Depuis le début de la saison, Jake Evans s’imposait comme l’un des joueurs les plus fiables du Canadien de Montréal, affichant une production offensive surprenante et une contribution essentielle en infériorité numérique.
Toutefois, les dernières développements sur le marché des transactions ont jeté une douche froide sur ses espoirs d’un lucratif contrat à long terme avec le CH.
La comparaison avec Scott Laughton des Flyers de Philadelphie est sans appel.
Les Flyers ont placé Laughton sur le marché avec une demande claire : un choix de première ronde.
Or, selon Darren Dreger, aucune équipe n’est prête à payer un tel prix pour Laughton, un joueur supérieur à Evans en termes de production offensive et de leadership (sa valeur sur le marché est supérieure à celle d'Evans).
Si Laughton ne vaut pas un choix de premier tour, alors Evans, un joueur de quatrième trio, vaut-il même un choix de deuxième ronde?
Evans, qui gagnera 1,7 million de dollars cette saison, cherche un contrat de quatre à cinq ans avoisinant les 3 de dollars par saison.
Cependant, la réalité du marché pourrait le forcer à revoir ses ambitions à la baisse.
Les statistiques d’Evans cette saison sont flatteuses, avec un rythme projeté de 20 buts et 45 points. Cependant, son impressionnant pourcentage de tirs réussis de 25,6 % soulève des doutes quant à la durabilité de ses performances.
Historiquement, Evans a toujours tourné autour de 8-9 %, et son retour à la moyenne est inévitable.
Plusieurs transactions récentes donnent une idée de la valeur potentielle d'Evans sur le marché des transactions et sur le marché des agents libre:
Alex Wennberg : Le centre suédois a été échangé à New York pour un choix de deuxième et quatrième ronde. Son profil offensif est plus complet qu'Evans, ce qui laisse croire que le CH pourrait espérer un retour similaire, mais avec des concessions.
Artturi Lehkonen : Échangé contre un espoir de premier plan (Justin Barron) et un choix de deuxième ronde. Evans, bien que fiable défensivement, n’a pas la même réputation que Lehkonen qu'on savait supérieur offensivement.
Brett Howden : Cinq ans à 2,5 M$, un contrat qui semble plus raisonnable pour un joueur du profil d'Evans.
En regardant ces exemples, on comprend pourquoi Kent Hughes a frappé un mur. Evans, malgré sa contribution, ne vaut pas plus qu'un choix de 2e ronde au mieux sur le marché actuel.
Face à cette réalité, le Canadien doit envisager ses options. Deux scénarios s’imposent:
Re-signer Evans à un prix raisonnable
Hughes pourrait proposer un contrat de trois ans à 2,5 millions par saison, ce qui reflète mieux sa valeur réelle. Toutefois, Evans acceptera-t-il une offre bien inférieure à ses attentes?
L’échanger pour accumuler des actifs
Si un choix de deuxième ou troisième ronde est offert, le CH pourrait décider de maximiser la valeur du joueur avant que sa production ne retombe.
Mais disons que les transactions au cours des dernières années dans la LNH ne donnent pas confiance à Kent Hughes.
Si le DG voulait échanger Evans pour la lune, il doit se réveiller, car sinon, il va vivre un véritable cauchemar sur le marché des transactions:
Calle Järnkrok (Kraken → Flames) : L'attaquant polyvalent a été échangé contre une combinaison de choix de deuxième, troisième et septième ronde.
Andrew Copp (Jets → Rangers) : Winnipeg a obtenu un retour intéressant comprenant plusieurs choix conditionnels, dont un choix de première ronde et un autre de deuxième tour. (son potentiel offensif était beaucoup plus élevé qu'Evans au moment de la transaction).
Nino Niederreiter (Predators → Jets) : L'ailier de puissance avait été acquis en retour d'un choix de deuxième ronde, ce qui pourrait être une comparaison raisonnable pour Evans. Cependant, Niederreiter possède un gabarit imposant et un flair offensif plus prononcé, ce qui pourrait rendre ce retour difficile à reproduire pour le CH.
Lars Eller (Capitals → Avalanche) : Ce joueur de centre défensif, souvent comparé à Evans pour son rôle de spécialiste en infériorité numérique, a été échangé contre un choix de deuxième tour. Toutefois, Washington avait accepté de retenir une partie de son salaire, ce qui a probablement influencé la valeur de la transaction.
