui a fait déborder le vase. La cerise...sur le mauvais sundae...

Patrick Roy a rejeté l'information de Flynn en affirmant sur les ondes de RDS :

« Non, non, on est tranquille. Je prévois aller passer une bonne partie de l'hiver en Floride. Ça va être un hiver plutôt relax. »

RDS a été grandement critiqué car le réseau des sports semblait se moquer de toute cette histoire. Alors que Norman Flynn persistait à dire que Roy était à Ottawa, Patrick Roy confirme qu'il était à Québec...sur le même réseau...

Cette gestion incohérente par RDS fait presque penser à une parodie, comme si le réseau voulait faire de Flynn le "fou du roi".

Depuis des années, Flynn attire l'attention avec ses déclarations, toujours reprises pour être ridiculisées. RDS semblait apprécier cette dynamique, malgré l'impact négatif sur sa crédibilité.

Flynn n'est pas un mauvais gars, il est même sympathique, mais à un moment, il faut être sérieux. Et quand on pense à Flynn...on pense bel et bien au clown de service.

Norman Flynn, malgré son charme involontaire de "clown" télévisé, nuit à l'image de RDS. Il était temps pour le réseau de sport de réévaluer sa stratégie et de décider s'il valait mieux des cotes d'écoute basées sur la moquerie ou sur une information sportive de qualité.

Au lieu de le congédier subitement, on va lui montrer la porte de sortie progressivement, incognito. Flynn sera vu à RDS en 2024-2025, mais beaucoup moins. 

Il reçoit le même traitement que Dave Morissette à TVA Sports. On ne le renvoie pas officiellement, mais on lui donne des miettes.

C'est la fin de la parodie....