Il sera là. Sur le tapis rouge. Sous les projecteurs. Le samedi soir, alors que Montréal vibrera au rythme du Grand Prix et que le party Sports Illustrated battra son plein à la Gare Windsor, Patrik Laine va défiler, habillé comme une rockstar, peut-être même en complet blanc avec des tâches de vache... pour sortir du lot...
Mais derrière ce vernis de glamour, c’est un véritable drame personnel et professionnel qui se joue. Parce que s’il y a un joueur de la LNH qui n’a pas envie d’être là… c’est bien lui.
Laine s’apprête à vivre l’un des moments les plus inconfortables de sa carrière. Et pas sur la glace. Non, dans une ville qui semble vouloir se débarrasser de lui à tout prix, alors que lui, de son propre aveu, voulait y rebâtir sa vie, retrouver le plaisir de jouer au hockey et se reconnecter avec son amour du sport.
Maxime Truman l’a confirmé dans sa chronique sur Danslescoulisses.com : Laine sera bel et bien présent au party Sports Illustrated du Grand Prix de Montréal. Et le malaise risque d’être total.
Car le Finlandais et le Québec, c'est un divorce non officiel, mais inévitable.
Selon Arpon Basu de The Athletic, le sort de Laine est déjà scellé. Le journaliste continue d'être sans pitié :
« Patrik Laine a plus de chances d’aller remplacer Nikolaj Ehlers à Winnipeg que de jouer avec lui à Montréal. »
Une conclusion brutale qui résume parfaitement la situation. Laine ne fait plus partie des plans du Canadien. Pire encore, même son rêve de jouer avec son meilleur ami, Nikolaj Ehlers, semble s’évaporer devant lui. Au lieu de l’accueillir à bras ouverts, le CH semble préparer le terrain pour se libérer de son salaire.
Cruel. Alors que Montréal est considérée comme la favorite pour signer Ehlers cet été, Laine, celui qui espérait faire de la métropole québécoise sa terre de renaissance, pourrait être celui qu’on sacrifie dans l’ombre de cette acquisition.
Disons que la fête du Gran Prix aura un goût amer.
Imaginez la scène : samedi soir, 23h. Le DJ électro Fisher fait vibrer la Gare Windsor. Des caméras partout. Des influenceurs. Des mannequins. Des stars du hockey, du football, de la boxe. Et au milieu de cette foule, Patrik Laine.
Seul? Avec les boys du CH? Est-ce que Nick Suzuki et Cole Caufield iront trinquer avec lui, ou vont-ils garder leurs distances, conscients que ce même Laine pourrait ne plus être dans le vestiaire au mois de septembre?
La question est légitime. Parce que ce n’est plus un secret : Kent Hughes veut libérer de l’espace sous le plafond salarial. Et Patrik Laine est totalement rejeté du vestiaire, que ce soit sur la glace... ou dans les fête de la F1.
Mais ce week-end, le cirque du Grand Prix va rendre ce rejet encore plus cruel, plus visible, plus humiliant. Parce que samedi soir, Patrik Laine sera là. Il va se pointer au party Sports Illustrated, l’événement le plus huppé et le plus médiatisé du week-end. Il va sourire. Il va poser sur le tapis rouge. Il va jouer le jeu. Mais tout le monde le sait : ce sera un malaise ambulant.
Laine sera bien présent. Officiellement, pour profiter des festivités, se changer les idées, respirer la frénésie de la F1. Mais dans les coulisses? On se demande déjà s’il va être seul. Complètement seul.
Il y aura Georges St-Pierre. Il y aura des vedettes internationales. Il y aura des joueurs de football, des influenceurs, des mannequins, des DJs. Et au milieu de tout ça… un joueur du Canadien que personne ne veut plus côtoyer.
Est-ce qu’il osera s’habiller avec extravagance, comme il en a l’habitude? Peut-être. Est-ce qu’il se pointera avec Jordan Leigh, sa fiancée? Absolument. Mais l’image sera insoutenable. Parce que toute la ville, tout le vestiaire, toute l’organisation l’a déjà exclu. Et maintenant, on le verra tenter de faire bonne figure dans un party où personne ne veut vraiment trinquer avec lui.
On se demande : va-t-il s’asseoir à une table, seul, à siroter un verre en espérant qu’un coéquipier passe? Spoiler : aucun ne passera.
Les rares joueurs du CH attendus dans les loges privées éviteront soigneusement de croiser son regard. Ils vont faire leur tour de piste, échanger des poignées de main, poser avec les stars… mais Laine, lui, sera l’invité fantôme. Celui dont tout le monde veut éviter le contact. Celui dont la présence dérange plus qu’elle ne ravit.
Et comme si ce n’était pas assez cruel, il y aura cette image glaçante : celle d’un homme qui reste à Montréal malgré tout, qui veut faire partie du décor, qui veut y croire encore… mais que le décor rejette violemment. Un homme en complet Gucci, avec un sourire vide, entouré de monde mais totalement seul.
Même son mariage en Floride s’annonce comme un point final dramatique.
Car après son anniversaire déserté, qui peut croire que le vestiaire va répondre à l’invitation pour le mariage? Silence radio. Aucun message. Aucune confirmation. Rien.
À l’anniversaire de Patrik Laine, seuls trois joueurs du Canadien de Montréal ont pris la peine de se présenter :
Jake Evans, Emil Heineman et Brendan Gallagher.
Aucun autre membre « majeur » du vestiaire ne s’est déplacé. Nick Suzuki, Cole Caufield, Kaiden Guhle, Mike Matheson, Juraj Slafkovsky Lane Hutson et tous les autres... absents...
L’absence collective de la grande majorité du vestiaire était un boycott évident, une condamnation sociale d’un joueur déjà fragilisé. Exclu du groupe et effacé de la culture d’équipe.
