Casser la croûte dans un bar: Cole Caufield lance un message poignant

Casser la croûte dans un bar: Cole Caufield lance un message poignant

Par Marc-André Dubois le 2024-10-17

Cole Caufield a surpris en lançant un message fort : il n’a aucune intention de se cacher.

Après la défaite contre les Penguins lundi soir, il s’est rendu dans un bar pour casser la croûte, n’hésitant pas à se mêler aux fans et à prendre des photos avec eux.

Il lance le message suivant:

Je ne vais pas me cacher. Je vais me montrer. Je vais m’assumer. 

Une déclaration audacieuse qui illustre une nouvelle manière d’affronter le stress omniprésent lié à son statut de supervedette dans l'équipe la plus scrutée de la LNH.

Cependant, vivre avec la pression constante des médias montréalais pèse lourdement sur les épaules du jeune joueur.

Caufield a avoué se sentir épuisé par l’attention permanente qu’il reçoit. Chaque geste est observé, chaque sortie est rapportée et commentée, ce qui devient de plus en plus difficile à gérer.

La critique de Réjean Tremblay la saison dernière a particulièrement marqué Caufield. Tremblay l’a accusé d’avoir été si ivre au restaurant Marcus du Four Seasons qu’il en titubait.

Ces propos, qui ont circulé pendant des mois, ont amplifié le sentiment de frustration de l’attaquant. En plus, ses soirées festives avec son coéquipier Christian Dvorak dans son penthouse, ajoutées aux rumeurs sur sa popularité supposée sur la plate-forme en ligne "OnlyF", ont enflammé encore davantage la curiosité des médias.

Pour Caufield, la pression ne se limite plus à la patinoire : c’est sa vie entière à Montréal qui est sous un microscope.

Si le Canadien de Montréal souhaitait garder son étoile montante en envisageant des solutions innovantes pour assurer son bien-être.

Le CH pensait qu'une nounou, soit un encadrement rapproché, une personne dédiée pour l’assister jour et nuit, pourrait aider à éviter les situations compromettantes et à mieux gérer l’intensité de la vie nocturne montréalaise.

Mais Caufield lance le message qu'il n'a aucunement besoin de nounou. Il est capable de se "gérer lui-même".

Les dirigeants du CH doivent comprendre que la santé mentale et le bien-être de leurs joueurs sont aussi importants que leurs performances sportives.

Si Caufield continue à se sentir accablé par la pression, ses performances risquent d’en souffrir, compromettant non seulement sa carrière, mais aussi l’avenir de l’équipe.

Réjean Tremblay avait enflammé la ville de Montréal la saison dernière:

« Je me demande s’il ne serait pas temps que le vrai boss du Canadien appelle Serge Savard. Le Sénateur pourrait lui donner des conseils sur l’art de contrôler les bars les plus courus. Après tout, des incartades, il y en aura toujours. Pourquoi ne pas être prévenant ? »

"Par exemple, jeudi soir en fin de soirée au Marcus, Cole Caufield avait de toute évidence, avalé beaucoup trop de sirop pour la toux. Pauvre garçon, il était tout étourdi."

À travers cette saga, il devient clair que la vie à Montréal est particulièrement exigeante pour les jeunes talents comme Caufield.

Mais ce dernier veut dire à tout le monde qu'il est capable d'aller relaxer dans un bar après un match sans abuser.

Se montrer en public et assumer ses choix sont certes des marques de courage.

Montréal est une ville passionnée, mais impitoyable avec ceux qui peinent à se fondre dans ce monde où chaque nuit sans sommeil se paie cash sur la glace.

Caufield lance le message qu'il est capable d'avoir du plaisir, sans passer des nuits blanches.

Chapeau!

Cole Caufield, autrefois rayonnant face aux journalistes, était pris dans un tourbillon d’émotions et de malentendus.

Mais malgré cette période où il s'était complètement refermé sur lui-même, Caufield montre des signes d’ouverture.

