À Détroit, Steve Yzerman est en train de provoquer un véritable séisme sur le marché des transactions et des agents libres.
La pression est maximale : les Red Wings n’ont pas atteint leurs objectifs en séries et les propriétaires ont perdu patience.
Le message est clair. Cette saison, il faut non seulement se qualifier pour les séries, mais aussi y faire un bon bout de chemin.
Sinon, le poste de Yzerman pourrait être en danger. Et pour sauver sa peau, le DG est prêt à tout.
D’abord, Yzerman a déjà sorti l’artillerie lourde dans les discussions. Le défenseur étoile Axel Sandin-Pelikka, joyau de la relève des Wings, aurait été offert dans un « package » majeur pour acquérir Mason McTavish.
Ce geste illustre à quel point Yzerman est prêt à sacrifier l’avenir pour obtenir un joueur clé immédiatement. McTavish est vu comme un centre de puissance capable de transformer un alignement, et Détroit le veut pour épauler Dylan Larkin au centre et solidifier son top 6.
Parallèlement, Yzerman est aussi en pourparlers avancés avec les Oilers d’Edmonton concernant le gardien Sebastian Cossa.
Cossa, choix de première ronde (15e au total) en 2021, est un espoir intrigant, mais moins intouchable que Trey Augustine, le gardien prodige que Yzerman refuse de céder.
Edmonton recherche désespérément un gardien d’avenir, et Détroit voit là une occasion de monnayer Cossa au bon prix, tout en protégeant Augustine, qui pourrait devenir le visage de l’équipe devant le filet dès 2026-2027.
Et ce n’est pas tout. Du côté des rumeurs de marché des agents libres, l’onde de choc la plus forte concerne Kyle Connor. L’attaquant vedette des Jets de Winnipeg, originaire du Michigan, en est à la dernière année de son contrat.
Connor a grandi en tant que partisan des Red Wings, et la rumeur persiste : Yzerman rêve de le rapatrier au bercail à l’été 2026.
Cette perspective excite déjà les fans de Détroit, qui imaginent un trio explosif avec Connor, Larkin et Lucas Raymond.
Pour Winnipeg, perdre Connor après avoir déjà laissé filer Nikolaj Ehlers serait un désastre, mais le pouvoir d’attraction de « revenir à la maison » est bien réel.
Frank Seravalli, l’un des insiders les plus respectés de la LNH et ancien visage de Daily Faceoff, a mis de l’huile sur le feu en affirmant publiquement que Kyle Connor pourrait bien effectuer un retour « là où tout a commencé» en 2026.
L’attaquant vedette, originaire de Clinton Township au Michigan, entrerait sur le marché comme joueur autonome sans compensation le 1er juillet prochain, au terme de son contrat actuel à 7,14 millions $ par saison.
Pour Seravalli, la connexion est évidente : non seulement Connor apporterait immédiatement un punch offensif vital à Détroit, mais il rejoindrait aussi un noyau déjà fortement teinté d’anciens Wolverines de l'université du Michigan en Dylan Larkin, J.T. Compher et Andrew Copp, créant une véritable ligne universitaire 2.0 capable de rivaliser avec les puissances offensives de l’Atlantique.
L’intérêt est loin d’être purement sentimental. Connor, qui a dépassé la barre des 30 buts à sept reprises en huit saisons, reste un modèle de régularité et d’impact.
L’an dernier encore, il a inscrit 41 buts et 97 points, un rendement qui le place dans le top 10 des ailiers les plus productifs de la ligue.
Dans un contexte où le plafond salarial grimpera à 104 millions $ en 2025-26, Steve Yzerman disposerait d’une marge de manœuvre colossale pour lui offrir un contrat de calibre élite, tout en conservant la flexibilité nécessaire pour prolonger ses jeunes comme Marco Kasper et Simon Edvinsson.
Et si l’on ajoute à cela le facteur « joueur local » et l’analyse des statistiques avancées. qui projette jusqu’à 20 % de chances supplémentaires de qualification en séries avec un Connor en pleine forme, l’argument devient implacable.
Ce serait un coup de maître autant sportif que marketing, capable de transformer le statut des Red Wings du jour au lendemain.
En clair, Yzerman est all-in. Il attaque sur trois fronts : un échange majeur pour McTavish, des négociations serrées pour un gardien via Cossa, et une préparation à un coup de maître sur le marché des agents libres en 2026 avec Kyle Connor comme cible prioritaire.
Le tout sous la pression d’une saison qui pourrait décider de son avenir à la tête des Red Wings.
À Détroit, les murs tremblent... et le marché aussi...
Mais aussi ambitieux et agressif que Steve Yzerman puisse paraître sur le marché, il faut comprendre qu’il ne pourra pas tout avoir.
Oui, il a mis Axel Sandin-Pelika dans la vitrine, mais son échec à finaliser une transaction avec Anaheim pour Mason McTavish jusqu'à maintenant tient à un point précis : il refuse obstinément d’inclure Marco Kasper dans le lot.
Or, du côté des Ducks, c’est la pièce maîtresse exigée. À Montréal, la situation est comparable : Kent Hughes ne veut pas entendre parler de David Reinbacher dans un tel échange.
Ce sont des positions de principe, des lignes rouges que ni Détroit ni Montréal ne semblent prêtes à franchir.
Dès lors, la question devient : est-ce que Yzerman, acculé par la pression de livrer enfin une qualification en séries, finira par céder sur un choix de premier tour 2026 non protégé?
Les échos à Détroit laissent entendre que non, ce qui pourrait laisser McTavish sur le marché plus longtemps que prévu.
Et c’est là que, pour les partisans du Canadien, l’espoir grandit. Si Yzerman refuse de tout sacrifier, Hughes pourrait se glisser dans la danse et frapper un coup digne de bouleverser l’Est.
Car au bout du compte, ce qui nous intéresse ici, ce n’est pas le destin de Yzerman, mais bien celui de Mason McTavish… et de savoir s’il portera un jour le chandail tricolore au Centre Bell.