C'est la fin pour Christian Dvorak

C'est la fin pour Christian Dvorak

Par David Garel le 2025-01-24

Christian Dvorak traverse sans doute l’un des moments les plus difficiles de sa carrière.

Alors qu’il célébrait son 500ᵉ match dans la LNH cette semaine à Détroit, une nouvelle brutale est venue assombrir cette étape importante : il ne sera pas de retour avec le Canadien de Montréal la saison prochaine.

Ce n’est pas une rumeur lancée à la légère, mais bien une information confirmée par les médias les plus crédibles de la scène montréalaise, notamment Dany Dubé et Tony Marinaro, qui ont été catégoriques. Montréal a déjà fait son choix : l’avenir appartient à Jake Evans.

Depuis son arrivée à Montréal, Christian Dvorak a connu des hauts et des bas. Acquis des Coyotes de l’Arizona en 2021 pour combler le vide laissé par Phillip Danault, il n’a jamais réussi à s’imposer comme un pilier incontournable au centre du troisième trio.

Malgré un jeu défensif honnête et une solide performance dans le cercle des mises en jeu (55,6 % de succès), ses performances offensives sont demeurées en deçà des attentes.

Et voilà qu’aujourd’hui, le Canadien a décidé qu’il était temps de tourner la page.

Dvorak savait probablement déjà qu’il n’était pas dans les plans à long terme du CH, mais voir la confirmation publique de cette réalité a dû être un choc.

Imaginez : à peine la sirène finale du match à Détroit retentissait que déjà, les médias le condamnaient.

Tony Marinaro l’a dit sans détour : « C’est fini pour lui à Montréal. Le CH a pris sa décision. »

Ce qui fait le plus mal à Dvorak, c’est de voir que le Canadien est prêt à faire tous les efforts pour conserver Jake Evans, au détriment de son propre avenir.

Evans, qui connaît une excellente saison défensive et a démontré sa polyvalence en infériorité numérique, est devenu une priorité absolue pour Kent Hughes. Le problème? Les négociations sont ardues.

On sait qu’Evans veut un contrat de cinq ans à hauteur de 3 millions de dollars par saison. Le Canadien, de son côté, préfère limiter la durée à trois ans et offrir un salaire entre 2,5 millions et 3 millions. Un compromis à quatre ans pourrait être envisagé, mais une chose est certaine : Hughes est prêt à faire des efforts pour Evans. Pas pour Dvorak.

Pour Dvorak, cette nouvelle est un véritable coup de massue. Après tout, il croyait avoir trouvé sa place en tant que troisième centre du Tricolore, un rôle qui lui convenait bien.

Il comprenait ses responsabilités défensives et s’était adapté au style de jeu de Martin St-Louis. Mais visiblement, ça ne suffit pas.

Si Dvorak est mis de côté, c’est aussi en raison du contexte du Canadien. Le rappel récent d’Owen Beck en dit long sur la stratégie de l’équipe.

Beck est perçu comme un successeur naturel à Evans et Dvorak, et son arrivée dans l’alignement envoie un message clair : la relève est là, et l’équipe est prête à aller de l’avant sans ses vétérans.

Dvorak ne peut qu’espérer qu’une équipe sur le marché des joueurs autonomes lui offre une chance. Mais avec ses statistiques offensives en baisse et une image de joueur défensif plutôt que de contributeur offensif, les offres ne seront probablement pas à la hauteur de ses attentes.

Il devra sans doute accepter un rôle de soutien à rabais, loin des projecteurs qu’il espérait illuminer à Montréal.

Heureusement pour Dvorak, une autre nouvelle a détourné l’attention des médias et des partisans de son sort. La transaction monstre envoyant Mikko Rantanen et Taylor Hall en Caroline en échange de Martin Necas a fait l’effet d’une bombe dans le monde du hockey.

Pendant quelques heures, tous les projecteurs se sont tournés vers cette transaction d’envergure, offrant un bref répit à Dvorak.

Mais il n’est pas naîf. Il sait très bien que les discussions reviendront sur lui sous peu, et que son avenir dans la LNH est plus incertain que jamais.

Ce n’est qu’une question de temps avant que son nom ne revienne dans l’actualité, comme l’exemple parfait d’un joueur qui n’a jamais su pleinement répondre aux attentes.

Si Montréal a tranché en faveur d’Evans, c’est aussi parce que ce dernier a prouvé qu’il était indispensable à l’équipe, que ce soit en désavantage numérique ou sur les mises en jeu critiques.

Mais le choix n’est pas aussi évident qu’il en a l’air. Evans demande un contrat qui, dans quelques années, pourrait peser lourd sur la masse salariale du club si son rendement décline.

Cependant, Kent Hughes semble convaincu qu’il vaut mieux investir sur Evans plutôt que sur Dvorak, ce dernier étant perçu comme trop limité et trop prévisible dans son style de jeu.

