C’est peut-être injuste, cruel, impitoyable. Mais c’est aussi la plus belle opportunité que le Canadien de Montréal ait eue depuis des décennies.
Connor McDavid vit le plus grand cauchemar de sa carrière. Et pendant que les flammes consument sa réputation, les rumeurs brûlent jusqu’à Montréal. Et si c’était maintenant? Et si cette humiliation publique ouvrait enfin la porte à l’impossible : Connor McDavid dans l’uniforme du Tricolore.
Parce qu’en ce moment, tout va mal. Absolument tout.
« On continue de faire la même chose encore et encore » a affirmé le meilleur joueur du monde avec plusieurs mots grossiers qu'on ne peut pas répéter.
Cette phrase, balancée à la caméra dans un rare moment de ras-le-bol généralisé, sonne comme une sentence de divorce.
McDavid n’en peut plus. On sent la rage, l’impuissance, l’épuisement d’un homme qui porte une franchise entière sur ses épaules depuis trop longtemps.
Il en a marre. Marre de faire tout, tout seul. Marre de voir les Oilers répéter les mêmes erreurs année après année. Marre d’avoir une profondeur inexistante, un gardien digne de la ligue américaine, une défensive molle. Et surtout : marre d’être vu comme un perdant.
Car c’est exactement ce qu’on lui colle maintenant à la peau : un "loser".
Pas juste une critique tactique. Une attaque frontale, existentielle. McDavid, le plus grand joueur de sa génération, celui qu’on comparait à Gretzky, se fait démolir sur les réseaux sociaux.
On dit qu’il ne sait pas gagner. Qu’il disparaît quand ça compte. Qu’il est invisible en finale. Même la moindre mauvaise passe est désormais disséquée comme un symbole de faiblesse.
C’est ridicule. Mais c’est aussi révélateur : McDavid est maintenan discrédité chez lui, au Canada. Et ça, il ne l'acceptera jamais.
Sur les réseaux sociaux, la meute est lâchée. Connor McDavid est cloué publiquement comme s’il était responsable à lui seul de l’effondrement des Oilers.
On le traite de James Harden de la LNH (le fameux joueur de la NBA qui disparaît toujours quand ça compte), incapable de livrer la marchandise quand les projecteurs sont au maximum.
Certains le comparent même à Joel Embiid, ce géant talentueux des Sixers de Philadelphie qui disparaît dès qu’un match #7 arrive.
C’est le procès du siècle en temps réel : des montages moqueurs, des sondages absurdes (“Qui aura sa bague en premier, McDavid ou Taylor Swift?”), et des commentaires à la tonne qui décrivent son “incapacité à gagner”.
Même quand il fait une conférence de presse honnête, émotive, transparente, on le ridiculise pour ses propos. On préfère le tourner en dérision plutôt que de l’écouter.
Et pourtant…
Il affiche un total hallucinant de 108 points en 72 matchs éliminatoires en carrière, soit une moyenne de 1,5 point par match. En 2022, il avait porté les Oilers jusqu’en finale d’association avec 33 points en 16 matchs.
Cette année, malgré une équipe désorganisée et un gardien aussi utile qu’un cône orange, il continue de produire. Mais non. Parce qu’il n’a pas encore gagné la Coupe, il devient la cible.
Oubliées, les 1082 points en 712 matchs de séries éliminatoires. Oubliés, les trophées Hart, Art Ross, Ted Lindsay. Dans l’ère des réseaux sociaux, une finale perdue transforme une légende en bouc émissaire. Et ça, c’est profondément horrible.
Et pendant que Connor se noie… sa femme Lauren danse en Grèce.
C’est le moment où tout a basculé. Non seulement McDavid était seul sur la glace, mais sa femme, Lauren Kyle, elle, était en Grèce, en train de célébrer un bachelorette (celui de Celeste Desjardins, la fiancée de Leon Draisaitl) avec les autres "WAGs" des Oilers.
Pendant que Connor encaisse les coups, elle publie des selfies au bord de la mer. Pendant que son mari est au bord des larmes, elle publie une attaque voilée contre les Panthers, en suggérant qu’il n’y a pas de rats en Alberta.
