Le cauchemar de Simon-Olivier Fecteau devient réalité.
Sa descente aux enfers est double: un congédiement déguisé et une succession déjà planifiée.
Il peut bien dire que c’est sa décision. Il peut bien tenter de faire croire qu’il quitte le Bye Bye par choix personnel. Mais tout le monde dans le milieu sait que Simon-Olivier Fecteau vient d’être évincé, et que son départ est en réalité un congédiement déguisé.
L’annonce de son retrait, faite par communiqué, sonnait plus comme une tentative de sauver la face que comme une véritable prise de décision réfléchie.
Après le fiasco du Bye Bye 2024, la seule surprise, c’est qu’il ait fallu autant de temps pour que la nouvelle tombe officiellement.
Et comme Hockey30 l’avait annoncé en primeur dès le 1er janvier : Simon-Olivier Fecteau ne reviendrait pas en 2025.
Son départ est tout sauf un mystère. Il suffit de revenir sur les raisons du désastre pour comprendre pourquoi Radio-Canada devait impérativement tourner la page.
Dès les premières heures du 1er janvier, les critiques ont fusé de toutes parts. Ce Bye Bye 2024 a été un échec total.
Un humour sans finesse, des sketchs qui ne faisaient pas rire, une absence flagrante de créativité…
Fecteau a transformé l’émission la plus regardée de l’année en un moment gênant où les téléspectateurs se demandaient ce qu’ils étaient en train de regarder.
La blague sur Martin St-Louis était un raté monumental. L’humiliation publique de Réjean Tremblay a laissé un goût amer à ceux qui respectent le plus grand journaliste sportif de la province.
Et que dire de l’acharnement sur Guillaume Lemay-Thivierge? Radio-Canada refuse de diffuser une pub mettant en vedette l’acteur, mais consacre trois minutes à le ridiculiser? L’hypocrisie a atteint des sommets cette année-là.
L’audience a légèrement baissé par rapport à l’édition précédente (4,1 millions contre 4,6 millions en 2023), mais ce n’est pas juste une question de chiffres. C’est une question de perception. La critique a été cinglante. Le public a été unanime : c’était le pire Bye Bye depuis des décennies.
Ce fiasco ne s’est pas limité à des critiques anonymes sur les réseaux sociaux. Simon-Olivier Fecteau a été publiquement humilié.
L’entrevue malaisante qu’il a accordée à Patrick Lagacé au 98,5 FM en est la preuve. Il a patiné comme jamais, tentant de se justifier, de minimiser les critiques, tout en se plaignant que dès qu’on a une opinion différente, on se fait enterrer.
Une déclaration ironique quand on sait que le Bye Bye sous sa gouverne a fait du lynchage médiatique une tradition annuelle.
Son message Facebook sur Elon Musk, où il défendait maladroitement les geste du milliardaire, a été le début de la fin.
Oui, le scandale qu'on nommé "l’affaire Elon Musk" a été la goutte qui a fait déborder le vase pour Simon-Olivier Fecteau.
Déjà fragilisé par l'échec du Bye Bye 2024, il s’est enfoncé encore plus en publiant un message maladroit où il tentait de nuancer les accusations contre Musk après son geste controversé.
« C’est tentant de dire qu’Elon Musk a fait un salut naz*, mais il offrait maladroitement son cœur au public », avait-il écrit sur Facebook, déclenchant une avalanche de critiques.
Ce qui aurait pu être une simple maladresse est rapidement devenu une tempête médiatique incontrôlable, avec des commentaires indignés et des appels à son renvoi de Radio-Canada.
Fecteau a tenté de faire marche arrière en supprimant son message, mais le mal était fait. Son mea culpa hésitant n’a convaincu personne, et cet épisode est venu cimenter l’image d’un réalisateur dépassé par l’ampleur des réactions à ses propres choix.
Aux yeux de Radio-Canada, cette nouvelle controverse, combinée à l’échec du Bye Bye, a rendu son départ inévitable.
Son retrait précipité des réseaux sociaux, son mea culpa mal assumé et son incapacité à gérer la controverse ont fini de sceller son sort.
Et maintenant, l’ultime humiliation : la liste de ses successeurs potentiels est déjà connue.
Radio-Canada ne s’est même pas donné la peine de faire semblant de chercher un remplaçant en coulisses. La liste des candidats pour reprendre le Bye Bye est déjà publique.
Et ça, c’est le pire cauchemar pour Simon-Olivier Fecteau. Il quitte soi-disant de son plein gré, mais voilà qu’on apprend que la production travaille déjà sur sa succession.
Parmi les noms pressentis :
1. Louis Morissette – Déjà vétéran du Bye Bye, il pourrait revenir aux commandes. Ironique, quand on sait que lui-même a souvent critiqué la direction que prenait l’émission sous Fecteau.
2. Arnaud Soly – Un humoriste en pleine ascension, qui a lui-même exprimé son intérêt à Tout le monde en parle. Un choix qui trancherait avec l’ère Fecteau.
3. Florence Longpré – Avec son talent d’auteure et son sens de l’humour particulier, elle pourrait insuffler un vent de fraîcheur.
4. Ricardo Trogi – Un réalisateur reconnu pour son humour intelligent et sa capacité à captiver le public.
5. Kim Lévesque-Lizotte – Une autre possibilité, avec son parcours d’humoriste et de scénariste.
6. Chloé Robichaud et Katherine Levac – Un duo inattendu qui pourrait redonner une direction plus dynamique et inclusive au Bye Bye.
L’ampleur du message est claire : Radio-Canada n’a pas tardé à tourner la page sur Fecteau.
Un autre élément qui doit ronger Simon-Olivier Fecteau? Son éviction réjouit plusieurs personnes dans le milieu télévisuel. À commencer par ceux qui n’ont pas oublié comment ils ont été traînés dans la boue lors du Bye Bye 2024.
TVA Sports doit avoir un petit velours au coeur au moment où l'on se parle.
Lorsqu’il a tourné en ridicule le réseau sportif en pleine crise financière, Fecteau ne s’attendait probablement pas à se retrouver lui-même dans une tempête médiatique quelques semaines plus tard. Il a cru pouvoir humilier les autres sans conséquences. Aujourd’hui, ce sont eux qui rient.
« Il pensait être intouchable, mais tout revient toujours à un moment donné », a confié une source du milieu télévisuel.
Le Bye Bye de Fecteau, c’était du mépris pour ceux qui ne pensaient pas comme lui. Aujourd’hui, il goûte à sa propre médecine.
Le réalisteur-humoriste peut bien prétendre qu’il quitte le Bye Bye pour se consacrer à d’autres projets. Il peut bien parler d’un désir de renouveau, de nouvelles ambitions créatives. Mais personne n’est dupe.
Son départ est une décision de Radio-Canada, un moyen poli de le remercier après une année désastreuse.
Il a été mis dehors, tout simplement. Et son remplaçant sera bientôt annoncé.
Pour Fecteau, ce n’est pas juste la fin du Bye Bye. C’est la fin d’une époque où il pouvait faire ce qu’il voulait sans jamais rendre de comptes.
Le retour du balancier a été brutal. Et il n’a pas fini d’en ressentir les effets.