Patrick lance une véritable bombe sportive à Laval... et à Cogeco...
Le FM93, par la voix de Stephan Dupont, vient de faire trembler les couloirs de la Place Bell : Patrick Roy veut littéralement voler les hommes du Rocket de Laval pour construire son nouveau staff à Long Island:
Oui, vous avez bien lu. Le légendaire numéro 33, toujours aussi imprévisible, met son nez directement dans les platebandes du Rocket de Laval, sans gêne, sans détour, avec le panache d’un homme qui n’a jamais digéré le mépris de l’organisation montréalaise à son endroit. Et les noms qui circulent vont faire frissonner jusqu’au sommet de la tour du Centre Bell.
Pascal Vincent. Martin Laperrière. Deux piliers du Rocket. Deux hommes qui ont accompagné Roy dans ses premières conquêtes à Québec. Deux hommes que Patrick veut ramener dans son giron. Et deux prises symboliques qui résonnent comme une gifle monumentale à l’endroit de Kent Hughes et Jeff Gorton, les cerveaux du CH qui, rappelons-le, ont toujours maintenu Roy à l’écart de leur projet.
Pour comprendre l’ampleur du geste, il faut revenir sur fond du problème. Patrick Roy n’a jamais digéré son rejet par le Canadien en 2012, alors qu’il croyait obtenir le poste d’entraîneur.
Ce fut Michel Therrien. Puis Claude Julien. Puis Dominique Ducharne. Puis en 2022, lorsque Geoff Molson a confié les rênes du club à Jeff Gorton, Roy espérait devenir DG. Ce fut Kent Hughes qui fut nommé. Et ensuite, il voulait devenir coach du CH. Maisencore une fois, silence radio. Ce fut St-Louis qui a été nommé. Et depuis, Roy a construit sa vengeance dans l’ombre, patiemment.
Aujourd’hui, l’homme derrière le banc des Islanders, confirmé à son poste par Mathieu Darche, veut montrer qu’il est toujours ce "boss des bécosse"s, ce gars baveux, orgueilleux, mais lucide, qui n’oublie jamais. Et sa première mission : s’entourer d’un staff 100 % Québec, à sa manière.
Pascal Vincent est au cœur de cette tempête. Fraîchement critiqué pour ses décisions en séries à Laval, son avenir comme entraîneur-chef dans la LNH est incertain. Mais Patrick Roy, lui, n’a pas oublié. Leur lien est fort. Il sait que Vincent peut devenir un bras droit fidèle, un relais sur le banc, un stratège qui parle son langage. Et dans l’état actuel des choses, Vincent a tout à gagner à sortir de l’ombre d’un Rocket dysfonctionnel et humilié en demi-finale.
Mais le nom qui fait vraiment trembler le Vieux-Montréal, c’est Martin Laperrière. Longtemps l’homme de confiance de Roy avec les Remparts, Laperrière est devenu un rouage essentiel du Rocket aux côtés de Vincent. Or, si Roy met la main sur lui, ce n’est plus simplement une manœuvre de coaching… c’est une déclaration de guerre.
C’est aussi une ironie dramatique qui s’impose : deux Québécois rejetés à Laval pourraient être exfiltrés par deux autres Québécois — Roy et Darche — eux-mêmes rejetés par le système montréalais (Darche aussi avait été interviewé pour le poste en 2022).
Une revanche silencieuse, brutale, qui laisse Kent Hughes sans réponse. Car il ne peut pas s’opposer à des promotions dans la LNH. Il ne peut pas retenir ses adjoints, surtout si le projet à Long Island leur offre une véritable reconnaissance, ce que le CH leur a toujours refusé.
Et ce n’est pas tout. Roy a le champ libre, maintenant que John MacLean et Tommy Albelin ont été congédiés. Benoît Desrosiers, son fidèle lieutenant, demeure. Mais il manque deux pièces à sa garde rapprochée. Et il semble clair que le cœur de Roy pointe vers le Québec... et surtout Laval..
Mais ce qu’il faut surtout comprendre, c’est la mécanique psychologique derrière tout ça. Roy n’agit jamais sans calcul. Il ne s’agit pas ici d’une simple recherche de talent. Il veut marquer son territoire, montrer qu’il est en position de force. Faire mal là où ça fait mal : à Laval.
Le Rocket, que Kent Hughes et Jeff Gorton ont érigé comme leur laboratoire de développement, pourrait voir deux de ses cerveaux les plus crédibles s’envoler sans compensation. Un vol en règle.
Et pendant ce temps, à Montréal, on se tait. Chantal Machabée ne commente pas. Pascal Vincent non plus. On sent que le malaise est profond. Tout le monde sait que Roy est en train d’exécuter une vendetta bien ficelée. Et personne n’ose se dresser contre lui.
Parce que Patrick Roy, en 2025, n’est plus un coach en quête de reconnaissance. Il est le patron d’un projet qu’il construit selon ses termes.
L’odeur de revanche flotte. Le timing est parfait. Roy a le soutien total de Mathieu Darche, qui prend même les coups médiatiques pour lui, comme il l’a fait en annonçant personnellement le congédiement des adjoints que Roy ne voulait plus. Le message est clair : le boss à Long Island, c’est Roy. Et Darche, c’est son allié.
Si Pascal Vincent et Martin Laperrière quittent Laval, ce sera l’ultime humiliation pour le CH. Et dans ce jeu d’échecs entre Québécois, Patrick Roy avance ses pions comme un maître… pendant que Kent Hughes reste bloqué sur la ligne bleue.
Ce que Cogeco a révélé, c’est plus qu’une rumeur. C’est un avertissement. Patrick Roy est de retour. Il est en mission. Et il n’a rien oublié. Montréal l'a toujours rejeté et il tient sa revanche.
Paradoxalement, "le roi" pourrait bien rendre un immense service à son plus grand rival, Martin St-Louis, en recrutant… Pascal Vincent.
Car soyons francs : tant et aussi longtemps que Vincent restera dans l’organisation du Canadien, chaque mauvaise séquence de Martin St-Louis sera comparée aux succès du Rocket de Laval, et la pression populaire pour un changement d’entraîneur ne fera qu’augmenter.
Depuis deux saisons, les partisans s’accrochent à l’idée que Pascal Vincent est un “coach prêt” pour la LNH, alors que St-Louis est encore perçu, malgré ses succès, comme un ancien joueur improvisé dans un rôle trop grand pour lui.
À chaque séquence de défaites, les réseaux sociaux ne se gênent plus pour souligner l’écart criant entre un Laval structuré et performant… et un Canadien qui patauge sans système défensif clair.
Le départ éventuel de Vincent pour aller seconder Roy chez les Islanders viendrait faire taire cette rumeur persistante, cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de St-Louis. Il n’y aurait plus d’alternative locale évidente. Plus de filet de sécurité québécois.
C’est là toute l’ironie du sort : le seul homme qui pourrait sauver Martin St-Louis de la colère populaire quand le CH perd, c’est Patrick Roy, son plus grand rival.
Et comme à son habitude, Roy ne ferait pas ce geste pour aider son adversaire… mais simplement pour bâtir son propre empire.
Une rivalité entre deux figures du hockey québécois pourrait temporairement désamorcer une autre… et offrir à St-Louis un répit inattendu.
La vie est parfois étrange...