Ce n’est pas un agent qui l’a dit. Ce n’est pas un journaliste. C’est Alexei Kovalev. L’idole du Centre Bell. Le joueur mythique que les partisans du Canadien de Montréal n’ont jamais oublié.
Et aujourd’hui, c’est lui qui relance l’espoir : Artemi Panarin pourrait quitter les Rangers… et même la LNH. Oui, vous avez bien lu. Pas juste quitter Manhattan. Quitter la ligue. Et dans cette tornade, une vérité demeure : le seul qui pourrait convaincre Panarin de prendre une autre direction que la Russie, c’est peut-être Kovalev lui-même.
Parce que les deux hommes sont voisins à New York. Pas juste dans un sens large, mais littéralement. Ils vivent dans les mêmes quartiers huppés de la Grosse Pomme, croisent leurs enfants, partagent leurs habitudes et leur admiration mutuelle. Et cette proximité n’est pas anecdotique : elle devient maintenant stratégique pour le Canadien de Montréal.
Alex Kovalev n’a jamais été aussi clair. Lors de son entrevue avec le RG Media, il ne s’est pas contenté de commenter la saison difficile des Rangers.
Il a confirmé que Panarin a rejeté une offre de prolongation à New York, une offre dans le style d’Anze Kopitar plus courte, à un cap hit plus bas que 7 M$, mais qui aurait sécurisé son avenir. Panarin a dit non. Et Kovalev va plus loin :
« Il y a même des rumeurs selon lesquelles il voudrait quitter la LNH et retourner en Russie. »
Ce n’est plus de la spéculation. C’est un avertissement direct. Si le Canadien veut rêver grand, il doit agir maintenant.
Parce que si Panarin est prêt à envisager un retour en Russie à 34 ans, c’est qu’il cherche un nouveau sens à sa carrière. Il n’en est plus à courir les dollars. Il veut une place où il se sentira respecté, valorisé, aimé. Et c’est là que Montréal entre en jeu.
« L’argent n’est pas tout… »
La déclaration de Kovalev résonne comme un appel à Kent Hughes et Jeff Gorton :
« Lors de ma sortie de Montréal, je voulais me sentir respecté par l'argent et je l'ai regretté. »
« L’argent n’est pas toujours ce qui compte. Ce qui compte, c’est l’endroit, le confort, les gens. Parfois, on peut abandonner un peu d’argent, et quand même aimer l’équipe et l’environnement. »
Quand ces mots viennent d’un ancien joueur qui a refusé lui-même une prolongation à Montréal pour accepter plus d'argent à Ottawa, mais qui avoue aujourd’hui avoir peut-être fait une erreur par principe, ils prennent tout leur poids.
Kovalev le sait : Panarin ne veut pas juste un contrat. Il veut un lieu. Une atmosphère. Une identité. Il veut un club comme Montréal.
Et il sait que le Canadien est redevenu attrayant. Il observe les Demidov et Hutson, les jeunes qui montent, et surtout le respect qu’on accorderait à l'attaquant qui a été signé à New York pour 11,5 M$ par année par nul autre que Jeff gorton
Kovalev sait que Montréal n’est plus un cimetière pour Russes perdus, mais un tremplin pour... la Coupe Stanley..
Et Kovalev, plus qu’un ancien du CH, est le pont idéal. Il parle à Panarin. Il le comprend. Il peut l’influencer. Mieux : il peut lui vendre Montréal.
Mais Kovalev n’est pas seul dans ce jeu de séduction. Il y a Jeff Gorton, qui connaît très bien Panarin pour l’avoir dirigé à New York.
Un lien de confiance existe. Un passé commun aussi. Panarin a adoré son temps sous Gorton. Pas pour rien qu'il n'est pas capable de supporter Chris Drury.
Pour lui, le gars qui lui a fait confiance, c'est Gorton et personne d'autre. Montréal offre à Panarin une nouvelle version de ce qu’il aimait chez les Rangers : du respect, une vitrine, un prodige compatriote avec qui joueur et surtout... une culture.
Et il y a Cole Caufield. Oui, Panarin adore Caufield. Il le répète depuis des années. Il suit son jeu, admire sa vitesse, sa créativité. Le voir comme un coéquipier potentiel, dans un système offensif où Martin St-Louis laisse les artistes s’exprimer, ce n’est pas rien.
Imaginez les deux sur l'avantage numérique.
Pour un joueur comme Panarin, ce genre de liberté n’a pas de prix. À New York, tout est devenu un fiasco. Cette équipe s'écroule et surtout, Panarin subit un système défensif horrible qui ne le met plus en valeur.
La ligne bleue des Rangers est une catastrophe.
Kovalev le dit
: « Je suis surpris qu’ils n’aient pas ajouté un ou deux bons défenseurs. Tous leurs problèmes partent de là. Tu ne peux pas avoir un tel trou sur la ligne bleue. Trop de pertes… on va voir. »
Et maintenant... imaginez Panarin avec Lane Hutson, Mike Matheson, Noah Dobson...
Wow...
Ce « on va voir » cache mal une vérité : Panarin est tanné. Et à 33 ans, dans la dernière année de son contrat de 81,5 M$, il pense déjà à l’après. Le UFA de l’été 2026 pourrait bien faire un choix de cœur. Et Montréal est prêt.
Un contrat possible? Oui.
Panarin ne cherche pas le contrat le plus gros. Il cherche le bon fit. Et le fait qu’il envisage la Russie montre qu’il est ouvert à l’idée de sacrifier quelques millions pour un endroit qui lui parle.
À Montréal, on pourrait lui offrir un contrat de 2 ou 3 ans, à 9 ou 10 M$ par saison. Avec des bonus. Avec une promesse de rôle offensif sur le premier trio. Avec l’amour inconditionnel du Centre Bell. Et surtout : avec Kovalev comme ambassadeur.
Le CH aurait la chance unique de redonner vie à la fin de carrière d’un joueur légendaire, tout en offrant un modèle à Demidov.
Dans les rues tranquilles d’un quartier huppé de New York, un soir d’hiver, Alexei Kovalev regardera son voisin dans les yeux et lui dira ce que tous les partisans rêvent d’entendre :
« Artemi, viens à Montréal. C’est là que tu dois finir ta carrière. »