Et le plus cruel, c’est que Laine le sait. Il sait qu’ils ne viendront pas à son mariage. Il sait que les sourires de surface ne veulent plus rien dire. Et pourtant, il avance. Il s’accroche. Parce que c’est tout ce qu’il lui reste.
Alors samedi soir, quand vous verrez les photos du party Sports Illustrated, quand vous verrez le tapis rouge, les flashs, les stories Instagram, les vidéos TikTok… rappelez-vous que derrière chaque sourire de Patrik Laine, il y aura un aura de solitude. Une ville entière qui l’applaudit en façade, mais qui l’a déjà rayé de son avenir.
Et pendant que les journalistes publieront des photos de Laine en train de “profiter” du Grand Prix, personne ne dira la vérité. Personne ne dira qu’il est l’homme le plus seul de Montréal. Personne ne dira que cette fête est son chant du cygne.
Car tout le monde le sait : après cet été, il ne restera que les souvenirs. Et une transaction, un contrat racheté ou un retour forcé dans la chambre qui ne le supporte plus.
Après avoir englouti 8,7 millions de dollars dans un pari risqué, le CH cherche aujourd’hui à se dégager de ce contrat encombrant. Le hic? Laine a une clause de non-échange, et il devra approuver toute transaction.
Mais comme l’a souligné Arpon Basu, l’option d’un retour à Winnipeg devient de plus en plus probable. Et ce, même si c’est là-bas que son cauchemar a commencé.
Même si c’est dans cette ville qu’il s’est fait « bully » par Mark Scheifele, comme plusieurs sources l’ont raconté. Même si le simple souvenir de son départ des Jets est encore douloureux.
L’enfer de retourner là où tout a mal tourné.
Patrik Laine rêvait de Montréal. Il l’a dit. Il a décidé d’y passer l’été. Il a affirmé que la ville lui avait redonné le goût de jouer. Il participe aux événements. Il veut faire partie du décor. Mais le décor, lui, veut changer de tableau. Et à Winnipeg, l’ironie atteint son paroxysme : Nikolaj Ehlers pourrait partir… et c’est Laine qui viendrait le remplacer.
Un échange qui aurait des allures de punition divine. Comme si on le forçait à revivre son traumatisme. À retourner dans le vestiaire où il n’était plus désiré. À reprendre la place de celui qu’il aurait préféré côtoyer à Montréal.
Et pourtant, dans un monde où le CH retient 50 % de son salaire, les Jets pourraient bel et bien être intéressés à le ramener… à un cap hit modeste de 4,35 M$. Une aubaine sur papier. Un cauchemar émotionnel pour Laine.
Alors samedi, quand Laine sourira devant les photographes, quand il lèvera son verre au Grand Prix, quand il fera semblant que tout va bien, souvenons-nous que c’est faux. Que c’est un masque. Qu’il est, en réalité, seul contre tous. Seul à espérer un avenir qui se dérobe sous ses pieds. Seul à Montréal, dans une ville qui a déjà tourné la page.
Les partys du Grand Prix, selon Maxime Truman, sont l’occasion de côtoyer des vedettes, de se mêler à la jet set, de célébrer la vitesse, la richesse, la démesure.
Mais pour Laine, ce sera une soirée de plus à sourire en façade alors que l’organisation qui l’emploie l’a déjà exclu de ses plans. Une soirée de faux semblants dans une ville qui, au fond, ne veut plus de lui.
La clause de non-échange : dernier rempart ou condamnation?
La clause de non-échange de Patrik Laine est son seul pouvoir. Mais ce pouvoir est une illusion. Parce que dans les faits, il n’a pas le choix.
S’il reste, il vivra un autre automne sous haute tension, avec des journalistes qui le pourchasseront et une base partisane qui le scrutera comme un fardeau. Et s’il part, ce sera dans une ville où il n’a pas choisi d’aller. Winnipeg, peut-être. L’enfer, assurément.
Alors oui, samedi soir, il portera peut-être une montre hors de prix. Il posera aux côtés de Georges St-Pierre et de Matthew Bergeron. Il rira avec des mannequins. Mais au fond de lui, ce sera la solitude. L’inconfort. Le paradoxe d’un homme fêté dans une ville qui veut le voir partir.
Un avenir impossible à Montréal.
Ce que ce Grand Prix confirme, c’est que Laine n’a plus d’avenir à Montréal. Même s’il s’est investi dans la ville. Même s’il a essayé. Même s’il a cru. Les signaux sont clairs : la direction veut tourner la page. Les partisans ne le réclament plus. Et l’arrivée probable d’Ehlers, son frère de cœur, n’est qu’un autre clou dans le cercueil.
Laine était supposé renaître ici. Il était supposé devenir un mentor pour les jeunes, une arme létale en avantage numérique. Mais il n’a jamais trouvé sa place. Il a été blessé, transparent, puis mis de côté. Et maintenant, on l’emballe comme un meuble usagé.
Le Grand Prix de Montréal est une vitrine. Et Patrik Laine y sera exposé comme jamais. Mais cette vitrine ne le protège pas.
Elle le condamne. Elle le dévoile. Dans une soirée où tout le monde aura les yeux tournés vers la démesure et le glamour, il faudra regarder entre les lignes.
Regarder celui qui sourit alors qu’il se noie. Celui qui trinque alors qu’il pleure. Celui qui s’habille comme une icône alors qu’il n’est déjà plus qu’un souvenir.
Parce qu’au fond, ce samedi soir, Patrik Laine ne sera pas une vedette. Il sera un fantôme. Le fantôme d’un rêve brisé, d’un mariage manqué avec une ville qui l’a déjà oublié.
Et le pire? C’est qu’il le sait.