Cayden Primeau à Ottawa: la réponse de Kent Hughes donne des frissons dans le dos

Cayden Primeau à Ottawa: la réponse de Kent Hughes donne des frissons dans le dos

Par Marc-André Dubois le 2025-01-06

Alors que la course aux séries s’intensifie, les Sénateurs d’Ottawa se retrouvent dans une situation critique.

Leur gardien numéro un, Linus Ullmark, est cloué au sol par une blessure au dos, et l’incertitude plane sur son retour.

Avec un calendrier chargé et son équipe qui n'est dans la course uniquement parce que leur gardien était en feu, le directeur général Steve Staios est sous pression pour trouver une solution.

Mais dans une tournure dramatique, son regard s’est tourné vers un rival direct : le Canadien de Montréal.

Staios a officiellement approché Kent Hughes pour acquérir Cayden Primeau, une tentative qui révèle à quel point Ottawa est désespéré.

Toutefois, le DG du CH a rapidement mis un terme à cette idée.

Il ne va pas aider un rival de division, encore moins un concurrent direct dans la course aux séries. 

Les Sénateurs sont dans le trouble. 

Les Sénateurs comptaient sur Linus Ullmark pour stabiliser leur saison. Mais son absence a révélé des lacunes profondes dans l’organisation.

 Anton Forsberg, supposé être une solution fiable, a affiché un pourcentage d’arrêts catastrophique de .843 depuis novembre, tandis que le jeune Leevi Meriläinen a démontré qu’il n’était pas prêt pour le niveau de la LNH avec des performances erratiques.

En d’autres termes, Ottawa est en panne sèche devant le filet, et chaque défaite creuse un peu plus leur trou dans la course aux séries.

Le récent revers contre les Blues de St. Louis (4-0) et une fiche de 1-4 dans leurs cinq derniers matchs ont fait chuter les Sénateurs hors du portrait des séries.

Cayden Primeau, malgré ses déboires à Montréal, semblait être une option abordable pour Ottawa. Son contrat à faible coût et son potentiel en tant que jeune gardien auraient pu offrir une solution temporaire et une profondeur bienvenue.

Mais le timing a tout gâché.

Lorsqu’il a été soumis au ballottage, les Sénateurs ont ignoré l’opportunité. Pourquoi ? Steve Staios voulait éviter que Primeau soit immédiatement intégré à l’alignement principal. 

En effet, l’idée de Staios était d’obtenir Primeau par le biais d’une transaction, ce qui lui aurait permis de le placer à Belleville dans la AHL jusqu’à ce que l’équipe en ait réellement besoin.

Il voulait aussi envoyer un contrat indésirable à Montréal. Mais cette hésitation s’est retournée contre lui.

Une fois Primeau de retour à Laval, Kent Hughes a changé d’approche. La montée en puissance de Jakub Dobes, combinée à l'arrivée prochaine du prodige Jacob Fowler, a rendu Primeau moins indispensable à Montréal.

Mais Hughes n’a pas pour autant l’intention de l’offrir sur un plateau d’argent à un rival direct. Staios s’est vu fermer la porte au nez.

Cette situation prouve à quel point le DG des Sénateurs n'est pas le crayon le plus aiguisé de la boîte.

Ne pas avoir réclamé Primeau au ballottage est une erreur monumentale. En laissant passer cette opportunité, Staios a mis son équipe dans une position précaire, où les options sont désormais limitées.

Même s’il parvenait à convaincre Hughes de discuter, l’échange coûterait probablement cher à Ottawa.

Les journalistes locaux sont cinglants.

Cayden Primeau était là, accessible gratuitement. Aujourd’hui, Staios doit supplier Kent Hughes de lui accorder une faveur.

Pendant ce temps, le Canadien de Montréal joue ses cartes à la perfection. Avec une fiche impressionnante de 4-1-0 lors de leur récent voyage sur la route, les Canadiens ne sont qu’à un maigre point des Sénateurs.

La montée en puissance de Jakub Dobes, qui a réalisé un blanchissage à ses débuts dans la LNH, a renforcé la position du Tricolore dans la course aux séries.

Kent Hughes, conscient de cet élan, n’a aucun intérêt à aider Ottawa.

"Chaque point compte, et affaiblir un rival est aussi important que de se renforcer," aurait confié un proche de l’organisation.

Cette rivalité entre les deux équipes s’intensifie, et Primeau en est devenu un pion stratégique.

Avec les Canadiens de Montréal qui gagnent du terrain, les Sénateurs risquent de voir leur position en séries leur glisser entre les doigts.

Le public et les médias d’Ottawa exigent des réponses. Pourquoi ne pas avoir réclamé Primeau lorsqu’il était disponible ?

Pourquoi hésiter alors que l’équipe est en pleine crise devant le filet ?

Selon Bruce Garrioch, journaliste bien informé du Ottawa Sun, le marché des gardiens est actuellement restreint, ce qui pousse Ottawa a regarder toutes les options possibles.

Dans son récent article, Garrioch mentionne que plusieurs noms circulent chez les Sens, en plus de Primeau.

John Gibson (Ducks d’Anaheim), James Reimer (Sabres de Buffalo) et Ville Husso (Red Wings de Detroit) sont les autres candidats mentionnés par le journaliste.

Chaque jour qui passe sans une solution amplifie la frustration des partisans. Les Sénateurs n’ont pas participé aux séries depuis sept ans, et cette saison, qui semblait prometteuse, risque de se transformer en une nouvelle déception.

La situation actuelle des Sénateurs est un exemple parfait des conséquences de l’hésitation et de la mauvaise planification.

En refusant de réclamer Primeau au ballottage, Ottawa a manqué une opportunité en or. Et maintenant que Montréal a tourné la page sur Primeau, ils n’ont aucun intérêt à renforcer un rival direct.

Pour les Canadiens, c’est une victoire morale et stratégique.

En fermant la porte à Ottawa, Kent Hughes a non seulement protégé son équipe, mais il a aussi renforcé leur position dans la course aux séries.

Pour Ottawa, chaque défaite à venir rappellera cette erreur de gestion.

Et si les Sénateurs échouent à atteindre les séries, cette saga avec Primeau deviendra un cauchemar qui va les hanter pendant longtemps.

Pour Montréal, la course aux séries peut se sentir de plus en plus.

La dernière fois que l’équipe a participé à la danse printanière remonte à 2021, lors de leur parcours magique jusqu’en finale. Depuis, les partisans ont soif de revivre cette excitation.

Savoir que Kent Hughes est prêt à tout pour atteindre cet objectif nous donne des frissons dans le dos.

 Son refus de céder Primeau à Ottawa n’est pas seulement une décision stratégique, c’est un engagement envers la ville et ses partisans. C’est la promesse que tout sera fait pour ramener la gloire à Montréal.

Alors que le CH continue de gruger des points au classement, la tension monte. Les séries, autrefois un rêve lointain, sont maintenant un objectif réalisable.

Chaque match devient crucial, chaque décision prend un poids énorme. Mais avec un DG comme Hughes, une ville comme Montréal peut croire en son équipe.

Les frissons ressentis par les partisans ne sont pas dus au froid hivernal, mais à l’idée que, peut-être, juste peut-être, les séries sont à portée de main.

Montréal est prête à vibrer, et tout commence par la conviction inébranlable de Kent Hughes. 

Les séries, c’est maintenant ou jamais.