Cauchemar pour Geoff Molson: il ne pardonnera jamais à Valérie Plante

Cauchemar pour Geoff Molson: il ne pardonnera jamais à Valérie Plante

Par David Garel le 2025-09-22

Ce soir, Montréal vivra un autre épisode de chaos.

À 19h, les Canadiens affrontent les Penguins de Pittsburgh dans un match préparatoire au Centre Bell. Mais alors que les partisans devraient se réjouir de la rentrée du hockey, c’est la grève de la STM qui dictera l’ambiance.

Métros et autobus paralysés entre 17h45 et 23h. Des milliers de spectateurs laissés à pied. Un enfer logistique annoncé.

Et dans les coulisses, il y a un homme qui observe tout ça avec une rancune froide : Geoff Molson. Officiellement, il ne dira rien. Officieusement, tout le monde le sait : il attend le départ de Valérie Plante comme une délivrance.

Pour lui, cette soirée de chaos n’est pas une surprise. C’est la suite logique de huit années de gestion catastrophique, où la mairesse de Montréal a piétiné les sports, les événements et l’image internationale de sa ville.

Quand la STM annonce qu’elle coupe métro et autobus pendant trois heures avant et après le match, c’est une bombe.

Le Centre Bell dépend du transport collectif. Se rendre et sortir de l’amphithéâtre, en voiture, est déjà un cauchemar. Ce soir, ce sera un supplice. Et Molson le sait : des billets resteront invendus, des spectateurs resteront chez eux.

À l’interne, l’organisation du CH est inquiète. Un membre de l’administration a confirmé :

« Oui, il y a de la panique. On ne sait pas comment gérer l’arrivée et le départ des fans. »

Un aveu rare. Et tout cela, Molson doit l’associer directement à Valérie Plante. Parce que cette grève est l’aboutissement de mois d’inaction, de négociations au ralenti, de mépris envers les travailleurs de la STM.

Pour Molson, la rancune ne date pas d’hier. Elle remonte à 2021, quand le CH a atteint la finale de la Coupe Stanley. Alors que tout Montréal vibrait, la mairesse Plante avait limité le Centre Bell à 3 500 spectateurs seulement, sous prétexte sanitaire. Une décision qui a anéanti l’ambiance, frustré les partisans et humilié l’organisation.

Molson n’a jamais pardonné. Car au même moment, ailleurs en Amérique, des stades étaient pleins à craquer. Mais à Montréal, pendant que Carey Price et ses coéquipiers tentaient l’impossible, les gradins étaient vides. Une occasion historique gâchée par ce qu’il a toujours perçu comme un manque de leadership et de courage politique.

Les études publiées après la pandémie, que ce soit au Québec, au Canada ou ailleurs dans le monde, ont confirmé ce que beaucoup soupçonnaient déjà : les restrictions draconiennes comme les limites ridicules à 3 500 spectateurs au Centre Bell n’avaient pas de réel impact sanitaire mesurable.

Les rapports post-mortem de santé publique ont démontré que le fameux « distanciation sociale dans les gradins » était un placebo politique. Un geste symbolique pour montrer que la Ville « faisait quelque chose », mais qui, en pratique, n’a rien changé à la propagation du virus.

Si Montréal avait agi autrement, si la mairesse avait fait preuve de courage et de leadership, on aurait pu avoir un Centre Bell plein à craquer pendant la finale de la Coupe Stanley. L’ambiance aurait été électrique. Les joueurs auraient eu ce fameux 7e joueur dans les gradins. Et qui sait? Peut-être que l’histoire aurait été différente.

Valérie Plante a littéralement volé la Coupe Stanley aux Montréalais. Pas par malice, mais par incompétence, par manque de courage politique, par obsession de l’image publique.

Depuis huit ans, Molson a dû composer avec une administration municipale qui méprisait le sport professionnel, qui voyait les grands événements comme des fardeaux plutôt que des opportunités, et qui a souvent traité le Canadien de Montréal comme une nuisance plutôt qu’une institution.

Et il n'est pas le seul à avoir vécu ce cauchemar.

Il y a eu le scandale des terrasses fermées pendant le Grand Prix de Montréal. Des restaurateurs ruinés, des touristes furieux, et une mairesse qui s’entêtait à brandir des règlements absurdes. Molson, qui sait à quel point la réputation internationale d’une ville est fragile, n’a vu qu’une chose : Montréal, encore une fois, ridiculisée.

Plante a ajouté l’insulte à l’injure avec le Grand Prix du Canada 2024. L’événement, fleuron touristique de Montréal, a viré à la catastrophe.

