C’est terminé. C’est acté. L’illusion d’un dernier tour de piste à Pittsburgh vient d’exploser en mille morceaux.
Ce n’est plus un murmure de coulisse. Ce n’est plus une spéculation de forum. C’est une bombe à fragmentation qui a éclaté en plein vestiaire : Sidney Crosby et Kyle Dubas ne sont plus compatibles. Et cette fois, rien ne pourra recoller les morceaux.
Vendredi, le directeur général des Penguins a cessé de tourner autour du pot. Fini les mensonges, les promesses creuses, les discours de façade. Dubas a craché le morceau. Brutalement.
Le directeur général n’a pas choisi l’ambiguïté : il a répliqué, en plein visage, que l’organisation allait reconstruire, coûte que coûte.
Sidney Crosby a parlé. Pat Brisson aussi. Ils ont exprimé clairement que le capitaine des Penguins voulait encore gagner à Pittsburgh et que les défaites commençaient à peser lourd. Mais la réponse de Kyle Dubas ne s’est pas fait attendre.
Ses mots étaient cinglants : « Certains clubs reconstruisent depuis un certain temps et veulent passer à la prochaine étape. Ils sont intéressés par nos vétérans. Ils peuvent devenir de bons partenaires pour un échange. »
Impossible d’être plus clair. Crosby veut rester compétitif. Dubas, lui, veut vendre ses vétérans et tourner la page. On n’est plus dans la diplomatie : c’est une confrontation ouverte entre la légende et le DG, et tout le vestiaire le sait.
De répondre ainsi à Crosby, de mépriser une légende de cette manière, est inacceptable...irréparable...
Et c’est là que tout bascule. Parce que cette sortie de Dubas n’est pas anodine. C’est une façon de dire à Crosby : tu veux encore rêver aux séries? Moi, je pense déjà à la prochaine génération.
À partir de ce moment, le fossé est creusé. Et Montréal, en arrière-plan, guette la faille.
« Certains clubs reconstruisent depuis un certain temps et veulent passer à la prochaine étape. Ils sont intéressés par nos vétérans. Ils peuvent devenir de bons partenaires pour un échange. »
Voilà. C’est clair comme de l’eau de roche. Pittsburgh est officiellement en mode vente de feu.
Et pour Crosby, ce message équivaut à une trahison en pleine face.
Rappelons-nous : lorsque Kyle Dubas est arrivé à la barre des Penguins, il a déroulé un tapis de belles promesses devant le capitaine. Il lui a juré qu’il ferait tout pour garder l’équipe compétitive. Il a parlé de « rajeunissement », pas de destruction. De « retouches », pas de déconstruction.
Crosby avait accepté de lui faire confiance. Pourquoi? Parce que, malgré ses 38 ans, il veut encore gagner. Il veut vivre des printemps de hockey. Il veut jouer là où ça compte : en séries éliminatoires.
Mais Dubas a menti.
Il a viré Mike Sullivan.
Il a embauché Dan Muse, un entraîneur inexpérimenté en LNH, spécialiste du développement junior, mais incapable de gérer une vedette de la stature de Crosby.
Il a tente de transiger Karlsson, Rust, Rakell. Et il a finalement condamné Evgeni Malkin, refusant toute prolongation à son frère d’armes de toujours.
Malkin est forcé... à la retraite...
Résultat? Crosby est piégé dans une reconstruction qu’il n’a jamais voulue.
D’ordinaire, Crosby est le plus diplomate des capitaines. Jamais un mot plus haut que l’autre. Jamais un scandale public. Mais selon ce qui circule autour de Pat Brisson, son agent, Crosby aurait explosé en privé en apprenant la nouvelle orientation de l’équipe.
Pourquoi? Parce qu’il existait un pacte moral. Une entente tacite : tant qu’il serait là, Pittsburgh se devait de tout faire pour gagner.
Ce pacte est mort.
Et Crosby, pour la première fois de sa carrière, se sent trahi.
Dans le vestiaire, la bombe a secoué les murs. Les vétérans regardent le capitaine, mais cette fois, même son aura semble fissurée. Car comment convaincre les autres de croire, quand la direction a choisi d’abandonner?
