Pensées et prières pour les proches de Brad Marchand : un drame qui dépasse le hockey

Pensées et prières pour les proches de Brad Marchand : un drame qui dépasse le hockey

Par André Soueidan le 2025-10-29
panthers

Chez Brad Marchand, cette semaine, l’écho d’un drame personnel est venu bousculer la routine.

L’attaquant vedette des Panthers a pris un congé temporaire à l’entraînement après la perte tragique de la fillette de dix ans d’un ami proche, un ami qu’il a soutenu en retournant à Halifax pour prendre place derrière un banc des moins de 18 ans.

La nouvelle est sobre, mais la dignité de Marchand éclate. 

Le joueur de 37 ans revient à sa ville natale pour honorer cette amitié.


Son ancien club des Hunters de la ligue junior de Nouvelle‑Écosse, celui de JP MacCallum, est en deuil : Selah, sa fille adorée, est partie après un long combat contre un cancer.

Marchand n’est pas allé là simplement pour une apparition. Il a coaché la rencontre, a contribué à la levée de fonds pour la famille, a pris la place de MacCallum derrière le banc.

En plein calendrier de la LNH . En pleine saison de haut niveau. Il aurait pu rester à l’écart, mais il a choisi d’être présent. 

Oui, on se souvient de Marchand comme d’un agitateur, d’un « pest » sur la glace, de ces joueurs que partisans adverses aiment détester.

Mais cette histoire révèle un autre côté, un côté humain, un gars capable de poser le hockey de côté pour être là pour un ami.

« Dans un sport souvent défini par l’intensité et la compétition, des gestes de solidarité comme celui‑là ressortent », écrit un chroniqueur du Hockey News. 

Le contexte ne l’oublions pas : Marchand avait raté le match des Panthers mardi contre les Anaheim Ducks (défaite 3‑2 en prolongation) pour être à Halifax. Il devrait être de retour au jeu samedi face aux Dallas Stars. 

On pourrait parler ici de sa fiche, de ses buts, de ses années à Boston et des titres de la Coupe Stanley. On pourrait rappeler qu’il a été repêché 71e au total en 2006, qu’il a accumulé plus de 900 points, qu’il est devenu un pilier, qu’il a maitrisé l’arène du scandale et du leadership.

Mais aujourd’hui, tout ça paraît presque secondaire face à ce qui se passe à l’extérieur de la glace.

Dans la ville d’Halifax, dans ce petit gymnase devant les U18, on a vu un homme habillé en complet qui donnait des consignes, qui tenait un temps d’arrêt, qui regardait ses parents d’élèves, qui essayait de transmettre une force.

Il n’avait pas son casque, pas son banc NHL. Il avait un drame à respecter, une vie à honorer.

Ce geste modeste raconte en réalité : peu importe la grandeur du panorama professionnel, la vraie mesure est dans la présence.

Marchand a pris part à cette levée de fonds pour la famille MacCallum.

Il n’était pas là pour la photo. Il était là par conviction.

Et selon l’article d’EssentiallySports : « Le soutien de Marchand envers la famille MacCallum va bien au-delà d’un seul match. »

Au fond, cette situation met en lumière que le hockey ... oui, un sport dur, une guerre de patins, des rivalités ...reste avant tout un microcosme de vie.

Les joueurs ont leurs faiblesses, leurs douleurs, leurs amitiés.

Quand un gars comme Marchand arrête sa route froide de saison pour embrasser une cause humaine, on est forcé de reconnaître que derrière le maillot, il y a un homme.

Et pour ses proches, ses amis, sa famille, ses adversaires aussi : on lui souhaite des moments de paix.

On lui souhaite un retour fort. Non pas parce qu’il doit marquer un but lors de la prochaine partie, mais simplement parce que le jeu perd un peu de son sens quand le cœur ne suit pas.

Marchand a toujours fait partie des joueurs polarisants. Certains l’ont haï, d’autres l’ont applaudi. Ce geste, lui, efface un peu les clivages.

Dans cette semaine de douleur, son absence de la glace ne sera pas un trou dans le calendrier.

Ce sera un témoignage. Ce sera le rappel que les vraies victoires ne sont pas toujours publiées dans les statistiques.

Que parfois, la plus grande force d’un joueur c’est son humanité.

AMEN