Mikael Granlund (Predators → Penguins) : Le vétéran centre finlandais, un joueur plus offensif qu'Evans, avait été échangé pour un choix de deuxième ronde. Cette transaction met en perspective le défi pour Hughes d’obtenir un retour similaire, étant donné qu'Evans ne possède pas la même réputation offensive.
Anthony Mantha (Capitals → Golden Knights) : Mantha, un attaquant au gabarit imposant et aux performances irrégulières, avait été échangé contre des choix de deuxième et quatrième ronde, avec une partie de son salaire retenue. Ce genre de transaction souligne l'importance du contexte contractuel dans l’évaluation d’un joueur comme Evans. (son salaire de 1,7 M$ pourrait faciliter une transaction).
Le rappel d'Owen Beck et la disponibilité de joueurs comme Cody Glass sur le marché compliquent encore davantage la situation d'Evans.
Le CH a des alternatives plus jeunes et moins coûteuses à sa disposition. Evans doit donc rapidement retrouver son élan offensif pour forcer la main de Kent Hughes.
Les Canadiens de Montréal sont maintenant confrontés à une réalité brutale : Jake Evans n'a pas la valeur qu'ils espéraient.
Le marché a parlé, et Hughes doit maintenant prendre une décision cruciale avant la date limite des transactions.
L’avenir d’Evans à Montréal semble de plus en plus incertain, et la pression est à son comble pour le joueur de centre, qui voit son rêve d'un lucratif contrat s’éloigner de plus en plus.
D’un point de vue stratégique, la situation de Jake Evans place Kent Hughes dans une position délicate. Le directeur général du Canadien doit jongler entre la volonté de conserver un joueur apprécié dans le vestiaire et la nécessité de maximiser les actifs de l’équipe dans le cadre de la reconstruction en cours.
La question demeure : Evans est-il un luxe que le CH peut se permettre, ou un atout à échanger au bon moment?
Avec le développement d'Owen Beck et l’émergence d’autres jeunes talents comme Oliver Kapanen en Europe, la profondeur du Canadien au centre ne cesse de croître.
Beck, en particulier, a montré des signes encourageants lors de son rappel à Montréal, apportant une énergie et une intelligence défensive similaires à celles d’Evans, mais avec un potentiel offensif plus intéressant à long terme.
Le CH pourrait donc être tenté de donner une chance à ses jeunes et de libérer de l’espace salarial pour un attaquant gaucher de premier plan en vue du marché des agents libres cet été (Mikko Rantanen et Sam Bennett font saliver Kent Hughes).
Si offensivement son apport est incertain à long terme, il est indéniable que Jake Evans joue un rôle clé dans les unités spéciales du Tricolore.
Avec un désavantage numérique classé parmi les meilleurs de la ligue cette saison, son absence pourrait être ressentie durement.
Son implication dans les mises en jeu cruciales et sa capacité à écouler de précieuses secondes en infériorité ne sont pas faciles à remplacer.
Cependant, le développement de joueurs comme Beck, ainsi que l’ajout potentiel d’un vétéran via une transaction pourrait permettre au CH d’atténuer cette perte.
L’incapacité des Flyers à obtenir un choix de première ronde pour Scott Laughton envoie un message fort à la ligue : les joueurs de profondeur, aussi utiles soient-ils, ne commandent pas des retours mirobolants.
L’autre option pour Hughes est d’utiliser Evans dans une transaction plus large.
Selon certaines sources proches du joueur, Jake Evans est profondément affecté par l’incertitude entourant son avenir à Montréal.
Lui qui a toujours donné son maximum pour l’équipe voit ses efforts remis en question à un moment crucial de sa carrière.
À 28 ans, il espérait obtenir une certaine sécurité financière et professionnelle, mais les récentes rumeurs de transaction et les réticences de la direction le dépriment.
Evans sait que s’il veut obtenir un contrat à la hauteur de ses attentes, il devra non seulement rebondir offesnicement rapidement sur la glace (blanchi à ses 9 derniers matchs), mais aussi accepter l’idée que sa prochaine destination pourrait être ailleurs.
Ni le marché des transactions, ni le marché des agents libres actuel ne joue pas en sa faveur, et les Canadiens de Montréal, en pleine restructuration, semblent prêts à aller de l’avant sans lui s'il n'accepte pas un énorme rabais sur son salaire.
Avec la date limite des échanges qui approche, les prochains matchs seront déterminants pour son avenir.
Mais les Canadiens ne peuvent se permettre d’attendre indéfiniment avant de trancher. À un moment donné, il faudra prendre une décision.