Le constat est brutal : Pittsburgh ne veut plus gagner. Pittsburgh ne veut plus prolonger l’ère Crosby. Pittsburgh ne veut plus honorer ce qu’il représente.
Et pour Crosby, rester prisonnier de cette mascarade est impensable. Il ne veut pas d’une tournée d’adieu médiocre. Il ne veut pas collectionner les défaites pour « aider la transition ». Il veut gagner. Point final.
C’est pour ça que, pour la première fois, la porte d’un départ est grande ouverte.
Et c’est là que le nom du Canadien de Montréal prend tout son sens.
Car contrairement à Colorado ou Los Angeles, qui n’ont plus aucune munition à offrir en transaction, Montréal coche toutes les cases.
Des choix de premier tour (2026 et 2027).
Des jeunes prometteurs à sacrifier : Owen Beck, Joshua Roy, Jayden Struble, Arber Xhekaj.
Une relation intime avec Pat Brisson, l’agent de Crosby.
Un projet crédible, compétitif à court terme, sans pour autant sacrifier l’avenir.
Si Crosby choisit Montréal, Pittsburgh n’aura pas le luxe d’imposer ses conditions. Avec sa clause de non-mouvement totale, le #87 détient les clés. Il dira où, quand et comment. Dubas, lui, devra simplement s’exécuter.
Dubas ne contrôle rien.
Dubas rêve d’obtenir la lune en retour de Crosby. Mais la réalité, c’est que les Penguins n’ont plus aucun levier.
S’il exige trop, il se retrouve avec un Crosby furieux dans son vestiaire.
S’il négocie, il doit accepter une offre « raisonnable », pas astronomique.
Et une offre raisonnable, ça ressemble à quoi?
Deux choix de première ronde. Des jeunes NHL-ready, mais pas des prodiges.
C’est dur à avaler pour Pittsburgh. Mais c’est la loi : quand une légende choisit sa destination, sa valeur marchande chute mécaniquement.
Le sort réservé à Malkin a tout déclenché. En refusant de le prolonger, Dubas a commis la pire erreur possible. Parce que Crosby et Malkin, même sans être des frères dans la vie, étaient inséparables sur la glace.
En larguant Malkin comme un vieux meuble, Dubas a signé la fin du pacte. Crosby n’oubliera jamais. Et c’est ce ressentiment qui ouvre la voie à une séparation brutale, beaucoup plus rapide qu’attendu.
Crosby ne partira pas par opportunisme. Il ne partira pas pour courir une bague à rabais. Il partira parce qu’il n’a plus de choix. Parce que Dubas a tué la dernière illusion.
Et quand il partira, ce sera pour Montréal. Pas pour Los Angeles. Pas pour Colorado, malgré Nathan MacKinnon. Non. Pour Montréal. Parce que c’est la seule équipe qui peut lui offrir à la fois un environnement gagnant, une base de jeunes élite, et une connexion émotionnelle réelle.
Au Centre Bell, tout est prêt. Les partisans rêvent déjà d’un #87 en bleu-blanc-rouge. Les commanditaires flairent l’opportunité du siècle. Martin St-Louis imagine déjà une équipe transformée, avec Crosby en guide de Demidov.
Et Kent Hughes prépare ses munitions, prêt à bondir au premier signe de feu vert.
Crosby ne restera pas prisonnier d’un projet qu’il méprise. Dubas l’a déjà envoyé sous l’autobus.
La fin de l’ère Crosby à Pittsburgh est écrite.
Et le début de la légende Crosby à Montréal attend son premier chapitre.
Les Penguins croyaient pouvoir gérer la fin de carrière de Crosby comme une opération comptable. Ils ont oublié une chose : il n’est pas un joueur comme les autres.
Il est l’âme de cette franchise. Il est le cœur de la LNH depuis 20 ans. Et on ne trahit pas un roi sans en payer le prix.
Dubas a ouvert la porte. Crosby va la franchir.
Et Montréal, plus que jamais, se tient de l’autre côté, les bras ouverts.
Préparez-vous. L’onde de choc approche.