Brad Marchand ne voulait pas venir à Montréal

Brad Marchand ne voulait pas venir à Montréal

Par Marc-André Dubois le 2025-03-09

Si Brad Marchand a toujours été l’âme des Bruins de Boston, il vient d’apprendre à la dure que la loyauté n’existe pas dans la LNH

Don Sweeney l’a sacrifié, le jetant comme un simple pion sur l’échiquier du marché des transactions.

Et Marchand? Il est en furie.

Jamais il n’aurait cru que les Bruins allaient le trahir. Jamais il n’aurait pensé que lui, l’ultime guerrier de Boston, celui qui a tout donné pour cette équipe, serait largué comme une vulgaire monnaie d’échange.

Mais aujourd’hui, la réalité le frappe de plein fouet : après près de 15 ans de dévotion, il n'était qu’un autre nom sur la liste des joueurs transférables.

Marchand est un joueur qui n’oublie rien. Et ce que vient de lui faire Don Sweeney, il va s’en rappeler toute sa vie.

Ironiquement, cette transaction libère Kent Hughes d’une partie de la frustration des partisans du Canadien qui ne comprenaient pas pourquoi n’avait-il pas fait d’offre pour Marchand.

La réponse est simple : Marchand ne voulait rien savoir du CH.

Brad Marchand à Montréal? Jamais de la vie. Pour lui, le Canadien représente l’ennemi ultime. Après des années de rivalité féroce avec les Bruins, il n’était tout simplement pas question d’endosser le chandail du CH.

C’est d’ailleurs pour cette raison que Kent Hughes n’a même pas tenté d’offrir un choix conditionnel de deuxième ronde pour l’acquérir. 

Les partisans qui se demandaient pourquoi le DG du Canadien ne s’était pas manifesté ont maintenant leur réponse : Marchand aurait refusé net, et son arrivée à Montréal aurait été impensable pour lui et pour l’organisation.

Pour le Tricolore, c’est un mal pour un bien. Si Kent Hughes s’était impliqué, il aurait perdu son temps. Marchand avait déjà refusé toute possibilité d’une transaction à Montréal.

Aujourd’hui, c’est Don Sweeney qui porte l’odieux de cette décision, et non Hughes. Ce dernier ne pouvait tout simplement rien faire.

On connaît le caractère vicieux et rancunier de Brad Marchand. Le DG des Bruins vient de le poignarder dans le dos, et une chose est sûre : Marchand ne pardonnera jamais.

Chaque fois qu’il croisera les Bruins avec les Panthers, il jouera avec une rage décuplée.

Chaque fois qu’il verra Don Sweeney, il se souviendra de cette trahison.

Chaque fois qu’il affrontera Boston, il voudra leur faire payer.

C’est fini. Brad Marchand ne sera plus jamais un Bruin de cœur. Il restera l’un des meilleurs joueurs de l’histoire de l’équipe, mais dans sa tête, ce chapitre est clos.

Et ce qui est le plus ironique dans cette histoire? Même si Montréal n’a rien à voir avec cette transaction, les partisans du CH peuvent maintenant regarder cette saga de loin… avec un sourire en coin.

Si la transaction de Brad Marchand vers les Panthers a d’abord choqué le monde du hockey, aujourd’hui, elle fait carrément trembler la LNH.

Imaginez Marchand aux côtés de Matthew Tkachuk et Sam Bennett sur un trio conçu pour fermer des bouches, déranger et terroriser les adversaires.

Ce trio, c’est l’équivalent d’une explosion sur la glace. Trois joueurs capables de jouer du hockey ultra-physique, de faire sortir leurs rivaux de leurs gonds, et surtout, de produire offensivement.

En Floride, on parle déjà d’eux comme le trio des "festes et pets", en référence à leur style abrasif et imprévisible, à l’image de leur capacité à faire dégénérer n’importe quel match en une guerre de tranchées.

Mais derrière ce coup de maître des Panthers, il y a surtout une histoire de trahison et de colère du côté de Marchand.

Les Bruins ont humilié Marchand avec une offre ridicule

Si Marchand est aujourd’hui en Floride, c’est parce que Boston l’a traité comme un joueur fini. L’ailier de 35 ans voulait terminer sa carrière avec l’équipe qu’il a tout donné, mais Don Sweeney et la direction des Bruins lui ont servi une gifle en pleine face.

Leur offre? 3 millions de dollars par saison pour deux ans.

Une véritable insulte pour un joueur qui, malgré son âge, produit encore à un rythme impressionnant. Actuellement, il est en route pour une saison de 63 points, tout en étant un leader incontesté sur la glace et dans le vestiaire.

Pour Marchand, ça ne passait tout simplement pas.

Selon Elliotte Friedman, Marchand a tenté un dernier geste désespéré pour éviter la catastrophe. Il a demandé un meeting en personne avec la direction des Bruins, prêt à faire un compromis pour continuer son aventure à Boston. Il espérait que les deux parties trouvent un terrain d’entente, mais Sweeney et Cam Neely sont restés inflexibles.

Ils ont refusé de lui offrir un vrai contrat.

Ils ont choisi de l’envoyer en Floride en retour d’un malheureux choix conditionnel de 2e tour.

Marchand arrive à Floride avec une rage incontrôlable

Si Marchand voulait rester à Boston, il arrive à Miami avec un seul objectif en tête : se venger. Il n’oubliera jamais l’humiliation que les Bruins lui ont fait subir, et il entend bien prouver à toute la ligue qu’il n’est pas fini.

Et quoi de mieux qu’un trio composé de lui, Tkachuk et Bennett pour le faire?

Avec ces trois joueurs sur la glace, les adversaires des Panthers vont vivre un enfer chaque soir. Ils vont devoir composer avec un trio qui peut marquer, frapper, provoquer, et faire dérailler un match en quelques secondes.

Et ne soyez pas surpris si, lorsque les Panthers croiseront la route des Bruins, Marchand s’assure personnellement que son ancien club regrette amèrement sa décision.

Les Bruins ont tourné la page sur leur légende. Mais Marchand, lui, n’a pas fini d’écrire l’histoire.