Justin Trudeau n’en a pas fini avec Donald Trump.
Depuis la victoire historique du Canada au tournoi des 4 nations, le premier ministre canadien multiplie les flèches envers son homologue américain, surfant sur une vague de patriotisme national pour alimenter sa rivalité avec le président des États-Unis.
Tout a commencé avec un simple message publié après la finale entre le Canada et les États-Unis, un duel qui a captivé des millions de spectateurs et où les Canadiens ont triomphé.
"Vous ne pouvez pas prendre notre pays, et vous ne pouvez pas prendre notre sport", a écrit Trudeau, lançant une flèche à peine voilée à Donald Trump, qui, quelques jours plus tôt, avait répété son désir de voir le Canada devenir le 51e État américain.
Depuis, le premier ministre ne lâche plus son adversaire, trouvant chaque occasion pour rappeler que Trump est en train de s'effondrer, non seulement sur la scène internationale, mais aussi au sein même de son propre pays.
Alors que Donald Trump semblait intouchable après son retour à la Maison-Blanche, les fissures commencent à apparaître.
Ses récents propos sur la guerre en Ukraine, où il a repris le discours de Vladimir Poutine en affirmant que le conflit était la faute de l’Ukraine, ont fait exploser une bombe politique à Washington.
Même ses alliés républicains les plus fidèles ont pris leurs distances, marquant un tournant dans son mandat.
Un récent sondage pour le Washington Post révèle une tendance inquiétante pour Trump : 57 % des Américains estiment qu’il abuse de son pouvoir, et 48 % désapprouvent ses décisions présidentielles.
Il n’aura fallu que quelques semaines après son retour à la Maison-Blanche pour que Donald Trump perde de son aura d’intouchable.
Surtout qu'il est toujours en Floride, et non à Washington. (Trump affirme que la Maison Blanche n'est pas assez luxueuse pour lui par rapport à son manoir de Mar-a-Lago).
Après une victoire éclatante en novembre dernier et un début de mandat marqué par une prise de contrôle rapide du Congrès, la réalité le rattrape brutalement.
Aujourd’hui, les signes de son déclin s’accumulent, et c’est précisément ce que Justin Trudeau tente de mettre en lumière en narguant ouvertement le président américain.
Pour Trudeau, Trump est en train de perdre du terrain sur plusieurs fronts : son image, son pouvoir politique et même son propre parti.
Depuis son retour au pouvoir, Trump a pris plusieurs décisions impopulaires qui ne passent pas auprès de l’électorat.
En moins de deux mois, Trump a réussi à faire approuver la nomination de figures très polarisantes comme Robert Kennedy Jr. à la Santé, Kash Patel à la tête du FBI et Pete Hegseth comme secrétaire à la Défense.
Résultat : 83 % des Américains estiment que son gouvernement est "trop extrême", selon un sondage CNN.
Alors que l’inflation continue de frapper durement les ménages américains, Trump semble plus préoccupé par ses rivalités personnelles que par les enjeux économiques.
Un point qui agace de plus en plus les électeurs indépendants, qui pourraient jouer un rôle clé lors des prochaines élections.
Des manifestations commencent à éclater dans plusieurs grandes villes, notamment à New York, Chicago et Los Angeles, où les Américains protestent contre sa gestion de l’immigration, de l’économie et des droits civiques.
Face aux critiques, Trump adopte une posture de plus en plus agressive et paranoïaque. Il passe une grande partie de son temps sur Truth Social à attaquer ses détracteurs, allant même jusqu’à s’en prendre à Fox News, qui était pourtant l’un de ses plus grands alliés médiatiques.
Il multiplie les insultes contre ses opposants politiques, qualifiant Joe Biden de "fossile sénile", Kamala Harris de "vice-présidente fantôme", et maintenant Justin Trudeau de perdant.
Mais ce genre de stratégie ne fonctionne plus aussi bien qu’avant. Là où, en 2016 et en 2020, ses attaques galvanisaient ses partisans, elles commencent aujourd’hui à lasser une partie de la population.
Justin Trudeau n’a plus rien à perdre. Lui-même en fin de cycle politique, il se permet des attaques de plus en plus directes contre Trump, notamment en soulignant son déclin dans l’opinion publique.
Et Trudeau ne s’est pas arrêté là. Depuis, il aurait fait circuler des documents et des sondages internes pour prouver que Trump est en train de tout perdre.
Selon plusieurs sources, Ottawa suit de près la chute de popularité du président américain et espère que cela affaiblira ses pressions sur le Canada dans les dossiers du commerce et de l’immigration.
Trump avait promis des baisses d’impôts massives pour la classe moyenne, mais Trudeau publie plusieurs analyses montrent que les principales réductions bénéficient surtout aux plus riches et aux grandes entreprises.
Cela a provoqué un véritable scandale, y compris chez certains républicains modérés qui craignent que cela ne creuse encore plus la dette nationale.
Donald Trump est dans une position plus fragile qu’il ne veut l’admettre. L’effondrement de son soutien populaire, les critiques croissantes au sein de son propre parti et l’opposition grandissante de figures politiques comme Trudeau montrent que la lune de miel est bel et bien terminée.
Si les républicains restent divisés et si l’opinion publique continue de se retourner contre lui, Trump pourrait bien être confronté à la plus grande crise de son mandat. Déjà...
Pendant ce temps, Trudeau en profite pour le provoquer à chaque occasion. Après tout, rien ne semble plus énerver Donald Trump que d’être traité comme un homme en déclin.
Ce glissement dans l’opinion publique ne passe pas inaperçu à Ottawa, où Justin Trudeau en profite pour insister sur la fragilité du président américain.
Selon certaines sources proches du gouvernement canadien, Trudeau fait même circuler en coulisses l’idée que Trump est en train de tout perdre, un contre-discours qui agace profondément la Maison-Blanche.
Connu pour ne jamais rester silencieux face aux critiques, Donald Trump n’a pas tardé à répliquer. Irrité par la série de provocations de Trudeau, il l’a publiquement traité de "loser", ridiculisant ses performances économiques et politiques.
"Justin Trudeau est un perdant. Il dirige un pays en faillite, où les gens fuient à cause des taxes et des crimes. C’est une honte", a martelé Trump lors d’un rassemblement en Floride.
Mais cette attaque semble témoigner d’une nervosité grandissante. Car pendant que Trudeau n’a plus rien à perdre, Trump, lui, joue son avenir politique.
Et si, au final, c’était lui qui était en train de tout perdre?