Bombe médiatique à Laval: Connor Bedard sur toutes les lèvres

Bombe médiatique à Laval: Connor Bedard sur toutes les lèvres

Par David Garel le 2025-04-30

C’est une déclaration qui n’a pas passé sous le radar. Et elle pourrait bien changer le visage des Blackhawks de Chicago.

Sur les ondes du 98.5 FM, Stéphane Waite a lancé une véritable bombe médiatique : selon lui, Pascal Vincent serait un candidat logique, et même probable, pour devenir le prochain entraîneur-chef des Blackhawks, aux côtés de Connor Bedard, le joyau de la reconstruction à Chicago.

Ce n’est pas une spéculation en l’air. Ce n’est pas un commentaire au passage. Stéphane Waite n’est pas du genre à parler dans le vide, surtout pas dans ce contexte.

Rappelons qu’il est le frère de Jimmy Waite, entraîneur des gardiens de but des Hawks. S’il nomme un nom comme Pascal Vincent, c’est qu’il y a eu des conversations. Ce n’est pas une intuition, c’est une information.

Et si cela se confirme, ce serait peut-être l’un des mariages les plus parfaits de la LNH moderne entre un entraîneur et un groupe de jeunes étoiles en devenir.

Pascal Vincent a fait des miracles avec le Rocket de Laval cette saison. Il a hérité d’un vestiaire instable, de jeunes à encadrer, de vétérans blessés, d’un calendrier difficile.

Et pourtant, il a transformé le Rocket en l’une des équipes les plus structurées de la Ligue américaine. Il a remporté le trophée Louis-A.-R.-Pieri, remis à l’entraîneur de l’année dans la AHL.

Mais plus encore, il a redonné vie à l’identité d’une équipe.

Vincent, c’est un meneur d’hommes, un pédagogue, un stratège capable de parler aux jeunes joueurs et de les faire progresser à vitesse grand V.

Il l’a fait avec Joshua Roy, Logan Mailloux, Sean Farrell et tant d’autres. Les témoignages affluent de partout : les joueurs veulent jouer pour lui.

Connor Bedard est l’épicentre de cette nouvelle ère à Chicago. Mais autour de lui, il y a maintenant Artyom Levshunov, repêché 2e au total en 2024. Il y a également Frank Nazar, Oliver Moore, Kevin Korchinski...

Bref, un noyau explosif, jeune, talentueux, à façonner.

L’organisation veut tourner la page, trouver un bâtisseur, un enseignant, quelqu’un qui va former ces jeunes pour la décennie à venir.

Pascal Vincent est exactement ce profil. Il n’a pas besoin d’un vestiaire de vétérans établis. Il veut un vestiaire vierge, malléable, où il peut instaurer sa culture.

Et c’est pourquoi les propos de Stéphane Waite font autant de bruit. Parce qu’ils font du sens. Parce qu’ils rejoignent une logique hockey indiscutable. Et parce qu’ils émanent d’une voix qui connaît très bien la structure interne des Blackhawks.

Il est difficile de ne pas lire, entre les lignes, un petit message pour Martin St-Louis. On le sait, Pascal Vincent aurait pu être l’entraîneur du Canadien de Montréal.

 Il faisait partie des options lors des rumeurs de congédiement qui tournaient autour de St-Louis. Une partie du Québec réclamait un entraîneur québécois d’expérience, enraciné dans la culture du hockey, capable de former les jeunes.

Kent Hughes et Jeff Gorton ont choisi de garder Martin St-Louis.

Aujourd’hui, le coach ud CH redressé la barre et amené le CH en séries, il mérite tous les éloges du monde. Mais les partisans de Vincent n’ont pas disparu.

Et si Vincent est embauché par Chicago, avec une machine comme Bedard à sa disposition, certains ne manqueront pas de dire : « Imaginez s’il était ici. »

Ce sera une comparaison inévitable pour les années à venir. D’autant plus si Vincent transforme rapidement les Hawks en puissance de l’Ouest.

Pascal Vincent ne cherche pas la gloire : il cherche un projet

Ce qui rend cette nouvelle encore plus crédible, c’est que Pascal Vincent n’a jamais été un carriériste qui saute sur le premier poste venu. 

Il a attendu sa chance. Il a refusé des rôles d’adjoint pour des clubs déjà établis. Il a préféré retourner dans la AHL pour rebâtir sa réputation, après une sortie difficile à Columbus.

Il veut un projet. Il veut construire. Chicago est le projet rêvé pour un entraîneur comme lui.

Le club est au plancher, mais les fondations sont solides. La pression médiatique y est moindre qu’à Montréal, même si on parle d'un énorme marché de hockey. L’environnement est parfait pour grandir avec ses joueurs.

Et si les dirigeants de Chicago lui font confiance, il pourrait devenir le mentor de Connor Bedard, comme Patrick Roy l’a été pour Nathan MacKinnon, comme Claude Julien l’a été pour Patrice Bergeron.

Le timing est parfait.

La LNH est en ébullition. Huit postes d’entraîneur sont ouverts. Les noms circulent : Rick Tocchet, Dan Bylsma, Joel Quenneville (si jamais réhabilité), Mike Sullivan, Guy Boucher.

Mais aucun de ces entraîneurs n’a le profil idéal pour une jeune équipe comme Chicago. Ce sont des entraîneurs de vétérans, des tacticiens qui veulent gagner maintenant.

Pascal Vincent est dans la bonne tranche d’âge, dans la bonne mentalité, dans le bon moment.

Il a montré à Laval qu’il savait relancer une équipe. Il a montré qu’il pouvait élever un groupe en quelques mois. Il est franc, calme, intelligent. Exactement ce qu’il faut pour canaliser le feu d’un Connor Bedard.

C’est aussi une fierté québécoise. On l’oublie parfois, mais le Québec produit non seulement des joueurs, mais aussi des entraîneurs de haut calibre. Vincent est de cette école. Il ne fait pas de vagues, mais il fait l’unanimité partout où il passe.

Si Chicago l’embauche, ce sera une reconnaissance éclatante du talent québécois en matière de leadership et de développement. Et pour Pascal Vincent, ce sera l’occasion de devenir, enfin, un nom incontournable de la LNH.

Il fallait que ça vienne d’un homme comme Stéphane Waite. Un coach connecté et respecté à Chicago, lui qui a gagné la Coupe Stanley avec les Hawks en 2010 et qui a son frère qui a gagné deux Coupe Stanley aussi à Chicao en 2013 et 2015.

Son commentaire au 98.5 FM aura des répercussions. À Chicago. À Montréal. Partout dans la LNH.

Car si Pascal Vincent devient le coach de Connor Bedard, ce ne sera pas juste un nouveau chapitre de sa carrière. Ce sera peut-être le début d’une ère à Chicago.

Et cette fois, personne ne pourra dire qu’on ne l’avait pas vu venir.