Sa récente photo avec des fans dans un bar, même après une défaite contre les Penguins, illustre cette volonté de renouer avec le public et de s’afficher sans crainte.

Un message fort qui marque peut-être le début d’un rapprochement avec les médias et les partisans.

Ce geste est significatif, car il intervient après une phase durant laquelle Caufield s’était éloigné du regard médiatique.

Le contraste est d’autant plus frappant que Jack Hughes, son meilleur ami, a exprimé son incompréhension face à cette situation.

« Je ne comprends pas pourquoi Cole s’est refermé à ce point », a-t-il confié en entrevue avec Félix Séguin de TVA Sports.

Hughes a rappelé à quel point son coéquipier de longue date est habituellement une véritable source d’énergie et d’humour au sein de l’équipe :

« Cole est constamment en train de parler et de faire rire tout le monde dans le vestiaire. »

Hughes, qui a passé une grande partie de l’été avec Caufield – entre la gym, la glace et les terrains de golf – est convaincu que cette froideur ne reflète pas la personnalité réelle de son ami.

Ils se connaissent depuis le programme de développement américain et partagent une amitié indéfectible.

« Cole est un talent de premier plan. Il va rebondir et marquer bien plus de 28 buts cette année », a ajouté Hughes, encourageant même les fans à inclure Caufield dans leurs pools de hockey.

Malgré cette confiance partagée par Hughes, l’attitude distante de Caufield lors du tournoi de golf des Canadiens avait alimenté les spéculations.

François-David Rouleau, du Journal de Montréal, a souligné la lassitude évidente du jeune joueur, reflétée par des réponses monotones, pour ne pas dire bête comme ses pieds.

Les tensions entre Caufield et les médias trouvent en partie leur origine dans l’intrusion perçue de certains chroniqueurs dans sa vie privée.

Ces accusations ont renforcé la méfiance de l’attaquant, contribuant à son repli face aux journalistes. L’incident avec Dave Lévesque du Journal de Montréal reste aussi gravé dans les mémoires : face à une question sur une série de défaites, Caufield avait répondu sèchement : « C’est super. »

Une réponse brève mais cinglante, perçue comme une marque de mépris envers la presse.

Pour Jack Hughes, il est essentiel que Caufield retrouve la paix avec les médias afin de performer pleinement.

« Quand Cole est détendu, il est bien meilleur sur la glace », a affirmé Hughes. Selon lui, apaiser ces tensions pourrait libérer Caufield d’un poids considérable.

Cette photo est donc le départ du renouveau pour Caufield.

Cette réconciliation avec la presse reste cruciale. Montréal est une ville où l’attention médiatique est omniprésente, et il sera difficile pour Caufield de s’épanouir pleinement tant que cette relation restera tendue.

Comme l’a souligné Hughes, « être bien dans sa tête, c’est aussi être bien sur la glace ».

La saison à venir représente un tournant pour Cole Caufield. Il a tellement bien commencé avec 4 buts en 4 matchs. Son talent est indéniable, mais son succès ne dépendra pas seulement de ses performances sur la glace.

Pour que Caufield puisse briller, il devra également trouver un équilibre avec les médias, un exercice délicat mais nécessaire dans un marché aussi exigeant que Montréal.

Jack Hughes, optimiste, croit en son ami et en sa capacité à rebondir :

« Cole va vous surprendre cette année. »

Mais pour que cela devienne réalité, il faudra non seulement que Caufield marque des buts, mais aussi qu’il tourne la page sur les tensions avec la presse.

La lune de miel entre le joueur et les journalistes est peut-être terminée, mais il reste encore du temps pour reconstruire cette relation.

Si Caufield y parvient, cette saison pourrait marquer le début d’une nouvelle ère, tant sur la glace qu'en dehors.

Dans tous les cas, le message est clair. Il ne se gênera plus jamais pour casser la croûte dans un bar. 

Amen.