Brady Tkachuk a vécu une journée qu’il n’oubliera pas de sitôt. Un coup de massue en plein visage, un uppercut sorti de nulle part.
En pleine course aux séries, en plein moment crucial de la saison, son grand ami Josh Norris a été échangé aux Sabres de Buffalo, et franchement, il ne l’a pas pris à la légère.
Non seulement il a eu du mal à contenir ses émotions devant les médias, mais il a aussi ouvertement exprimé son incompréhension totale face à ce que Steve Staios vient de faire.
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L’air hagard, les yeux encore embués, Tkachuk a livré un moment aussi rare que puissant : le capitaine des Sénateurs, l’une des figures les plus intimidantes et détestées de la LNH, s’est montré vulnérable.
Et ça, on ne l’avait jamais vu.
Il faut comprendre pourquoi cette transaction ne passe pas. Josh Norris n’était pas qu’un coéquipier, c’était un frère pour Tkachuk.
Depuis 2019-2020, les deux ont grandi ensemble à Ottawa, traversé les tempêtes, vécu les pires moments de la reconstruction, espérant un jour pouvoir récolter les fruits de leurs sacrifices. Et là, sans avertissement, boum. Échange sec. Norris part à Buffalo avec Jacob Bernard-Docker. En retour? Dylan Cozens, Dennis Gilbert et un choix de deuxième tour en 2026. Sérieusement? Le pire, c’est que du côté des Sabres, on doit encore se frotter les yeux pour comprendre comment ils ont réussi ce vol. Parce que oui, c’est un vol.
Renaud Lavoie n’a pas mâché ses mots :
« Buffalo, c’est carrément devenu le club-école de la LNH. Ils se font piller leurs meilleurs joueurs année après année, et cette fois, ils viennent encore d’envoyer un gars qui va exploser ailleurs. »
C’est difficile d’être en désaccord. Jack Eichel, Ryan O’Reilly, Sam Reinhart, Brandon Montour, Linus Ullmark… on continue?
Tous ces joueurs ont quitté Buffalo pour ensuite connaître un succès monstre ailleurs.
Et maintenant, c’est au tour de Dylan Cozens de prendre le chemin d’Ottawa. Cozens est un bon joueur, certes. Un gars intense, un compétiteur. Mais est-ce que c’est un joueur qui va véritablement changer le visage des Sénateurs? Pas sûr.
Et c’est là que ça fait mal. Parce que du côté des Sens, cette transaction divise.
Dans le vestiaire, c’est la consternation. La direction tente de justifier son move en parlant d’une opportunité d’améliorer l’équipe à long terme, d’un échange nécessaire pour équilibrer les choses.
Mais sur la glace, dans le cœur des joueurs, c’est autre chose. Brady Tkachuk l’a dit lui-même :
« Je me sens mal. C’est difficile, c’est vraiment difficile. C’est mon ami, et ça fait mal de le voir partir. »
Même en tentant de cacher son chagrin derrière de vagues phrases sur le professionnalisme et l’esprit d’équipe, on le sentait. Il était dévasté.
Et ce n’est pas rien. Un Tkachuk aussi ébranlé, ce n’est pas bon signe pour l’avenir de cette équipe.
Steve Staios, de son côté, vient peut-être de briser quelque chose de plus profond qu’un simple noyau offensif. Il vient peut-être de briser le moral de son capitaine.
Ce même capitaine qui, il y a quelques semaines, vivait un moment incroyable en défendant les couleurs des États-Unis au tournoi des 4 Nations.
Un capitaine qui est de plus en plus associé à des rumeurs de transaction. Un capitaine qui pourrait bien se lasser de cette mascarade et décider que le temps est venu de passer à autre chose.
La grande question est là : est-ce que Brady Tkachuk veut encore faire partie de cette équipe à long terme? Parce que soyons honnêtes, son départ pourrait être l’une des prochaines bombes du marché des transactions.
On le sait, il rêve de jouer avec son frère Matthew en Floride. Et si ce n’est pas en Floride, alors pourquoi pas à Saint-Louis, sa ville natale, là où son père Keith a laissé sa marque?