Dvorak, lui, voit les portes se fermer et sait qu’il devra bientôt faire ses valises.

Le cas de Christian Dvorak est une leçon cruelle pour tous les joueurs de soutien de la LNH : rien n’est jamais acquis.

À 28 ans, il est encore dans ses meilleures années, mais la réalité du plafond salarial et des priorités des équipes en reconstruction ne jouent pas en sa faveur.

Alors que Jake Evans négocie pour assurer son avenir à Montréal, Dvorak doit déjà envisager se signer pour des peanuts ailleurs.

La fin d’un chapitre difficile pour un joueur qui, malgré ses efforts, n’a jamais réussi à s’imposer comme un incontournable.

L’histoire de Christian Dvorak avec le Canadien semble déjà écrite : une fin en demi-teinte, marquée par l’incertitude et l’amertume.

Alors que le CH semble prêt à miser sur Evans, Dvorak devra se préparer à un nouveau départ, probablement dans l’ombre d’une équipe qui cherchera un centre défensif d’expérience… mais à prix réduit.

Pour l’instant, il reste professionnel et continue de donner son maximum. Mais dans son regard, on sent déjà la résignation.

Il sait que son temps à Montréal est compté.

Il semble quand même destiné à terminer la saison dans l’uniforme tricolore. Pourquoi? Simplement parce que sa valeur sur le marché des transactions est pratiquement inexistante.

Les équipes de la LNH ne se bousculent pas pour acquérir un centre défensif de bientôt 29 ans, dont la production offensive est risible et le contrat encore pesant (4,45 M$) même s'il se termine cet été.

À défaut de pouvoir en tirer un retour intéressant, Kent Hughes et le Canadien pourraient bien le conserver comme un joueur de location pour cette course aux séries.

Montréal est encore dans le coup pour une place en séries éliminatoires, et même si Dvorak n’est pas la pièce maîtresse de l’équipe, il demeure un joueur expérimenté capable d’apporter une certaine stabilité défensive.

Martin St-Louis continue de lui faire confiance dans les mises en jeu cruciales et en désavantage numérique, un rôle qui ne se remplace pas facilement à ce stade-ci de la saison.

Pourtant, personne ne se fait d’illusions : Dvorak est une solution temporaire, un bouche-trou qui sera probablement laissé à lui-même cet été lorsque son contrat arrivera à échéance.

Dvorak est arrivé à Montréal avec la réputation d’un joueur fiable, un gars d’équipe qui peut faire le travail en silence.

Cependant, il a aussi su charmer Montréal d’une manière bien différente… en dehors de la patinoire.

Selon plusieurs sources, son influence dans le nightlife montréalais n’a pas toujours été des plus positives, notamment sur un certain Cole Caufield.

On raconte que Dvorak a introduit le jeune attaquant dans les soirées bien animées de la métropole, ce qui n’a pas toujours été bénéfique pour le développement du jeune joueur étoile du CH.

Heureusement, Caufield a su recentrer son focus sur le hockey, mais le passage de Dvorak dans sa vie n’est pas sans rappeler certains excès qui ont fait jaser en coulisses.

Bien sûr, ces histoires font partie du folklore entourant les joueurs du Canadien, mais elles illustrent à quel point Dvorak n’a jamais su s’imposer comme un leader exemplaire dans l’équipe.

Au final, Dvorak est un joueur qui ne laissera aucune trace à Montréal. Son passage aura été marqué par des performances invisibles, des attentes non comblées et une présence discrète autant sur la glace qu’en dehors.

Si le CH ne peut pas l’échanger avant la date limite, il continuera de jouer son rôle jusqu’à la fin de la saison, mais sans grande conviction quant à son avenir avec l’organisation.

Dvorak, qui s’était pourtant taillé une place au centre du troisième trio, voit maintenant son rôle se réduire à un simple joueur de profondeur qu’on garde faute d’avoir mieux sous la main.

Avec Jake Evans en négociation pour un nouveau contrat et Owen Beck qui frappe à la porte de la LNH, l’avenir du poste de troisième centre semble déjà assuré, mais sans lui.

Montréal s’en ennuiera-t-il?

Pas vraiment. Dvorak n’a jamais été un joueur flamboyant ou charismatique qui a su gagner le cœur des partisans.

Son style de jeu sobre et efficace a parfois été utile, mais il n’a jamais fait partie des plans à long terme de l’équipe.

Son départ éventuel ne fera pas couler beaucoup d’encre, et à part quelques anecdotes de soirées montréalaises, il est peu probable que son passage soit un sujet de discussion dans les années à venir.

D’ici là, Dvorak devra accepter son rôle dans cette course aux séries et espérer que, malgré un marché d’agents libres qui s’annonce difficile pour lui, une équipe lui offrira une dernière chance de relancer sa carrière ailleurs.

Bonsoir...il est parti...