Bière à 15 dollars, hot-dog à 7 dollars: Geoff Molson répond sur la glace

Bière à 15 dollars, hot-dog à 7 dollars: Geoff Molson répond sur la glace

Par David Garel le 2025-01-17

Ray Lalonde, ancien vice-président marketing des Canadiens de Montréal et expert bien connu dans le domaine des affaires sportives, est reconnu pour ses analyses directes et souvent tranchantes.

Ayant occupé un rôle de premier plan dans la gestion de la marque du CH, il connaît bien les rouages internes de l'organisation.

Mais ces derniers temps, Lalonde ne s'est pas gêné pour critiquer la gestion de Geoff Molson, particulièrement en ce qui concerne les prix exorbitants au Centre Bell et ce qu’il perçoit comme une déconnexion entre l’équipe et ses partisans.

« Geoff Molson doit arrêter de traiter les partisans comme des vaches à lait. Une bière à 15 $ et un hot-dog à 7 $, c’est indécent quand l’équipe ne performe pas. »

« Le modèle actuel est dépassé. Regardez ce que fait le stade Mercedes-Benz à Atlanta : des bières à 5 $ et des hot-dogs à 2 $. Non seulement les fans reviennent en plus grand nombre, mais ils dépensent davantage parce qu’ils se sentent respectés. Pourquoi ne pas s’en inspirer? »

« Geoff Molson semble oublier que les partisans du Canadien méritent plus qu’un spectacle cher et inaccessible. Le hockey ici, c’est une religion, pas un luxe. »

Ces propos ont trouvé un écho chez de nombreux partisans frustrés par les prix élevés et les performances décevantes de l’équipe en début d'année.

Mais Molson, fidèle à son style, n’a pas choisi de répondre sur le même ton. Il a préféré une réplique bien plus percutante et significative : sur la glace.

Non seulement le CH est en feu et se retrouve aux portes des séries.

Mais au lieu de s’abaisser à un débat public ou de répondre verbalement à ces critiques, Geoff Molson a choisi de le faire autrement.

Sa réponse a été directe, sans pitié, et surtout remplie d’une générosité qui ne laisse aucun doute sur ses intentions profondes.

À Québec, lors de l’inauguration de la quinzième patinoire en plein air avec glace artificielle offerte par le Canadien aux villes du Québec, Geoff Molson était rayonnant.

Comme le souligne Réjean Tremblay :

« Geoff a parfaitement le droit de sourire et d’être fier. C’est une œuvre formidable que cet engagement du Canadien envers les communautés du Québec.

En plus, il redonne ce que le hockey lui donne en l’enrichissant. Le symbole est puissant. » (crédit: Punching Grace).

Ces patinoires, établies dans plusieurs villes, ne sont pas seulement des infrastructures sportives. Elles représentent une véritable volonté de redonner à la communauté et de bâtir un avenir pour les jeunes, peu importe leur situation économique.

Tremblay, avec son style inimitable, l’a dit lui-même :

« Il y aura toujours des pisse-vinaigres pour dire que c’est déductible d’impôts, que c’est bon pour l’image et le marketing de la Flanelle sainte…

Le CH a autant besoin de ces quinze patinoires pour vendre des tickets qu’une page de publicité dans le semainier paroissial de Chibougamau. Bravo… et qu’on en profite. »

Geoff Molson ne s’est pas contenté de réagir symboliquement : il a frappé là où ça compte. Ces patinoires, accessibles gratuitement à tous, sont bien plus qu’un geste ponctuel.

Elles permettent aux jeunes de s’initier au hockey, renforcent le tissu social des communautés et incarnent les valeurs fondamentales du sport.

Comme le souligne Tremblay avec une touche de sarcasme, ces patinoires semblent bien plus efficaces que certaines institutions publiques :

« De toute façon, les patinoires à Geoff fonctionnent mieux que les soins de santé, l’application de la Justice, l’entretien des routes et des infrastructures et que tout le système d’éducation. »

En investissant dans ces infrastructures, Geoff Molson a répondu aux critiques avec éclat, montrant que son engagement dépasse largement les considérations économiques du Centre Bell.

Son message est clair : le Canadien de Montréal n’est pas seulement une équipe de hockey, c’est une institution profondément ancrée dans la communauté québécoise.

À ceux qui le critiquent, sa réponse est implacable : plutôt que de se défendre par des mots, il agit. Et il agit là où cela compte le plus : auprès des jeunes, des familles, et des amateurs de hockey qui méritent de voir leur passion pour ce sport enrichie par des gestes concrets.

Tremblay le dit avec humour :

« Geoff comme premier ministre!!! » 

Et pourquoi pas, en effet? Avec des actions aussi fortes et des symboles aussi puissants, Geoff Molson prouve qu’il comprend mieux les besoins des Québécois que bien des politiciens.

Ray Lalonde avait raison sur un point : les gestes parlent plus fort que les mots. Et sur ce coup-là, Geoff Molson a fait bien plus que répondre.

Il a marqué un but sans réplique, un geste de générosité qui rappelle pourquoi le hockey est, et restera, le sport du peuple.

Geoff Molson marche sur l'eau. Non seulement l’équipe performe à un niveau exceptionnel, mais il bénéficie maintenant d’un appui public inestimable, celui du parrain médiatique Réjean Tremblay.

Dans le sport, rien ne fait taire les mécontents comme des performances sur la glace. Et cette saison, le Canadien est tout simplement en feu. Les jeunes talents brillent, les victoires s’accumulent, et l’enthousiasme est à son comble.

Les critiques sur les prix élevés au Centre Bell? Elles disparaissent comme neige au soleil. Après tout, quand ton équipe gagne et offre un spectacle digne des plus grandes soirées de hockey, les partisans sont prêts à payer pour en être témoins.

Le Centre Bell est plein à craquer, les fans sont électrisés, et les profits suivent naturellement. Molson n’a même pas eu besoin de baisser ses prix : la qualité du produit sur la glace fait tout le travail.

Mais la revanche de Geoff Molson ne s’arrête pas là. En obtenant l’approbation publique de Réjean Tremblay, il s’assure une position solide dans l’opinion publique québécoise.

Tremblay, avec son influence inégalée dans les médias, a non seulement encensé les initiatives communautaires de Molson, mais l’a également élevé au rang d’un leader presque politique.

Quand une figure aussi respectée que Tremblay te compare favorablement au système politique québécois, tu peux être certain que l’opinion publique est de ton côté.

Les reproches sur les prix? Balayés. Les critiques sur sa gestion? Dissipées.

Avec une équipe en feu et des initiatives communautaires saluées par tous, Molson a démontré qu’il sait parfaitement gérer le double rôle de propriétaire du Canadien et de leader social.

Les 15 patinoires offertes à travers le Québec ne sont pas qu’un symbole : elles sont un geste concret qui redonne au hockey son essence populaire.

Avec la bénédiction du parrain Tremblay, il est désormais "safe" dans l’opinion publique. Peu importe ce que diront ses détracteurs à l’avenir, Geoff Molson a prouvé qu’il est un leader capable de répondre aux attentes sur tous les fronts.

La revanche de Molson est double, mais surtout, elle est totale.

Ray Lalonde et ses critiques peuvent bien revenir à la charge, mais cette fois, ils devront affronter un propriétaire en pleine possession de ses moyens, soutenu par une équipe performante, des partisans comblés et un allié de poids dans les médias.

Geoff Molson n’a pas seulement marqué un but. Il vient de réaliser un tour du chapeau.