Attention, Kent Hughes fait la même erreur que Marc Bergevin

Attention, Kent Hughes fait la même erreur que Marc Bergevin

Par Marc-André Dubois le 2024-09-18

Kent Hughes se trouve à un carrefour critique en tant que directeur général du Canadien de Montréal.

Il doit veiller à ne pas répéter les erreurs de son prédécesseur, Marc Bergevin, qui avait la réputation de négliger la communication avec les espoirs de l’organisation.

Ce manque de dialogue avait souvent laissé des talents en devenir dans l’incertitude, sans sentir l’appui de la direction montréalaise.

L'exemple actuel de Bogdan Konyushkov, un défenseur de premier plan évoluant dans la KHL, illustre parfaitement cette situation.

Choisi en quatrième ronde, 110e au total, lors du repêchage de 2023, Konyushkov est déjà un joueur établi dans la KHL. On parle déjà d'un défenseur de premier plan dans la KHL, la 2e meilleure ligue au monde.

Cependant, malgré son potentiel et sa progression continue avec le Torpedo Nizhny Novgorod, l’organisation du Canadien semble avoir négligé toute forme de communication directe avec lui.

"Je n'ai aucun lien avec le Canadien." (crédit: Rg.org)

Cela contraste fortement avec le traitement réservé à des espoirs comme Ivan Demidov avec qui Kent Hughes a maintenu un contact étroit.

"Ils communiquent beaucoup avec Demidov parce qu'il a été choisi haut dans le repêchage. Je n'ai pas ce luxe."

Les fans montréalais ont récemment exprimé leurs inquiétudes en voyant Konyushkov être relégué à la troisième paire de défenseurs et perdre son titre de capitaine de Torpedo.

S'agissait-il d'une sanction ou d’un signe de malaise avec l’entraîneur Igor Larionov? En réalité, l’arrivée du vétéran Slava Voynov, double champion de la Coupe Stanley, a redistribué les rôles.

Voynov a pris le "C" et plus de temps de jeu en avantage numérique, mais cela ne devrait pas être vu comme un coup dur pour Konyushkov.

Toutefois, cette situation met en lumière un point critique pour le Canadien : même si un joueur n'a pas été sélectionné dans les premiers tours, cela ne devrait pas signifier qu'il est laissé à lui-même.

Konyushkov, à 21 ans, fait preuve de maturité en expliquant qu’il tire profit des conseils de Voynov et qu’il accepte de voir son temps de jeu réduit dans le but de maximiser son efficacité.

Mais ce n’est pas une raison pour l'organisation montréalaise de négliger ses espoirs.

Le silence de la direction du Canadien auprès de Konyushkov, qui affirme n’avoir "aucun lien" avec l’équipe, est préoccupant.

Cela ne devrait pas être une question de rang de sélection. Chaque espoir doit sentir qu’il fait partie de l’avenir de l’équipe, qu’il s’agisse d’un choix de premier tour ou d’une sélection plus tardive.

Ignorer ces talents pourrait avoir des répercussions à long terme sur leur développement et leur engagement envers le Canadien.

Kent Hughes doit absolument corriger ce manque de communication et s'assurer que des joueurs comme Konyushkov se sentent valorisés.

Les Canadiens ne peuvent pas se permettre de négliger des espoirs prometteurs sous prétexte qu'ils évoluent encore à l'étranger ou qu'ils n’ont pas été choisis en début de repêchage.

Pour éviter les écueils du passé et garantir un avenir plus prospère, il est crucial de maintenir un lien constant et constructif avec tous les espoirs de l'organisation, peu importe où ils se trouvent ou leur rang de sélection.

Attention Kent. Ne fais pas les mêmes erreurs que "Bergy".