C'est la fin pour Jordan Harris

C'est la fin pour Jordan Harris

Par David Garel le 2025-02-04

C’est un désastre total.

Jordan Harris vit l’enfer à Columbus, et il est maintenant légitime de se demander s’il redeviendra un jour un défenseur régulier dans la LNH, voire s’il a encore un avenir dans cette ligue.

L’ancien défenseur du Canadien, échangé aux Blue Jackets dans la transaction Patrik Laine, est devenu un fantôme.

Invisible sur la patinoire quand il joue, inexistant dans les plans de l’organisation quand il ne joue pas.

Les chiffres sont brutaux : ses quatre derniers matchs remontent au 23 décembre, au 4 janvier, au 22 janvier et au 23 janvier. 

Depuis? Rien. Silence radio.

Dean Evason, l’entraîneur des Blue Jackets, ne lui fait plus confiance. Il ne l’habille pas. Pire encore, il l’a publiquement critiqué en conférence de presse :

« Il doit trouver son identité. Il ne frappe pas, il ne marque pas, il ne produit pas offensivement. Il est correct dans sa zone, il est mobile, mais il n’a juste aucune identité. »

Aïe.

Harris ne coche aucune case.

Il ne frappe pas, il ne défend pas avec autorité, il ne relance pas l’attaque, il n’est pas un atout en avantage numérique ni en désavantage numérique.

Il est tout simplement… là. 

Un défenseur inodore, incolore, beige. 

Et ça, dans une ligue où chaque joueur doit apporter une contribution claire, c’est une condamnation.

Les Blue Jackets sont en pleine lutte pour une place en séries, et Harris n’a jamais été aussi loin de l’alignement partant.

Il a déjà été rétrogradé au rang de 7e ou 8e défenseur, mais maintenant, il ne semble même plus être une option pour une rotation.

À chaque match où il reste dans les gradins, ses chances de redevenir un joueur régulier dans la LNH diminuent.

Avec un contrat à sens unique de 1,4 million de dollars, il est protégé contre un renvoi immédiat dans la AHL, mais pour combien de temps encore?

À ce rythme, Columbus pourrait tout simplement le laisser moisir sur la galerie de presse jusqu’à la fin de la saison avant de couper les ponts cet été.

Les partisans des Blue Jackets, qui étaient furieux après l’échange de Patrik Laine contre Harris, ont maintenant d’autres préoccupations, mais le verdict sur Harris demeure unanime :

« Ce gars-là n’a aucune valeur. »

« Pourquoi est-il encore ici? »

« Défenseur fantôme. »

Autrement dit, la carrière de Jordan Harris dans la LNH ne tient plus qu’à un fil.

Étonnamment, si Harris n’est plus la cible principale des critiques à Columbus, c’est en grande partie parce que Patrik Laine vit lui aussi des moments difficiles à Montréal. 

Depuis que Martin St-Louis a décidé de lui imposer une punition publique, le Finlandais traverse une période trouble avec le Canadien.

Son adaptation à Montréal n’est pas aussi facile que prévu. Il a connu des éclairs de génie, marquant but après but à ses débuts, mais ses problèmes d’inconstance et de discipline ont vite refait surface. 

Martin St-Louis, qui prône un style basé sur l’effort et la rigueur, semble avoir des attentes très élevées envers lui.

Et il ne s’est pas gêné pour le rappeler en le laissant sur le banc devant le Québec en entier.

Conséquence?

À Columbus, les partisans et les médias sont un peu plus indulgents envers Harris, simplement parce que l’échange avec Laine ne semble plus être aussi catastrophique qu’on le croyait initialement.

Mais cela ne change rien à la réalité de Jordan Harris. 

Son cauchemar continue.

Harris est en train de disparaître du paysage de la LNH, et tout indique que son avenir ne se trouve plus dans cette ligue. 

Son profil passe-partout, sans spécialité claire, ne lui permet pas de se démarquer dans un environnement compétitif où chaque joueur doit prouver sa valeur.

Dean Evason ne le voit pas dans ses plans.

Les partisans ne veulent plus en entendre parler. 

Il ne joue plus.

Jordan Harris est à un carrefour de sa carrière, mais tout indique que le chemin qu’il emprunte mène à la sortie.

C'est déjà la fin pour lui à Columbus.

Une fin pathétique...un avenir inexistant dans la LNH...

Avec un contrat de 1,4 million de dollars qui expire à la fin de la saison, il est déjà assuré que les Blue Jackets ne lui soumettront pas d’offre qualificative.

Pas besoin de débattre, pas besoin d’attendre la fin du calendrier : Columbus veut s’en débarrasser.

Et le pire? Personne n’en veut.

Harris serait déjà disponible sur le marché des transactions, mais quel directeur général se jetterait sur un défenseur incapable de jouer plus de 6 minutes par match sans ressembler à un poids mort?

Qui voudrait d’un joueur qui a récolté 3 points en 26 matchs, un différentiel de -5, et qui passe plus de temps dans les gradins que sur la glace?

Harris est un joueur perdu, coincé dans une équipe qui ne veut pas de lui et dans une ligue qui semble déjà l’avoir oublié.

Le pire scénario possible pour Jordan Harris aurait été de tomber sur un entraîneur comme Dean Evason.

Malheureusement pour lui, c’est exactement ce qui s’est produit.

Evason ne veut rien savoir d’un défenseur qui joue mou, sans intensité, sans implication physique. 

Il veut des défenseurs qui frappent, qui se battent pour chaque rondelle, qui imposent le respect sur la glace. Harris n’est rien de tout ça.

« Si tu veux jouer pour moi, tu dois être impliqué. Tu dois vouloir faire la différence sur la glace. » - Dean Evason

Jordan Harris, lui, ne veut pas jouer physique.

Il ne veut pas jouer méchant. 

Il n’est pas particulièrement rapide, pas particulièrement robuste, pas particulièrement talentueux offensivement.

Résultat? Il ne joue plus.

Ses statistiques en disent long :

• 23 janvier : 8:50 minutes

• 22 janvier : 8:28 minutes

• 4 janvier : 4:32 minutes

• 23 décembre contre Montréal : 6:26 minutes (il a marqué son seul but de l'année)

Un défenseur qui joue 4 à 8 minutes par match, c’est une honte. 

C’est du jamais vu. 

Il est devenu le Michael Pezzetta des Blue Jackets de Columbus, un joueur dont la seule utilité est de réchauffer le banc et de patiner deux ou trois présences avant d’être oublié par son entraîneur.

C’est fini. Fini à Columbus. Fini dans la LNH.

Columbus ne lui offrira pas de contrat.

Aucune équipe sérieuse ne lui offrira d'entente garantie dans la LNH l’an prochain.

La seule place où Harris pouvait survivre, c’était Montréal, parce que le Canadien était en reconstruction et manquait de profondeur en défense.

Harris y avait une niche, un rôle temporaire. Mais en quittant le CH, il a perdu tout espoir de s’imposer.

Son passage à Columbus est un échec absolu. Il ne joue pas. Il ne progresse pas. Il ne sert à rien.

Ce n’est plus une question de “peut-il s’améliorer?”.

La question est : où va-t-il finir?

Dans la AHL ?

En Europe ?

Ou tout simplement hors du hockey professionnel, victime d’une carrière qui n’a jamais vraiment décollé ?