En gros, elle s’en prend à la culture des partisans adverses, et à Brad Marchand en particulier, dans un moment d’une stupidité monumentale.
Ce n’est plus du soutien. C’est de la distraction. De la provocation. Du sabotage.
Et les critiques n’ont pas tardé. On ne parle plus seulement d’erreur de jugement. On parle d’attitude toxique, d’égocentrisme déconnecté.
Un terme revient souvent sur les réseaux sociaux : “parasite social.” C’est dur. Mais c’est exactement comme ça que beaucoup voient Lauren Kyle aujourd’hui. Une femme plus préoccupée par l’image que par l’équipe.
En complet décalage avec la réalité de ce que son mari vit.
Tout ce bachelorette a porté une malédiction. Mikayla Nurse, épouse de Darnell, y était aussi. Tout le cercle rapproché des Oilers… sauf les joueurs eux-mêmes.
Et c’est là que le malaise devient invivable.
On voulait une Coupe? On a eu un effondrement collectif. Un désastre stratégique. Mais aussi, disons-le franchement, un groupe de proches qui ont agi comme si cette finale n’avait aucune importance.
Le timing du voyage en Grèce a été un affront. Un doigt d’honneur aux partisans. Un manque de respect flagrant envers ceux qui vivent, respirent et saignent pour les Oilers depuis 30 ans.
Aujourd’hui, les critiques ne se gênent plus :
« Elles ont porté malheur. Elles ont plombé l’énergie de l’équipe. »
Et on ne parle plus juste de superstition. Il y a une réelle perception que cette équipe n’a jamais été soudée. Que les bases étaient fissurées. Que les proches vivaient dans une bulle parallèle, au détriment du groupe.
McDavid, on le sent, n’a pas juste visé son organisation. Il a aussi envoyé un message à ses coéquipiers.
Il a dénoncé la répétition des erreurs. L’incapacité à s’ajuster. L’absence de support. En fait, il dit : je ne peux pas tout faire tout seul.
Et ça, c’est lourd. Parce que ça veut dire qu’il ne croit plus. Qu’il n’a plus confiance. Et peut-être même qu’il se prépare à sortir.
Leon Draisaitl, pour sa part, est lui aussi sous le feu des critiques. Invisible. Muet lors des deux derniers matchs. Et pendant ce temps, sa fiancée prend des photos de bikini à Mykonos. Le timing est grotesque. L’image est brisée. Et dans cette ligue, l’image compte. Beaucoup.
C’est là que le scénario devient parfait pour le Canadien de Montréal.
McDavid est au bout du rouleau. Sa conjointe est devenue un fardeau. Et il vient d'envoyer son DG Stan Bowman sous l'autobus
Quelle meilleure occasion pour lui tendre la main?
Kent Hughes n’a jamais eu autant de munitions. Il peut maintenant dire à McDavid :
« Viens chez nous. Viens jouer avec Hutson, Slafkovský, Demidov, Suzuki, Caufield, Viens t’entourer de gars jeunes, affamés, qui veulent te suivre jusqu’en enfer. »
Et surtout :
« Viens là où tu seras vénéré comme un dieu. Viens là où ta copine ne pourra plus te saboter en douce puisqu'à Montréal, on n'accepterait jamais que les femmes des joueurs partent en Grèce pendant que leurs hommes se battent en finale de la Coupe Stanley. Viens là où on comprend ce que ça veut dire, tout donner pour une Coupe. »
Le contrat de McDavid se termine en 2026. Mais l’odeur de divorce est déjà dans l’air.
S’il ne signe pas une prolongation dans les prochains mois, c’est terminé. Le lien entre Edmonton et McDavid sera brisé.
Et Montréal, discrètement, patiemment, stratégiquement, sera là.
Mais avant la renaissance, il faut l’effondrement.
Connor McDavid est en train de toucher le fond. Il est humilié. Seul. Démoli. Et pendant ce temps, les Panthers dansent autour de lui, comme une meute de loups.
Mais parfois, c’est ce genre d’humiliation qui pousse à partir.
À tout abandonner. À fuir une situation pourrie. À recommencer ailleurs.
À Montréal?
Il faut le croire. Parce que maintenant, le scénario est en train de s’écrire tout seul.