Bombe financière à Montréal! Carey Price sera échangé. Enfin un adieu économique au roi sans couronne!
Le rideau tombe. Pas sur la carrière de Carey Price, ça, c’est fait depuis longtemps. Mais sur son contrat. Cette entente de huit ans, signée à l’été 2017 pour 84 millions de dollars, qui avait été vendue comme un geste de fidélité ultime entre le Canadien de Montréal et son gardien de franchise.
Une entente gigantesque, à la hauteur du joueur qu’il était… mais qui, aujourd’hui, pèse comme un bloc de béton sur les ambitions d’une équipe qui veut gagner.
Et selon le très fiable Chris Johnston, insider bien branché de TSN et The Athletic, ce contrat sera échangé assurément après le 1er septembre 2025, soit immédiatement après le versement de son dernier boni à la signature de 5,5 millions de dollars.
Le journaliste confirme la future transaction à cent pout cent.
Ce n’est pas une rumeur vague ou une spéculation. C’est un plan. Un plan chirurgical, préparé en coulisses par Kent Hughes et Jeff Gorton depuis des mois.
Carey Price ne terminera pas la saison 2025-2026 dans les livres comptables du CH. Il sera échangé à San Jose, à Chicago ou à Pittsburgh. C’est une certitude.
Une opération attendue depuis deux ans.
Depuis qu’il a disputé son dernier match en 2022, Carey Price n’est plus qu’un nom sur une feuille comptable. Il ne s’est jamais officiellement retiré. Il ne le veut pas.
Et pour cause : il tient à chaque "cenne" de son contrat. Il va avoir reçu 82 millions de dollars, mais les 2 millions restants, qui lui seront versés sous forme de salaire de base après le 1er septembre, sont intouchables. Il les veut. Et rien ni personne ne le convaincra de les laisser filer.
Résultat? Le Canadien doit gérer son contrat comme une pièce de mobilier encombrante. Un fauteuil de grand luxe… inutilisable.
Mais ce 1er septembre représente une date charnière. Une fois que Price aura empoché son dernier boni, le contrat devient soudainement beaucoup plus attrayant. Il reste seulement 2 millions de dollars à payer pour un impact salarial de 10,5 millions.
Et surtout, ces 2 millions sont partiellement couverts par les assurances (jusqu’à 60 %), ce qui signifie qu’une équipe pourrait encaisser le cap hit de Price pour moins de 1 million réel en liquidité.
C’est le paradis pour les équipes en reconstruction qui, comme l’expliquait Chris Johnston, ont besoin de monter artificiellement leur masse salariale sans dépenser.
Trois équipes dans cette course de riches...ou de pauvres : San Jose, Chicago et Pittsburgh.
Ces formations sont dans une position identique : elles seront vendeuses à la date limite des transactions et vont vraisemblablement échanger des joueurs établis. Conséquence? Leur masse salariale réelle va fondre… au risque de tomber sous le plancher de la LNH.
C’est là que le contrat de Price devient une aubaine. Il permet d’absorber un "cap hit" élevé sans toucher au portefeuille, de respecter les règles de la ligue et, en prime, d’aller chercher un petit cadeau du Canadien pour service rendu.
Mais contrairement à ce qu’on croyait il y a un an, le CH pourrait ne pas avoir à payer si cher.
Oui, un espoir ou un choix tardif pourrait accompagner le contrat, mais les circonstances sont désormais favorables à Montréal : avec la hausse du plancher salarial à 70,6 M$ et la certitude que certaines équipes devront dépenser pour respecter les règles, la valeur de ce genre de contrat augmente.
En clair, le CH n’aura pas besoin de surpayer pour se débarrasser de Price.
Actuellement, le Canadien dépasse le plafond salarial de 5,419 millions de dollars, selon le site spécialisé Puck Pedia.
Jayden Struble n’est pas encore signé. Le CH est aussi activement impliqué dans plusieurs négociations de transaction pour un deuxième centre ou un ailier top 6 : Jordan Kyrou, Jared McCann, Mason McTavish (même si Frank Seravalli écarte le CH), Sidney Crosby… rien n’est exclu.
Mais pour conclure un tel coup, il faut de l’espace. Et tant que Carey Price est sur la LTIR (liste des blessés à long terme), le CH ne peut pas accumuler de l'espace salarial au fil de la saison. Il est prisonnier d’une formule qui l’empêche de faire un gros move à la date limite sans jongler avec les chiffres.
Si le contrat de Price est échangé en septembre, Hughes pourra retirer le contrat de 10,5 M$ de ses livres, redevenir « normal » sur le plan du plafond, et commencer à accumuler de l’espace utilisable jour après jour. On parle ici d’un potentiel de plus de 19 millions $ en cap space utile d’ici la fin de la saison.
C’est colossal. Et c’est ce qui rend la transaction inévitable.
Derrière les chiffres, il y a aussi un malaise humain. Geoff Molson, propriétaire du Canadien, est peut-être plus irrité qu’il ne veut le montrer.
On se souvient qu’à la fin de la saison 2024-2025, Carey Price et sa famille avaient été complètement ignorés des célébrations d’avant-match, au Centre Bell. Pas de passage sur le Jumbotron. Pas de salut. Rien.
Les partisans ont réagi vivement sur les réseaux sociaux. Et plusieurs y ont vu un signal clair : l’organisation veut s’éloigner de l’ombre Price, tourner la page et laisser la lumière à Montembeault, Dobes, Fowler et compagnie.
Mais ce froid n’est peut-être pas seulement émotionnel. Il est aussi financier. Pour un simple 2 millions de dollars, Price aurait pu aider le CH. À l'époque, des joueurs comme Nathan Horton ou David Clarkson ont accepté de prendre leur retraite anticipée pour aider leur organisation.
Pas Carey Price.
Son refus, bien que contractuellement légitime, oblige l’équipe à se plier à sa volonté et à retarder un projet de relance structuré autour de Demidov, Caufield, Suzuki, Bolduc, Slafkovsky, Guhle, Dobson et Hutson.
Et pour Molson, ça fait mal.
Un dernier merci… et au revoir...
La transaction s’en vient. Et malgré l’aridité comptable du geste, elle aura une forte portée symbolique.
C’est la fin officielle du chapitre Carey Price à Montréal. Il n’a pas mis les pieds sur la glace depuis 2022, mais son ombre planait encore sur l’équipe, sur la masse salariale, sur les décisions de Kent Hughes.
Ce chapitre sera clos après le 1er septembre. Dès que son boni sera déposé, le contrat de Price prendra la route de San Jose, Chicago ou Pittsburgh. Et avec lui, tout un pan de l’histoire récente du CH.
Il restera les souvenirs. Les arrêts spectaculaires. L'année 2014 où Price s'est blessé aux portes de la finale de la Coupe Stanley. L’année 2015 où il a remporté le Hart et le Vézina. La finale de 2021. Il restera aussi ses controverses, ses difficultés amoureuses et ses problèmes dépendance qu'il a surmontés.
Mais il restera aussi un goût amer. Celui d’un départ non assumé. D’une transition alourdie par l’argent. D’un contrat qui aura représenté un sommet d’amour et une vallée d’irritation.
Carey Price ne jouera plus jamais au hockey. Mais il aura encore, une dernière fois, changé le destin de son équipe. Pas avec ses jambières. Avec ses chiffres.
Et pour Kent Hughes et Jeff Gorton, ce sera enfin la libération.