C’est la bombe que tout le monde sentait venir… sans oser y croire. Evgeni Malkin, l’un des leaders du trio sacré de Pittsburgh, ne sera pas de retour après la saison 2025-2026. Et cette fois, ce n’est pas lui qui veut quitter. Ce sont les Penguins qui, froidement, ont décidé de lui montrer la porte de sortie.
Fini le discours du « Malkin veut peut-être prendre sa retraite et retourner vivre en Russie avec sa famille ». Ce scénario poli ne tient plus.
Josh Yohe de The Athletic a révélé ce que les dirigeants tentaient de camoufler depuis des mois : Kyle Dubas et l’état-major des Penguins ne veulent tout simplement plus d’Evgeni Malkin. Aucune prolongation ne lui sera offerte. Le message est limpide. Merci pour les services rendus. Voici la sortie.
Et là, la marmite explose.
Parce que cette décision n’est pas seulement brutale. Elle est perçue comme une trahison. Une gifle publique envers un futur membre du Temple de la renommée qui, malgré ses blessures, ses chirurgies multiples au genou, a tout donné pour Pittsburgh. Et elle provoque un électrochoc silencieux : la fureur de Sidney Crosby.
On sait depuis des années que Crosby et Malkin, même s’ils n’ont jamais été les meilleurs amis dans la vie, forment une paire inséparable sur la patinoire.
L’un ne va pas sans l’autre. Ensemble, ils ont tout vécu : les hauts, les bas, les coupes, les blessures, les renaissances. Et voilà que, sans prévenir, on arrache à Crosby le seul joueur avec qui il a traversé deux décennies d’histoire.
Selon ce qui filtre de l’entourage de Crosby, la colère a atteint un point de non-retour.
Le capitaine des Penguins, réputé pour sa loyauté, pour sa réserve, pour sa diplomatie, serait profondément dégoûté par le traitement réservé à Malkin. Et ce n’est pas la première tension.
Depuis l’arrivée de Kyle Dubas à la tête de l’équipe, les décisions s’enchaînent sans consulter réellement le no 87. L’arrivée de Dan Muse derrière le banc, un coach inconnu du grand public, loin du prestige attendu par un capitaine de sa stature, n’a fait qu’alimenter le malaise.
Malkin voit déjà son avenir condamné. Crosby, lui, voit son univers s’effondrer. Et dans un vestiaire qui n’est plus que l’ombre de lui-même, la situation devient invivable.
Reconstruction déguisée, mensonges assumés...
Car ce qui alimente davantage la frustration de Crosby, c’est l’hypocrisie ambiante. On lui avait promis un dernier tour de piste compétitif. On lui avait juré qu’il ne vivrait pas de reconstruction.
Résultat? Kyle Dubas vend à feu : Erik Karlsson est sur le marché, Rickard Rakell aussi, Bryan Rust également. La vente de garage est commencée. Et Malkin, pièce centrale, est littéralement largué sans cérémonie.
Ce n’est pas une équipe qui bâtit autour de son capitaine. C’est une équipe qui se prépare à tout détruire… sauf le logo.
Et Crosby, lui, se retrouve piégé dans une mascarade qu’il n’a jamais voulue.
Depuis plusieurs semaines, les rumeurs se multiplient : Sidney Crosby aurait dressé une liste de trois équipes s’il décidait de quitter Pittsburgh. Et selon ce qu’a révélé Renaud Lavoie de TVA Sports, le Canadien de Montréal est bel et bien sur cette liste restreinte.
Le CH. Son équipe d’enfance. L’uniforme tricolore qu’il portait dans sa chambre, les posters de Patrick Roy sur les murs. Ce ne serait pas une simplke transaction, ce serait un retour aux sources. Un bouclage de boucle.
Les deux autres équipes? Selon plusieurs sources, il s’agirait de l’Avalanche du Colorado (où évolue son grand ami Nathan MacKinnon) et des Kings de Los Angeles, en mode « win now » et qui font tout pour se repositionner comme aspirants sérieux.
Mais dans l’entourage de Crosby, Montréal commence à faire de plus en plus de sens. Et pas seulement pour le facteur sentimental.
Montréal, une terre promise?
Le CH a deux choses que Pittsburgh n’a plus : une vision claire… et de la jeunesse prête à exploser. Ivan Demidov, Lane Hutson, David Reinbacher, Juraj Slafkovsky, Nick Suzuki, Cole Caufield… Et potentiellement Caleb Desnoyers si Kent Hughes transige pour monter dans le top 5.
Ajoutez à cela un gardien élite comme Jacob Fowler, une structure défensive solide et une ville qui accueillerait Crosby comme un roi, et vous avez le cocktail parfait.
Dans une entrevue confidentielle rapportée par un proche de l’équipe, un joueur du CH aurait lancé :
« Si Crosby débarque ici, on devient une équipe de séries immédiatement. »
Et dans un monde où Crosby veut terminer sa carrière en relevant un dernier défi, quoi de mieux que de ramener la Sainte-Flanelle en séries pour la première fois depuis 2021?
L’ironie dans cette histoire, c’est que les Penguins agissent exactement comme les Canadiens des années 90 avec Patrick Roy. Ils se débarrassent mal de leurs légendes. Sans honneur. Sans respect. Pensant gérer un budget comme on gère une PME de banlieue.
Mais cette fois, le backlash est réel. Crosby, profondément blessé, se retrouve confronté à une décision qui pourrait redéfinir sa carrière. Et Montréal attend. Silencieusement. Stratégiquement.
Kyle Dubas, en sacrifiant Malkin, pourrait bien avoir signé la fin de l’ère Crosby à Pittsburgh.
Si Crosby choisit Montréal, c’est toute une province qui s’enflamme. C’est un retour à l’essence même de ce sport. C’est le fils prodige qui rentre à la maison. C’est l’histoire que la LNH attend depuis 20 ans. Ce serait le plus gros coup médiatique depuis le retour de Mario Lemieux.
Et Kent Hughes, dont la réputation d’architecte froid et méthodique grandit chaque semaine, sait que c’est maintenant ou jamais.
Avec la situation explosive à Pittsburgh, avec Malkin envoyé à la retraite comme un vulgaire déchet, avec Karlsson sur le marché, avec Crosby furieux, il n’y aura pas de deuxième chance. Il faut agir. Il faut lancer le coup de filet.
À Pittsburgh, on croyait qu’en écartant Malkin, on pourrait entamer une transition tranquille.
Grave erreur.
On a éveillé la colère de Sidney Crosby. Et ce n’est pas une colère de spectacle. C’est une rage sourde. Une frustration profonde. Une désillusion.
Et si jamais il décide que trop, c’est trop…
Alors le Centre Bell sera prêt. Le Québec sera prêt. Et la LNH, elle, aura enfin sa plus grande transaction depuis Gretzky à Los Angeles.