Il semble qu'Arber Xhekaj se croit dans un monde fantastique où il se perçoit toujours comme un défenseur de premier plan avec le Canadien de Montréal. Malgré les signes évidents que le paysage de la défense à Montréal est en pleine mutation, Xhekaj persiste à croire qu'il jouera un rôle central, défendant sa place parmi les quatre meilleurs défenseurs de l'équipe.
« Je ne pense pas qu’ils veuillent que je sois un sixième ou septième défenseur à Montréal. Je pense qu’ils veulent que je sois un joueur de premier plan qui finira par jouer 20 minutes, et que je me dirige vers ça. Donc, je pense que je dois simplement nettoyer mon jeu en zone défensive et espérer que ça se traduira là-haut. »
La réalité, cependant, semble bien différente. Avec Mike Matheson, Kaiden Guhle, Jayden Struble, et l'arrivée de Lane Hutson qui pointe à l'horizon au printemps, la concurrence pour une place dans la défense des Canadiens de Montréal s'intensifie. La notion que Xhekaj pourrait jouer plus de 20 minutes par match semble déconnectée de la dynamique réelle de l'équipe.
Il parle de Jayden Struble comme d'un bon défenseur. Il a joué la cassette, mais il est clair qu'il doit ressentir de la jalousie quand il regarde celui qui l'a tassé.
« Il est arrivé dans l’équipe et il a bien joué. Il ne fait pas d’erreur, il utilise bien son bâton. Il n’y a aucune raison pour qu’ils le retranchent. C’est un beau problème à avoir pour eux, mais évidemment, de notre côté, ça nous pousse à travailler plus dur et à vouloir gagner notre poste. »
Et il ne parle même pas de Joran Harris, qui n'est toujours pas échangé.
Il est essentiel pour tout joueur de rester dans la réalité. Arber Xhekaj ne jouera jamais TOP 4 à Montréal. S'il désire jouer autant, ce sera ailleurs.
La transaction prochaine de Jordan Harris va éliminer un défenseur gaucher, mais Xhekaj va demeurer le 5e défenseur gaucher dans la hiérarchie derrière Matheson, Guhle, Struble et Hutson.
Il est peut-être temps pour Arber Xhekaj de faire face à la réalité du monde du hockey professionnel. Le pays des merveilles où il s'imagine qu'il est un défenseur incontestable de premier plan, n'existe tout simplement pas. La compétition est féroce, les jeunes talents sont prêts à saisir leur chance, et la place au sommet de la hiérarchie n'est jamais garantie. I
l pourrait être plus bénéfique pour lui de concentrer ses efforts sur le développement de son jeu défensif à Laval et travailler dur pour gagner sa place dans la rotation, plutôt que de maintenir une illusion qui risque de lui briser le coeur encore plus.
S'il veut jouer 20 minutes par match, ce ne sera pas à Montréal...