Embouteillages monstres, accès chaotiques à l’île Notre-Dame, loges inondées, spectateurs envahissant la piste, terrasses du centre-ville fermées à la dernière minute par ses inspecteurs…

Une humiliation en direct, diffusée dans des dizaines de pays. À tel point que Stefano Domenicali, le grand patron de la F1, avait dû présenter des excuses officielles. Le Grand Prix, comme le hockey, est une vitrine pour Montréal. Et Plante, encore une fois, avait transformé cette vitrine en farce mondiale.

Molson, homme d’affaires aguerri, ne pouvait qu’étouffer de rage devant une telle incompétence financée par les taxes.

La relation entre Molson et Plante est brisée depuis longtemps. En 2021, elle l’avait même traité de « cheap » pour avoir refusé d’organiser un party extérieur durant la finale. Une attaque gratuite qui avait achevé de détruire la confiance. Depuis, Molson n’a plus jamais cherché à cacher son mépris.

Il la considère comme un frein, un poids mort pour le sport et l’événementiel montréalais. À chaque crise, pandémie, inondations, grève de la STM, elle a brillé par son absence. À chaque décision, elle a compliqué la vie des commerçants, des restaurateurs, des partisans.

Le match contre Pittsburgh restera comme un symbole. Pas seulement d’une grève de la STM. Mais d’une ville paralysée par huit ans de mauvaise gestion. Un soir où des milliers de fans devront choisir entre dépenser des fortunes en taxi, marcher des kilomètres dans le froid ou tout simplement rester à la maison.

Molson ne pardonnera jamais. Et il n’oubliera jamais que la même mairesse qui l’a privé d’une Coupe Stanley, qui a saboté le Grand Prix, qui a ruiné la réputation de Montréal à l’international… est aussi celle qui, jusqu’à la fin, continue de toucher des centaines de milliers de dollars de salaire, sans rendre de comptes.

Dans les bureaux du Groupe CH, on ne le dit pas à voix haute. Mais on le pense très fort : le départ de Valérie Plante sera vécu comme une libération.

Un coup de circuit. La fin d’un cauchemar. Pour Molson, ce sera l’occasion de reconstruire les ponts avec l’administration municipale. D’envisager des événements sans craindre un sabotage politique. De rêver à une ville à nouveau accueillante, dynamique, attractive.

Sous Valérie Plante, chaque projet sportif d’envergure s’est heurté à un mur. Le retour des Expos? Bloqué. La Coupe du monde 2026? Sabotée. Les événements d’envergure comme la F1? Négociés du bout des lèvres, sans conviction. Et la NBA? Jamais une priorité.

Molson, qui a fait fortune en misant sur l’importance du sport comme vecteur identitaire et économique, s’est retrouvé face à une mairesse qui voyait le sport professionnel comme un « caprice de riches ».

Le contraste était brutal. Lui parlait d’investissements, d’emplois, de rayonnement international. Elle, de pistes cyclables et de verdissement. Deux visions irréconciliables.

Voilà pourquoi son départ est perçu comme une délivrance. Pour Molson, ce sera enfin le paradis après le cauchemar. Plus de bâtons dans les roues. Plus de blocages idéologiques. Plus de mépris pour les ambitions sportives de la métropole.

Il faut se mettre dans la tête de Molson : avec Plante partie, toutes les options redeviennent possibles. Le dossier de la NBA à Montréal peut avancer. Le Canadien peut retrouver un partenaire municipal capable de comprendre l’importance de son poids économique. Et Montréal peut espérer redevenir une destination crédible pour les grands événements sportifs.

Molson le sait : les astres sont alignés. Le Centre Bell, propriété du Groupe CH, est déjà prêt à accueillir une franchise NBA. Les investisseurs sont là. La demande est là. Et surtout, l’obstacle politique, celui qui a freiné tous les rêves pendant huit ans, est sur le point de disparaître.

Pour lui, c’est une chance historique de transformer Montréal en véritable capitale sportive nord-américaine. La LNH, la NBA, la F1, le soccer… tout peut enfin avoir le momentum si la ville choisit un leadership qui croit au sport.

Car si Plante a tout détruit, son départ ouvre une porte. Et pour Molson, comme pour des milliers de Montréalais, c’est la seule bonne nouvelle qui reste.

Ce soir, le Centre Bell sera une forteresse difficile d’accès. Mais dans les coulisses, ce sera surtout le théâtre d’un constat : Valérie Plante a déjà perdu Montréal.