Transaction Montréal-Buffalo-Edmonton: le départ de Samuel Montembeault inévitable

Transaction Montréal-Buffalo-Edmonton: le départ de Samuel Montembeault inévitable

Par David Garel le 2025-12-19

Le CH navigue dans le marché des gardiens le plus dangereux de la décennie.

Le Canadien de Montréal se retrouve aspiré dans un contexte où la LNH entière cherche désespérément de la stabilité devant le filet, et cette rare conjonction transforme soudain une crise interne en tremplin potentiel.

Depuis que le journaliste Chris Johnston a laissé tomber sa phrase-choc, qu’à un moment ou à un autre, Montréal devra absolument bouger pour un gardien vétéran, les téléphones ont recommencé à vibrer autour de la direction du CH.

Parce que la réalité l’a forcée à regarder droit devant : aucun des trois gardiens du système actuel ne peut garantir à lui seul que la saison ne va pas déraper.

Dobeš est courageux mais imprévisible. Fowler a un talent stupéfiant, mais trop jeune et trop exposé, trop vite. Et Montembeault, malgré toute la sympathie qu’on lui porte, est au fond du trou, lui qui n’est plus capable de soutenir le poids mental et technique d’un poste de gardien de la LNH à Montréal.

C’est dans ce vide que le nom d’Alex Lyon a commencé à prendre de l’ampleur. Non pas comme une rumeur jetée au hasard, mais comme la conséquence logique d’un ménage à trois devenu intenable chez les Sabres.

L’arrivée de Jarmo Kekäläinen à Buffalo a fermé la discussion autour du dilemme : Ukko-Pekka Luukkonen est leur avenir, Colten Ellis est leur surprise, Devon Levi attend son heure à Rochester dans la ligue américaine, mais le gardien montréalais "choke" à chaque fois qu'on le rappelle dans la LNH. (Levi est devenu le Cayden Primeau des Sabres).

Ce qui reste à trancher, c’est le sort du vétéran de confiance qui, pourtant, affiche les meilleures statistiques du groupe.

Lyon, à 1,5 million par saison jusqu’en 2027, représente exactement ce que Montréal n’a plus : la solidité calme, l’expérience qui ne flanche pas, le filet qui ne s’effondre pas au premier but faible ou au premier rebond mal dirigé.

Pour des peanuts. S’il y a un timing parfait pour intervenir, c’est maintenant, parce que Lyon est disponible, parce que Buffalo veut agir rapidement, et parce que d’autres équipes tournent déjà autour.

Et c’est ici que la blessure de Tristan Jarry subie hier contre les Bruins a fait exploser la carte.

Edmonton, qui venait tout juste d’investir lourdement dans son acquisition, se retrouve soudain sans filet numéro un, avec un calendrier exigeant, une pression immense, et la peur énorme de retomber dans la catastrophe qui les a poussés à payer si cher pour Jarry.

Une équipe ambitieuse qui perd son gardien principal en décembre n’attendra jamais au mois de février pour réagir.

C’est là que Montréal a flairé l’ouverture : si les Oilers sont obligés de se tourner vers le marché, ils n’ont pas besoin d’un gardien parfait, ils ont besoin d’une solution capable de survivre sans détruire la saison.

C’est exactement le type de portrait où Samuel Montembeault devient une option, non pas parce qu’il est irrésistible, mais parce qu’il est accessible, peu coûteux (3,15 M$ par année jusqu'en 2027), expérimenté, et surtout parce qu'il pourrait se relancer loin de Montréal.

Dans la LNH d'aujourd'hui, il faut un tandem de deux bons gardiens et du côté d'Edmonton, ni Calvin Pickard, ni Conor Ingram, ne peuvent protéger les Oilers pendant l'absence de Jarry la porcelaine.

Montembeault à Edmonton et Lyon à Montréal, un rêve impossible?

Quand on voit Sam s'effondrer avec le Rocket de Laval, on se dit que nos chances sont minces.

Mais si le CH peut convaincre Edmonton de prendre une chance avec Montembeault pendant que la blessure de Jarry rend la situation critique, Montréal libère immédiatement deux chemins essentiels : Fowler peut retourner se développer à Laval sans être constamment visé par la pression de remplacer un vétéran défaillant, et le club peut finaliser une transaction avec Buffalo pour ramener Lyon pour supporter Dobes.

Le problème, c’est que ce marché des gardiens n’est plus un marché ordinaire. La blessure de Jarry, la disponibilité de Lyon, les signaux envoyés par Chris Johnston, les inquiétudes internes à Montréal et la fragilité d’une rotation éclatée créent un effet domino rarement observé en décembre.

Tout le monde bouge en même temps. Tout le monde regarde les mêmes options. Et soudain, ce qui semblait un simple ajustement devient une course contre la montre.

Clairement, les Oilers voudront aussi Lyon bien avant Montembeault. Et les Sabres vont être plus à l'aise d'envoyer leur gardien dans l'ouest, plutôt que chez un rival de division.

Une chose est claire: si Edmonton ne veut rien savoir de Montembeault, Montréal ne peut laisser la situation s’éterniser. La pression médiatique autour du trio de gardiens deviendra incontrôlable, au point de rendre la rotation encore plus toxique.

En d'autres mots, si Edmonton ne veut pas transiger pour Montembeault, si aucune équipe de la LNH ne veut le Québécois sur le marché des transactions, alors il faut le soumettre au ballottage en priant qu'une équipe le voudra gratuitement.

Montembeault doit quitter Montréal au plus vite. Avant que sa carrière doit détruite à jamais.