Les Blues pourraient facilement devenir un joueur clé dans ce dossier, surtout si l’équipe décide de secouer les choses en offrant Jordan Kyrou dans un package monstre.
Ce qui est clair, c’est que la transaction Norris-Cozens ne fait pas que changer l’alignement des Sénateurs, elle change toute la dynamique de l’équipe.
Elle met à l’épreuve la loyauté de Tkachuk, elle expose la fragilité d’un projet qui semblait pourtant si bien prendre forme.
Et le pire dans tout ça? Ottawa ne s’est même pas nécessairement amélioré avec cet échange. Dylan Cozens a du potentiel, mais il arrive dans un vestiaire en crise.
Et même s’il connaît un bon départ, il va devoir porter le poids d’une transaction qui n’a pas fini de faire jaser.
Brady Tkachuk a beau tenter d’être un bon capitaine, de dire les bonnes choses, de se montrer fort… on le sent.
Quelque chose s’est brisé en lui aujourd'hui.
Et ça, c’est peut-être bien le début de la fin à Ottawa.
Tkachuk a beau être un guerrier sur la glace, un joueur qui ne se laisse jamais marcher sur les pieds, mais quand il s’agit de loyauté et de leadership, il ne fait pas semblant.
Perdre son frère d’armes sans raison valable dans un échange qui ne semble pas du tout améliorer l’équipe à court terme?
Difficile de croire qu’il va s’asseoir là-dessus bien longtemps.
Et là, on se demande : est-ce que c’est lui le prochain sur la liste? Les Sénateurs sont en train de naviguer en eaux troubles, et l’avenir de leur capitaine est plus incertain que jamais.
Si Brady Tkachuk commence à se poser des questions sur la direction du club – et on peut clairement voir dans son regard lors de son point de presse que c’est le cas –, alors on ne peut pas exclure un divorce entre lui et Ottawa plus vite qu’on le pense.
Et les équipes intéressées? Elles sont déjà sur le qui-vive.
La Floride est évidemment la destination la plus logique. Il faut être aveugle pour ne pas voir le scénario où les frères Tkachuk réunis terrorisent les défenseurs de la LNH sous le soleil de Miami.
Depuis leur passage au Tournoi des 4 Nations, ils n’ont pas caché leur désir de rejouer ensemble. Imaginez Brady et Matthew Tkachuk dans le même alignement, deux pestes capables de marquer, frapper, provoquer et changer l’allure d’un match à eux seuls.
Les Panthers sont en mode “win now”, et s’ils veulent donner un sérieux coup de main à Aleksander Barkov et Sam Reinhart, ajouter Brady Tkachuk dans leur top six pourrait être le move qui les propulse à un autre niveau.
Mais à quel prix? Anton Lundell, un gros espoir, et un choix de premier tour? Ça pourrait être une base, mais Steve Staios ne pourra pas brader son capitaine sans provoquer une émeute dans la capitale canadienne.
Et puis, il y a Saint-Louis. L’attachement est réel.
Tkachuk est né là-bas, son père Keith y a marqué l’histoire et il a grandi en idolâtrant les Blues.
Si jamais Ottawa décide de tourner la page et d’amorcer un vrai reset, Saint-Louis pourrait se positionner comme un prétendant sérieux.
Les Blues ont des pièces à offrir, notamment Jordan Kyrou, qui malgré son talent, semble parfois en décalage avec l’identité de l’équipe.
Kyrou contre Tkachuk, avec quelques ajouts pour équilibrer la transaction? C’est un scénario qui pourrait intéresser les deux camps.
Quoi qu’il en soit, Brady Tkachuk n’est plus intouchable. Si Ottawa veut réellement se bâtir un avenir plus stable, il faudra sérieusement se demander si le capitaine fait partie du plan ou si son avenir est ailleurs.
En attendant, chaque geste, chaque parole, chaque regard qu’il lance en conférence de presse en dit long sur son état d’esprit.
Et on ne serait pas surpris que l’histoire se termine plus tôt que prévu.
À suivre ...
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